Faîtes des gosses, qu'ils disaient
feat trop de gamins
Sur les conseils de Yul, la jeune Qiang avait reprit du poil de la bête, tapé à toutes les portes, proposé ses services à chacun, vendu ses mérites comme le fond les commerçants avec leurs produits sur la place de Tadala. Si bien qu'au bout de quelques jours, la femme d'un riche marchant daigna enfin la recevoir chez elle, une maison en pierre blanche, construite dans l'un des plus beau quartier de la ville. Elle parlait vite, si bien que Kana ne comprit que la moitié de ce qu'elle lui raconta sur les gamins, mais retint tout de même une chose : elle était la onzième gouvernante à être présenté à ses trois gamins. La mère éluda ses questions sur ce qui était advenue des autres, pour lui présenter aussitôt les mômes, dont les prénoms furent dit si vite qu'elle n'en pu retenir aucun dans un premier temps. Et elle comprit que c'était son tour de se présenter :
- Je m'appelle Kanako.
- Kaneki ?
- Kanako.
- Kanar !
Et elle su que ses journées allaient longues.
Et elles le furent. Mais au moins avait-elle un toit sur la tête, à manger à tous les repas, des vêtements neufs - la famille refusait que les invités soient agressés visuellement par des serviteurs mal habillés - et un peu d'argent qu'elle mettait de côté. En essayant d'oublier le surnom dont ils l'affublaient à longueur de temps.
D'autant plus qu'elle ne devait jamais les quitter des yeux, pendant les corvées accomplies dans la maison, mais aussi à l'extérieur, et c'est pourquoi toutes les semaines, elle redoutait le jour du marché.
- Surveillez un peu vos enfants !
- Ce ne sont pas les miens, marmonna-t-elle en récupérant d'un geste brusque la petite main d'une enfant aux yeux sombres, reste ici, sinon on rentre à la maison. Et où sont tes frères ?
- Attends, je vais les chercher !
Et aussitôt elle s'arracha à sa poigne pour courir à travers la foule vers elle ne savait qu'elle étale. Grognant dans sa barbe inexistante, la jeune Qiang préféra poursuivre ses négociations avec le marchand, réflexe qu'elle n'avait pas perdu depuis les jours difficiles. Son panier peu à peu se remplissait à mesure que la matinée s'écoulait et qu'elle allait à travers la place. Du coin de l’œil, elle apercevait deux des enfants jouer sur le bord de la fontaine au centre de la place, et eut un petit sourire attendrit, avant de remarquer un petit sachet de friandises posés sur ses légumes tout juste achetés, et encore agrippé, la main du troisième.
- Tu as trois minutes pour ramener ça où tu l'as trouvé.
Aussitôt le gamin disparu. Elle se demandait chaque semaine par quel miracle elle arrivait à tous les ramener à la maison.
Tout en grognant contre les enfants qui n'écoutent jamais ce que l'on dit, elle aperçu à quelques mètres une chevelure de neige qu'elle reconnaîtrait entre mille. Et voyant que les enfants ne bougeaient pas de la fontaine, elle mit entre parenthèse une seconde son métier, pour saluer son amie. Avec un peu de chance, les enfants seraient effrayés par l'une des bêtes du marchand à côté et elle pourrait leur raconter des histoires qui font peur s'ils ne l'écoutent pas.
- Je m'appelle Kanako.
- Kaneki ?
- Kanako.
- Kanar !
Et elle su que ses journées allaient longues.
Et elles le furent. Mais au moins avait-elle un toit sur la tête, à manger à tous les repas, des vêtements neufs - la famille refusait que les invités soient agressés visuellement par des serviteurs mal habillés - et un peu d'argent qu'elle mettait de côté. En essayant d'oublier le surnom dont ils l'affublaient à longueur de temps.
D'autant plus qu'elle ne devait jamais les quitter des yeux, pendant les corvées accomplies dans la maison, mais aussi à l'extérieur, et c'est pourquoi toutes les semaines, elle redoutait le jour du marché.
- Surveillez un peu vos enfants !
- Ce ne sont pas les miens, marmonna-t-elle en récupérant d'un geste brusque la petite main d'une enfant aux yeux sombres, reste ici, sinon on rentre à la maison. Et où sont tes frères ?
- Attends, je vais les chercher !
Et aussitôt elle s'arracha à sa poigne pour courir à travers la foule vers elle ne savait qu'elle étale. Grognant dans sa barbe inexistante, la jeune Qiang préféra poursuivre ses négociations avec le marchand, réflexe qu'elle n'avait pas perdu depuis les jours difficiles. Son panier peu à peu se remplissait à mesure que la matinée s'écoulait et qu'elle allait à travers la place. Du coin de l’œil, elle apercevait deux des enfants jouer sur le bord de la fontaine au centre de la place, et eut un petit sourire attendrit, avant de remarquer un petit sachet de friandises posés sur ses légumes tout juste achetés, et encore agrippé, la main du troisième.
- Tu as trois minutes pour ramener ça où tu l'as trouvé.
Aussitôt le gamin disparu. Elle se demandait chaque semaine par quel miracle elle arrivait à tous les ramener à la maison.
Tout en grognant contre les enfants qui n'écoutent jamais ce que l'on dit, elle aperçu à quelques mètres une chevelure de neige qu'elle reconnaîtrait entre mille. Et voyant que les enfants ne bougeaient pas de la fontaine, elle mit entre parenthèse une seconde son métier, pour saluer son amie. Avec un peu de chance, les enfants seraient effrayés par l'une des bêtes du marchand à côté et elle pourrait leur raconter des histoires qui font peur s'ils ne l'écoutent pas.
Nounou de l'année.
fiche (c) Miss Yellow