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    Kanako Maeda
    Kanako Maeda
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    Ven 21 Avr - 14:43



    Faîtes des gosses, qu'ils disaient

    feat trop de gamins

    Sur les conseils de Yul, la jeune Qiang avait reprit du poil de la bête, tapé à toutes les portes, proposé ses services à chacun, vendu ses mérites comme le fond les commerçants avec leurs produits sur la place de Tadala. Si bien qu'au bout de quelques jours, la femme d'un riche marchant daigna enfin la recevoir chez elle, une maison en pierre blanche, construite dans l'un des plus beau quartier de la ville. Elle parlait vite, si bien que Kana ne comprit que la moitié de ce qu'elle lui raconta sur les gamins, mais retint tout de même une chose : elle était la onzième gouvernante à être présenté à ses trois gamins. La mère éluda ses questions sur ce qui était advenue des autres, pour lui présenter aussitôt les mômes, dont les prénoms furent dit si vite qu'elle n'en pu retenir aucun dans un premier temps. Et elle comprit que c'était son tour de se présenter :
    - Je m'appelle Kanako.
    - Kaneki ?
    - Kanako.
    - Kanar !

    Et elle su que ses journées allaient longues.
    Et elles le furent. Mais au moins avait-elle un toit sur la tête, à manger à tous les repas, des vêtements neufs - la famille refusait que les invités soient agressés visuellement par des serviteurs mal habillés - et un peu d'argent qu'elle mettait de côté. En essayant d'oublier le surnom dont ils l'affublaient à longueur de temps.

    D'autant plus qu'elle ne devait jamais les quitter des yeux, pendant les corvées accomplies dans la maison, mais aussi à l'extérieur, et c'est pourquoi toutes les semaines, elle redoutait le jour du marché.
    - Surveillez un peu vos enfants !
    - Ce ne sont pas les miens
    , marmonna-t-elle en récupérant d'un geste brusque la petite main d'une enfant aux yeux sombres, reste ici, sinon on rentre à la maison. Et où sont tes frères ?
    - Attends, je vais les chercher !

    Et aussitôt elle s'arracha à sa poigne pour courir à travers la foule vers elle ne savait qu'elle étale. Grognant dans sa barbe inexistante, la jeune Qiang préféra poursuivre ses négociations avec le marchand, réflexe qu'elle n'avait pas perdu depuis les jours difficiles. Son panier peu à peu se remplissait à mesure que la matinée s'écoulait et qu'elle allait à travers la place. Du coin de l’œil, elle apercevait deux des enfants jouer sur le bord de la fontaine au centre de la place, et eut un petit sourire attendrit, avant de remarquer un petit sachet de friandises posés sur ses légumes tout juste achetés, et encore agrippé, la main du troisième.
    - Tu as trois minutes pour ramener ça où tu l'as trouvé.
    Aussitôt le gamin disparu. Elle se demandait chaque semaine par quel miracle elle arrivait à tous les ramener à la maison.

    Tout en grognant contre les enfants qui n'écoutent jamais ce que l'on dit, elle aperçu à quelques mètres une chevelure de neige qu'elle reconnaîtrait entre mille. Et voyant que les enfants ne bougeaient pas de la fontaine, elle mit entre parenthèse une seconde son métier, pour saluer son amie. Avec un peu de chance, les enfants seraient effrayés par l'une des bêtes du marchand à côté et elle pourrait leur raconter des histoires qui font peur s'ils ne l'écoutent pas.
    Nounou de l'année.

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    Yul La'nfan
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    Lun 24 Avr - 11:39

    Un visage familier

    ft. Kana



    Yul était en train de s’assurer que les attaches sur la cage des chareneuils étaient correctement fermées, les grattant un instant sous le menton tandis que leurs grands yeux verts la fixaient et qu’ils ronronnaient, lorsque de l’agitation monta à quelques mètres.
    Elle se retourna vivement, apercevant l’un des geckos au prise avec un de ses camarades, roulant dans le sable. Elle jura. En quelques enjambées, elle se retrouva aux côtés des deux lézards géants, et, avec l’aide de Menos, parvint à les séparer, les attachant ensuite chacun à un pilier différent, pour éviter qu’ils se sautent à nouveau à la gorge.
    Elle était de retour à Tadala pour une courte période. Arrivée ce matin, elle repartirait dès que Menos estimait avoir vendu une bonne partie de sa cargaison, et le réaccompagnerait jusqu’à Penden, ou peut-être même l’empire Ivrian. Il n’avait pas encore décidé, et avec les nouvelles rumeurs qui circulaient à propos de ce qui se trouvait à la frontière, Yul devait avouer qu’elle aussi se trouvait curieuse d’en savoir un peu plus.
    Le printemps amenait avec lui une certaine douceur, qui se transformait vite dans le désert en chaleur déroutante. Elle n’était alors vêtue que de son plastron, dévoilant ses bras copieusement tatoués, et avait troqué ses bottes pour des chaussures faites de lanières de cuir, plus légères et confortables par ce temps.
    Elle était en train de remettre de l’ordre dans l’échoppe lorsqu’elle entendit quelqu’un la héler. Elle releva la tête, surprise, puis se fendit d’un sourire lorsqu’elle reconnut Kanako qui approchait. Elle s’assura que Menos n’avait pas besoin d’elle, le laissant à ses négociations, mais gardant toujours un œil en coin sur ce qui se passait aux alentours, et rejoignit la jeune Qiang.
    - Kana ! C’est un plaisir de te revoir. Comment vas-tu ?



    Kanako Maeda
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    Mer 17 Mai - 21:34



    Faîtes l'amour pas la guerre

    feat YUUUUUUL

    Un sourire naquit sur le visage de la jeune Qiang, ravie de cette pause bien méritée avec son amie qu'elle n'avait pas revue depuis leur première rencontre.

    - Kana ! C’est un plaisir de te revoir. Comment vas-tu ?
    - Oh, si on oublie les nuits courtes et les trois monstres qui je suis censée surveiller, ça va, et toi ?


    Elle jetait par intermittence des coups d'oeil en direction de la fontaine, angoissée, comme chaque fois qu'elle venait ici, à l'idée que l'un des enfants disparaissent. Et son job par la même occasion. Après tout, elle avait été formée pour combattre, pas pour jouer les nourrices. Ou les Kanar. Mais au moins, elle avait pu s'acheter des vêtements un peu plus adaptés au désert, puisqu'elle abordait ce jour-là une ample chemise dont les manches étaient retroussées jusque sur ses coudes, dévoilant ses bras, dont la blancheur d'origine disparaissait à présent à mesure des journées passées sous le soleil. A cela s'ajoutait un pantalon en toile fluide et des chausses qui découvraient ses pieds tout en la préservant du sable brûlant qui parsemait les dalles de la place.

    - Tu n'as pas eu trop de soucis pour venir ? Ils sont un peu à cran en ce moment...

    Un regard sur le marché suffisait à en comprendre les conséquences : malgré le retour de la bonne saison, les étales se faisaient moins nombreuses. Oh, bien sûr, il restait le plus important du continent, mais depuis l'annonce, certains marchands avaient tout bonnement décidés de ne plus se risquer dans le sud du continent.

    Et dans le même temps, le nombre de gardes et d'escortes semblait se multiplier, à la grande joie des tavernes qui accueillaient tous ces soldats - au risque de quelques bagarres.

    Nouveau regard vers la fontaine. Un, deux, trois. Bien. Elle grimaça en constatant que l'un d'eux était trempé - elle ne l'avait même pas vu tomber dans l'eau - mais l'avantage du printemps, c'est que le vent sec aurait tôt fait de les sécher avant de les ramener à leur mère.
    Sujet : est-il plus dur de surveiller trois mômes ou d'escorter une charrette ? Vous avez quatre heures.


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    Yul La'nfan
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    Ven 26 Mai - 19:13

    Souvenirs d’enfance

    ft. Kana



    - Oh, si on oublie les nuits courtes et les trois monstres qui je suis censée surveiller, ça va, et toi ?
    Kana ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil aux enfants en question à ce moment-là, et Yul suivit son regard, intriguée. Trois petites terreurs jouaient dans la fontaine, s’éclaboussant à grands cris et courant en tous sens. Yul grimaça. Elle n’avait jamais beaucoup aimé les chérubins.
    - Je suis contente de voir que tu te fais progressivement une place ici. Tu es clairement plus à l’aise que lors de notre première rencontre,  ajouta-elle avec un petit sourire un brin moqueur. Et je vais très bien, merci.
    Kanako avait perdu les réactions d’animal effarouché qu’elle semblait incapable de contrôler à l’époque. Elle était détendue, dans ses habits traditionnels, le visage ouvert. Enfin, aussi détendu que l’on peut l’être en ayant la responsabilité de trois petits monstres. Yul aurait choisi un tigre noir furieux contre des enfants n’importe quel jour. Le tigre noir, au moins, on pouvait l’abattre. Les enfants… et bien, ce n’était pas vraiment légal, en général.
    - Tu n'as pas eu trop de soucis pour venir ? Ils sont un peu à cran en ce moment...
    Yul hocha la tête pour confirmer. Sur la route, elle avait croisé moins de convois qu’à l’accoutumée, et tous avec une sécurité renforcée. Les rumeurs sur les événements récents se propageaient, et l’insécurité qui en découlait faisait le bonheur des mercenaires. Yul avait vu ses offres triplées. Mais elle avait préféré repartir avec Menos. Menos, qui n’avait pas embauché de soldat supplémentaire. Yul ne savait si c’était un compliment pour ses capacités, on de la simple bêtise, mais elle lui en était reconnaissante. Les aides du marchand se montraient suffisamment sympathiques, quand ils faisaient partie du voyage, mais elle n’était guère sûre d’apprécier qu’un autre soldat empiète sur son territoire.
    - Tout le monde est un peu sur les nerfs, alors j’essaye d’éviter les conflits, et de faire mon travail. Ça marche plutôt bien.
    Soudain, elle se souvint qu’elle n’était pas revenue à Tadala les mains vides. Elle demanda à Kanako de l’attendre, et retourna à l’échoppe, fouillant dans une besace et en sortant un paquet avec triomphe. Elle revint alors vers la jeune Qiang, un léger sourire aux lèvres, et lui tendit l’objet grossièrement emballé.
    - Ce n’est pas grand-chose, marmonna-t-elle tandis que Kana l’ouvrait, mais j’ai pensé que tu apprécierais. Que ça te rappellerait le pays.
    Le paquet contenait deux livres, en parfait état, la couverture de cuir reliée solidement. Le premier, un simple livre de comptines Qiang, n’avait pas été très difficile à trouver. Ils couraient les rues, depuis que la guerre était finie et que les couples avaient de nouveau le temps de fonder des foyers, les enfants infestant là encore les rues à une vitesse impressionnante.
    Le deuxième n’avait pas été une aussi mince affaire. Après leur dernière discussion, Yul s’était attelée à retrouver un livre sur les légendes Qiang qu’elle se souvenait avoir aperçu à Kokora. Celui-ci n’existait pas en de très nombreux exemplaires, et il lui avait fallu persévérer pour en localiser une copie. C’était finalement Menos qui l’avait sauvée. Il était parvenu à négocier l’une d’entre elles, et l’avait ramenée à Yul, en guise de cadeau. La mercenaire lui en était infiniment reconnaissante.
    S’extirpant de ses pensées, Yul releva la tête vers Kana, attendant sa réaction.



    Kanako Maeda
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    Lun 5 Juin - 23:31



    Vivre et lire à Tadala

    feat des livres et Yul

    Un sourire naquit sur le visage de la jeune Qiang, ravie de cette pause bien méritée avec son amie qu'elle n'avait pas revue depuis leur première rencontre.
    - Tout le monde est un peu sur les nerfs, alors j’essaye d’éviter les conflits, et de faire mon travail. Ça marche plutôt bien.
    La jeune Qiang sourit, contente de voir que tout allait bien pour son amie. Les soudain changements diplomatiques puis ces choses étranges qui se passaient au sud du continent l'inquiétait plus qu'elle ne voulait l'admettre. Au moins, pendant la guerre, les relations entre les pays n'avaient que très peu changées, alors qu'à présent, en quelques semaines, tout a basculé. Pour le meilleur et pour le pire.
    Elle fut sortie de ses pensées par le retour de Yul, un grand sourire aux lèvres et un paquet dans les mains. Intriguée, elle déballa le présent tout en écoutant son amie :
    - Ce n’est pas grand-chose, marmonna-t-elle, mais j’ai pensé que tu apprécierais. Que ça te rappellerait le pays.
    Kana hocha lentement la tête en découvrant les deux livres, ses doigts parcourant les couvertures, appréciant la douceur du cuir. Très bonne qualité. Son index suivit les lettres du titre de la première oeuvre. Les Comptines de Rin, elles les avaient entendues, plus jeune, avec ses soeurs, sur les marches du temple, sermonnées plus que lues par les prêtresses. Chacune contenait une morale ou une leçon de vie. Sans plus réfléchir, elle l'ouvrit, et fit glisser les pages, jusqu'à tomber sur La Rose Bleue. Frénétiquement, ses yeux suivirent les lignes de l'histoire, revivant ce jour de printemps où avec Fen, elles avaient cherchées, en vain, sur le marché tout proche, des graines de roses bleues. Elle relue rapidement l'histoire, puis se pencha sur le second cadeau pour ne pas paraître impolie.
    En l'ouvrant, une odeur de vieux papier la pris au nez, bien que le livre sembla tout aussi bien conservé que celui qu'elle tenait dans l'autre main. Le titre ne lui disait rien, néanmoins à peine l'eut-elle lue, qu'elle compris pourquoi Yul le lui avait rapporté. Dans une langue parfois un peu ancienne, l'auteur y avait retranscrit des légendes, de celles racontées par les vieilles aux enfants qui n'étaient pas sages.
    Elle mourrait d'envie de les lire, là, maintenant, tout de suite, de replonger dans ses souvenirs d'enfance, et dans sa langue maternelle qui lui manquait tant, parfois, au milieu des natifs nakhtis. Parce qu'elle avait beau s'être enfin intégrée, le mal du pays, lui, était toujours là. Pourquoi fait-il qu'elle commette une erreur si impardonnable aux yeux de ses compatriotes... Malgré elle, quelques larmes lui montèrent aux yeux, son coeur se serrant sous l'émotion. Elle inspira, puis expira, tentant de reprendre le contrôle, puis finit par articuler :
    - Merci beaucoup, c'est un très beau cadeau, je ne sais pas quoi te dire...
    Et elle si discrète, si peu expansive, saisit son amie dan ses bras, trop heureuse pour traduire par les mots ce qu'un seul geste peut raconter. C'était sûrement le plus beau présent qu'on lui ait offert, et jamais elle ne l'oublierait, songea-t-elle en desserrant son étreinte.
    - J'espère qu'un jour, on aura l'occasion de retourner au pays, ensemble.
    Pour la première fois depuis longtemps, une flamme éteinte le jour de son procès se ralluma dans le regard de la jeune Qiang. Elle allait se battre pour mériter à nouveau sa place chez elle.
    En attendant, il lui fallait surveiller les deux morveux et... Elle regarda à nouveau en directement de la fontaine. Un. Deux. Pourtant, elle était presque certaine encore que ce matin le petit Faiz lui avait écrasé le pied en courant dans le jardin. D'un geste de la main, elle demanda aux enfants de venir, et pour une fois, ils obéirent.
    - Où est votre frère ?
    - Il est pas avec toi ?
    Le visage de la nounou se décomposant eut tôt fait de répondre à la question. Elle avait perdu un des gamins.

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    Yul La'nfan
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    Lun 19 Juin - 19:06

    Alerte Rouge

    ft. Kana



    Lorsqu’elle parcourut les pages des deux livres que Yul venait de lui offrir, Kanako sembla émue et heureuse. Cela rassura la guerrière, bien qu’un peu mal à l’aise lorsqu’elle vit poindre des larmes au coin des yeux de sa compatriote. Elle se tint donc là, sans mot dire, tandis que Kanako reprenait le contrôle de ses émotions.
    - Merci beaucoup, c'est un très beau cadeau, je ne sais pas quoi te dire...
    Soudain, des bras autour d’elle. Yul sursauta, et dut se forcer à ne pas réagir violemment, tapotant plutôt le dos de Kana délicatement, essayant de lui rendre son étreinte autant que faire se peut.
    - J'espère qu'un jour, on aura l'occasion de retourner au pays, ensemble.
    Le murmure arracha un sourire compatissant à la mercenaire. Si Penden ou Kokora ne lui manquaient pas, elle devait admettre que la petite chaumière dans laquelle son père travaillait, emplie de l’odeur du cuir, entourée de quelques champs et d’autres maisons modestes, était une vision qu’elle n’avait que trop peu l’occasion d’admirer.
    Elle eut un pincement au cœur à cette pensée. Elle n’avait pas rendu visite à son père depuis des lustres, et elle se sentait coupable à l’idée de le laisser seul, lui et sa santé déclinante, n’espérant plus revoir ni sa femme ni sa fille bien souvent. Yul se promit alors qu’à sa prochaine visite en pays Qiang, elle prendrait quelques semaines de repos. Elle devait bien ça à l’homme qui l’avait engendrée, qui lui avait tant enseigné, et qui les avait aimées, elle et sa mère, et les aimait toujours de tout son cœur.
    - Je l’espère aussi, murmura-t-elle tout en se retirant doucement des bras de Kanako, un peu déboussolée par le soudain élan d’affection et les souvenirs qui remontaient à la surface.
    Le regard de la jeune Qiang se reporta sur les enfants qu’elle devait surveiller. Ses yeux s’arrondirent, et elle les somma de se rapprocher, ce qu’ils firent avec une obéissance surprenante.
    - Où est votre frère ?
    - Il est pas avec toi ?
    Immédiatement, Yul se mit à scruter la place à la recherche du gamin manquant. Elle l’avait à peine entrevu, mais elle se souvenait de ses cheveux clairs. Malheureusement, sa recherche fut sans succès. Elle ne vit pas non plus de personne suspecte dans les alentours, ou quoi que ce soit qui aurait pu faire douter du calme relatif du marché. Mais un des enfants avait disparu. Peut-être s’était-il simplement perdu ? Son instinct, pourtant, lui susurrait le contraire.
    - Je reviens, dit-elle, laconique.
    Elle se fraya un chemin jusqu’à Menos, et l’interrompit sans scrupules, tandis qu’il était en pleine négociation, lui chuchotant hâtivement à l’oreille :
    - Un enfant a disparu. Je vais à sa recherche avec Kanako. Ça ira ?
    Menos fronça les sourcils et hocha aussitôt la tête, la renvoyant d’un geste de main, mais semblant inquiet, lui aussi.
    Elle revint vers Kana et les deux enfants restants, qui n’avaient pas bougé, et s’agenouillât auprès de la fillette. Puis elle lui demanda, dans un Nakhta haché mais compréhensible :
    - Dis, as-tu vu où ton frère est parti ?



    Kanako Maeda
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    Dim 2 Juil - 21:03



    Quand tu veux une corde mais que tu payes pour les bonbons

    feat les morveux, Yul, le marchand vénère

    Ne pas paniquer. Ne pas paniquer. La jeune Qiang inspira doucement, tentant de calmer l'inquiétude qui déjà accélérait les battements de son coeur. A nouveau elle parcouru la place du regard. Pas l'ombre du petit.
    Inspire Kana, inspire.
    - Dis, as-tu vu où ton frère est parti ?
    Intérieurement, Kana remercia l'intervention divine qui avait mis sa compatriote sur son chemin, et attendit avec anxiété la réponse de la gamine, qui ne se fit pas attendre :
    - Par-là !
    Aussitôt elle tourna la tête dans la direction indiquée, mais à peine la babysitter allait-elle enjoindre le pas, que le frère répondit :
    - Mais non, il devait prendre des bonbons au marchand là-bas !
    En montrant évidemment un point opposé. Sinon ce n'est pas drôle.
    Tiens, d'ailleurs, le vendeur de corde et de tabouret n'est pas très loin, c'est peut-être le bon moment pour y faire un tour.
    Après le déshonneur de la marque chez les Qiang, elle allait finir en prison chez les Naktha. Ou à la potence. Ou pire, en esclave pour elle ne savait quel étrange nomade du désert.
    Quel est le cour de la corde en ce moment ?
    Dans la peur peut-être que sa mère ne le gronde pour avoir encore fait fuir une nourrice, l'ainé des trois, avec un aplomb que Kana ne connaissait que trop, se tourna vers les deux Qiang et leur dit soudainement :
    - Il a dû prendre les bonbons et les manger dans son coin.
    Je vais bien tout va bien.
    La jeune femme se frotta doucement les yeux, dans l'espoir vain qu'apparaisse d'un coup l'enfant manquant, qui ne faisait que se cacher de sa fratrie. Néanmoins, elle sentait quelque chose clochait. Parce que même son frère et sa soeur semblaient inquiets. Preuve qu'il y a vraiment un problème.
    - Je pense qu'on devrait commencer notre enquête chez le marchand de bonbons, proposa-t-elle à Yul.
    Et en effet, il s'élevait dans l'air un doux parfum de sucre, qui pour certains évoquaient l'enfance mais qui pour elle n'évoquait... rien du tout à vrai dire. Sauf les bonbons, qu'elle n'aimait pas vraiment. Élevée depuis le plus jeune âge à Kokora, elle n'a pratiquement jamais mangé de friandises, contrairement aux enfants de ce pays, où l'on trouvait toutes sortes de sucreries, allant de la sèche passant facilement dans les sacs à d'eau, qu'à celle qui hydrate. En contrepartie, il n'était pas rare que les enfants souffrent de caries, dont les traitements parfois douloureux leur faisait bien payer les écarts dans leurs repas. Pour quelques temps du moins.
    Kanako suivit les enfants jusqu'au marchand, dernière personne à avoir aperçu Faiz, mais à peine l'eut-elle approché que celui-ci bondit sur son stand, menaçant de faire voler les produits :
    - Z'êtes avec ces gamins ?! Parce que vos morveux m'ont piqué des bulles de miel ! Je suis un honnête marchand, moi, madame, et il faut que quelqu'un paye !
    Étrangement, elle était presque certaine que peu importe où se trouvait leur frère, Lydia et Merrhy auraient tout donné pour échanger leur place avec la sienne à l'instant où le regard de Kana tomba sur eux.
    Sans mot dire, laissant les deux enfants s'inquiétés à mesure qu'aucun reproche ne tombait, elle sortit son porte-monnaie et paya la somme demandée, avant de reprendre :
    - Nous cherchons leur frère. Il serait venu vous demander des bonbons, l'auriez-vous vu ?

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    Yul La'nfan
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    Mer 12 Juil - 15:56

    Interrogatoire pas si musclé

    ft. Kana



    La petite fille, après avoir passé en revue sa carrure et ses tatouages impressionnants, répondit précipitamment à Yul, les mots s’entrechoquant entre ses lèvres et devenant presque incompréhensibles pour la Qiang, pourtant bien versée dans la langue du pays :
    - Par-là !
    Et tandis que la mercenaire tournait la tête dans la direction indiquée, plissant les yeux pour essayer d’entrevoir un chérubin parmi la foule, ce fut au tour de l’aîné de babiller quelques mots, s’opposant à sa frangine.
    - Mais non, il devait prendre des bonbons au marchand là-bas !
    Yul retint un soupir en se retournant vers les deux gosses. Les enfants. Toujours un plaisir…
    A ses côtés, Kanako continuait de paniquer, et Yul la soupçonnait d’être à deux doigts de s’arracher les cheveux, ou de fondre en larmes au milieu de la place du marché et de demander à ce qu’on l’escorte directement à la potence.
    Elle sembla cependant visiblement se forcer au calme, et proposa d’aller quémander quelques informations auprès du marchand de bonbons, ce à quoi la mercenaire obtempéra, fermant la marche de leur petit groupe, gardant un œil insistant sur les deux marmots gagnés par le silence, et qui lui jetaient de temps à autres des regards circonspects. Alors, Yul se permit un instant d’amusant, et leur offrit l’un de ses plus beaux sourires, dévoilant ses dents en une mimique presque carnassière. Les enfants tremblèrent, et se rapprochèrent de leur nounou, pantois.
    Celle-ci semblait être aux prises avec le marchand de bonbons, l’enfant porté disparu n’ayant apparemment pas payé ses friandises, et se vit contrainte de payer pour l’infortune, adressant à son tour aux deux enfants restant un regard empli de consternation et de colère. Au moins, ils eurent le mérite d’être effrayés.
    Yul se tenait à l’écart, les effluves sucrées la tentant, l’obligeant à ne se concentrer qu’un peu plus sur sa mission, scrutant encore et toujours les alentours d’un œil prudent.
    - Nous cherchons leur frère. Il serait venu vous demander des bonbons, l'auriez-vous vu ?
    Elle s’approcha de nouveau lorsque Kanako posa la question, tendant une oreille curieuse. Le marchand se renfrogna, n’ayant pas encore aperçut la militaire dans l’ombre d’une des bâtisses.
    - Qu’est-ce que j’en sais, moi ? J’y suis pour rien, si vous avez perdu vot’ marmot ! Il est sûrement allé se goinfrer dans un coin !
    Kanako sembla rester un moment figée, ne sachant que répondre. Alors, Yul s’avança à ses côtés, main en évidence sur le pommeau de son arakh, qu’elle fit reluire au soleil, et adressa un sourire froid au vendeur, qui pâlit visiblement. Elle n’eut pas besoin de lui suggérer de délier sa langue que déjà, l’homme se confondait en excuses.
    - Je… pardon. Je… excusez-moi… oui… bien évidemment que je l’ai vu… il me semble qu’il est parti par-là.
    Il pointa du doigt l’une des maigres ruelles mal éclairées qui encerclaient la grande place, et Yul pouvait imaginer d’ici la pestilence de l’urine et les déchets jonchant le sol de l’espace étriqué. L’un des coupe-gorges, évidemment. Les enfants n’avaient-ils aucun instinct de préservation ?
    - Il y avait… un homme…, poursuivit le marchand, tremblant de tout son corps alors que Yul inclinait un peu plus son arme, il m’avait acheté quelques bonbons juste avant votre mioche. Je crois qu’il les lui a proposés.
    Yul continua son avancée menaçante, voulant vérifier que l’homme ne mentait pas, et soudain inquiète pour l’enfant dont le ravisseur ne devait pas bercer les meilleures intentions à son égard.
    - C’est tout ce que je sais, je vous le jure ! s’égosilla l’homme, attirant par la même occasion quelques regards en sa direction.
    Lorsqu’elle se recula, satisfaite, et tourna un visage interrogateur vers sa compagne d’infortune qui avait visiblement blêmit au fur et à mesure des paroles de l’homme, elle aperçut du coin de l’œil une silhouette encapuchonnée qui se faufila dans la ruelle obscure, étant jusque-là restée appuyée contre un bâtiment juste à côté. Un guetteur, à n’en point douter. Yul jura.
    - Kanako, tu devrais raccompagner les deux autres, ou les confier à quelqu’un d’autre.



    Kanako Maeda
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    Mer 6 Sep - 22:29



    Oh la je suis là, Inspect Gadget !

    feat Yul & le bonbon du destin

    Aucune prêtresse n'avait jamais regardé les statues des déesses comme Kanako regardait Yul. A deux doigts de tomber à ses genoux en pleurs. Mais Kanako est une ancienne militaire et Kanako à sa dignité - bien qu'elle ait techniquement perdu son honneur, mais passons.
    Faiz. Quel prénom de merde. Auquel elle ne pouvait jamais penser sans se référer à un chapeau étrange. Enfin. Disparu le chapeau. Enfin, le Faiz.
    Fesses. AHAH.
    Pensées étranges pour une préceptrice qui venait de perdre l'un des enfants dont elle a la charge, mais qui traduisent parfaitement l'embrouillement de son esprit. Oui, ils étaient arrivés qu'ils s'échappent pendant qu'elle faisait les emplettes, ou qu'ils aillent regarder les cracheurs de feux au lieu d'aller à l'étude. Mais là, son instinct lui soufflait que quelque chose avait changé; peut-être dans le regard de son frère et de sa soeur; peut-être dans les aveux du marchand de bonbons.
    Panique totale à bord donc, se traduisant néanmoins par une torpeur qu'on ne lui connaissait pas. Paralysée, les yeux dans le vide, elle sursauta alors que Yul se tournait à nouveau vers elle :
    - Kanako, tu devrais raccompagner les deux autres, ou les confier à quelqu’un d’autre.
    Ah. Que n'aurait-elle pas donner pour fuir le mauvais pressentiment qui à présent la taraudait quant à la suite de cette histoire.
    Tu crois que beaucoup de gens ont réussi à s'exiler de deux pays en si peu de temps ?
    Y a un record à tenter.
    Mais non. Elle le savait, elle devait rester avec Yul et mener cette enquête jusqu'au bout, tel était son devoir. Après tout, sa compatriote n'avait rien à voire avec cette histoire et elle ne l'autoriserait pas à porter seule le fardeau, dont elle était elle-même responsable.
    Un coup d'oeil sur la place lui permit de retrouver, là-bas, entre les cactus et les roses des vents, une jolie femme qu'elle connaissait un peu, mais pour dire vrai, la seule à qui elle pouvait confier les enfants. Parce que la seule qui lui devait une faveur, depuis qu'elle lui avait traduit les lettres énamourées de son fiancé Qiang.
    Conduisant d'une main ferme les deux rejetons, elle les lui laissa, expliquant rapidement qu'elle reviendrait les chercher plus tard - si possible avec le troisième.
    Ceci fait, elle fit un signe à Yul en direction de la ruelle où aurait été vu l'enfant, en quête d'indices et d'espoir, parce que même pour une Qiang, elle commençait à devenir très blanche à mesure que le temps s'écoulait.
    Son premier regard va vers les toits, peut-être par habitude des pièges tendus en hauteur. Mais rien. Le sol ne l'éclaire pas plus. L'endroit est tout ce qu'il y a de plus banal : du sable, le bruit sourd du vent entre les maisonnées, et la bonne odeur de cuisine qui sort par les fenêtres alentours.
    Néanmoins, il y avait ce petit caillou, que le sable ne couvrait encore que partiellement et qui ressemblait fort à l'un des bonbons du marchand, bien qu'elle ne le machouillerait pas pour l'affirmer.
    - Yul, je crois que j'ai quelque chose.
    Pas grand-chose, un tout petit bonbon à vrai dire, mais quelque chose, et cette pensée, qu'elles avaient peut-être trouvées une piste, lui arracha un soupir de soulagement, si fort qu'elle cru avoir retenu sa respiration depuis l'échange avec le marchand.

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    Yul La'nfan
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    Le petit poucet

    ft. Kana



    Il fallut de longues secondes à sa camarade pour regagner sa contenance, secondes que Yul passa à trépigner en silence, toutes les fibres de son corps à la fois excitées à l’idée de partir en chasse, et tendues par la perspective de ne rien retrouver, ou pire…
    Lorsqu’enfin Kana se mut, ce fut pour amener les deux marmots restants auprès d’une jeune femme à laquelle elle s’adressa de manière laconique, avant de se diriger d’un pas mal assuré vers la ruelle indiquée par le marchand. Yul salua ce dernier d’un hochement de tête froid, et se targua de le voir sursauter et se plaquer contre un mur, effrayé.
    L’endroit s’avéra être moins mal famé qu’elle n’en avait d’abord présagé. Le passage était certainement sombre et parsemé d’ordure, mais l’odeur n’était pas plus insoutenable que la vision, des effluves de mets cuisinés lui parvenant même de temps à autres au milieu des relents acres de la pisse et du sang.
    Elle s’enfonça un peu plus dans le coupe-gorge, l’oreille à l’affut tandis que l’ombre des maisonnées l’engloutissait tout entière, sa peau vibrant d’émulation mal contenue. Elle n’avait pas pu batailler avec un quelconque adversaire depuis des mois, et cette nouvelle opportunité la mettait en joie, malgré l’anxiété qu’elle ressentait à l’idée qu’un enfant innocent fut perdu, loin des siens et loin de la sécurité que lui procurait son foyer.
    - Yul, je crois que j'ai quelque chose.
    Elle revint sur ses pas pour trouver, niché au sein des paumes de Kanako, un unique bonbon. Couvert de sable et probablement écrasé à plusieurs reprises par les semelles fatiguées d’une personne ou deux, mais un bonbon néanmoins. Yul s’y connaissait suffisamment en sucreries pour l’affirmer.
    Sans un mot, mais avec un hochement de tête approbateur, elle se mit à son tour à scruter le sol à la recherche d’un indice quelconque.
    Elle trouva le bonbon suivant quelques mètres plus loin. Puis un troisième, un quatrième, un cinquième… un chemin tout droit tracé jusqu’au repère des infames bandits.
    - Ce gamin, il ne semble pas si bête, sourit Yul, pointant la piste du doigt à sa camarade.


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