« L'âme est conscience et respect avant tout, conscience de l'être, respect de l'être, avec ses composants: compassion, liberté, vérité. »
- Andrée Maillet
←Hua Bao (fleur précieuse) Xia (lueurs du matin)→
Groupe : Qiang Caste : prêtresse Métier : prêtresse Sexe : femme Âge : 26 ans Taille : 1m73 Poids : 69kg Le Joueur Ton pseudo/Prénom : Chasseuse de Loutre Age : 26 ans et demi ^^ Ton arrivé ici : Sur un top-site, Sos Top Site Spécial RPGs → http://www.root-top.com/topsite/callista/ Ton avis : Le design est juste sublimissime et le contexte, j'adore ^^ Bravo à vous ^^ Ta disponibilité : Le plus régulièrement possible je l'espère ^^ mais en tout cas je ferais de mon mieux |
Caractère
Douceur. C'était le maître mot chez Bao. Un trésor de tendresse et de compassion. Une fleur si lumineuse dans les marres de sang de la guerre et des combats. D'aucuns penseraient que cela l’affadit et peut la rendre exaspérante, d'autres la jugeront d'une naïveté affligeante, d'une idiotie sans pareille. Mais tous se tromperont.
Parce qu'on tend la main vers ceux qui ont des ennuis c'est être stupide ? Parce que sourire et rassurer un malade c'est idiot ? Quand est-ce que le respect et la compassion sont devenus des faiblesses risibles et méprisables ? Loin de ce jugement aussi primitif et erronée, Bao répondrait avec fermeté et sincérité que se respecter soi-même passait par le respect que l'on pouvait offrir à autrui. C'est ce qui nous différencie des sans-âme, ceux qui ne jurent que par la violence et le sang, la douleur et la haine, ce feu dans les veines qui annihilaient les émotions et enflammaient un courroux qui n'étaient pas souvent très juste. Elle est une Quiang digne et respectueuse, remerciant les divinités pour le souffle de vie qu'ils donnaient aux habitants de ce monde, protégeant et aidant ceux qui en avaient besoins. Elle était douce et compatissante, pleine de bonne volonté et d'amour, qui savait sourire, étreindre et rassurée sans aucune mauvaise arrière-pensée, avec pour seul but d'éclairer la vie malheureuse de ceux qui venaient à elle.
On n'avait jamais assez de considération pour le monde, ni pour les gens qui y vivaient et qu'on écartait fréquemment. Et il ne fallait jamais oublier les dieux, c'étaient eux qui avaient créé cette terre et eux-même, ils avaient fait don de tellement de choses qu'on ne pouvait pas leur tourner le dos avec ingratitude. En plus de voir la moindre étincelle de lumière dans les vies les plus noires et les plus misérables, Bao était quelqu'un de très pieux et respectueux des traditions et des offices religieux.
Mais, bien que douceur, compassion, respect, sont légion en elle, toute rose possède ses épines pour se défendre. Elle est comme le tigre des hautes herbes, maternelle et aimante mais dangereuse et protectrice. Toute vie se doit d'être protégé, les bonnes comme les mauvaises, aussi est-elle aussi farouche et hardie dans le maniement de ses armes, faisant tout pour désarmer et ne jamais tuer, ce qui aurait été contraire à tous les principes qu'elle prônait. Elle ne supporte pas l'injustice et la passion qui l'anime parfois peut lui faire défaut, voir l'emporter dans des situations qu'elle n'aurait pas prévu initialement. Elle est nature, loin d'être dans le paraître et parfois cela la pousse à agir et seulement après à réfléchir sur les conséquences.
Douce, respectueuse, patiente, compatissante, passionné, impulsive, protectrice... Tellement de qualificatifs mais pouvait-on vraiment connaître quelqu'un en se basant seulement sur deux-trois mots ? C'était impossible. Aussi ne représentaient-ils que la surface de Bao.
Physique
Une silhouette svelte, les hanches fines, les jambes longues, Bao était quelqu'un de très élégante. Une allure de biche, de petits pieds aussi blanc que le reste de sa peau, la demoiselle paraissait aérienne quand elle marchait et se promenait, les pans de sa tunique blanc et or de prêtresse accompagnant sa démarche. Ça se voyait même dans le mouvement gracieux de ses bras ou de ses mains qui animaient ses paroles, elle était très expressive.
Le ventre plat, un petit creux de nombril dans lequel elle glissait souvent une ambre pour garder la force et le courage d'aider les autres, ou une améthyste pour éclaircir son esprit afin qu'elle ne prenne jamais les bonnes décisions. Pourquoi le nombril ? C'est le centre de l'individu et de ses énergies, mettre une pierre à cette endroit permet de toucher directement les flux d'énergie. Si l'on voyait de petits pieds adorables, elle cachait sans honte des genoux abîmés par le jardinage vu qu'elle s'occupait de la parcelle des herbes médicinales avec soin et amour. Guérisseuse, elle n'hésitait pas à se salir les mains qu'elle avait aussi d'abîmé, des ongles parfaitement coupées mais la peau tâchée par les plantes et la terre.
Des épaules rondes, des clavicules fines, une gorge tendre qui supportait un visage ovale. Bao était radieuse. Des yeux émeraudes étincelants et bridés, un nez droit et légèrement en trompette, des lèvres fines et des dents blanches, une bouche corail et toujours en train de sourire. Elle avait les pommettes hautes et un menton légèrement pointu, et la peau toujours blanche : elle passait son temps à travailler la terre mais elle n'arrivait jamais à caraméliser sa peau, elle ne comprenait pas.
Un grand front lisse caché par des mèches brunes plus courtes, de petites oreilles où elle accrochait des bijoux très simples et colorés bien que la plupart du temps elle préfère mettre des balancier en or, un cadeau qui lui tenait très à cœur. Bao a les cheveux mi-longs brun et qui lui chatouille les omoplates. La plupart du temps en liberté, il lui arrivait parfois de prendre des mèches pour les assembler à mi-hauteur, dégageant son visage et qu'ils arrêtent de lui chatouiller le nez. Parfois en chignon ou en tresse sauvage, coiffures sophistiquées ou tenant précairement sur sa tête, elle avait les doigts agiles et les bras gracieux pour ajuster tenue et coiffure. Et pourtant elle était loin d'être superficielle au contraire, elle était même quelqu'un de très nature : c'est simplement qu'elle appréciait prendre soin d'elle.
Quand Bao parlait, c'était avec une voix douce et chantante, qu'elle soit ferme ou tendre. Il est plus que rare de la voir hausser le ton sous l'effet de la colère ou de la haine, elle qui ressemblait tant à un lac tranquille. Elle portait souvent des robes légères dans les tons or et blanc pour les visites officielles ou les cérémonies religieuses mais elle n'hésitait pas à se vêtir de cuir et de lin, de coton, de laine ou de soie, de pantalon et chemise, de tuniques avec des bas, des bottes de monte en cuir souple et confortable ou encore de simples ballerines brodées avec soin à la main.
Récit
Bao n'a pas toujours été cette jeune femme si posée que l'on connaissait à présent...
Née d'une prestigieuse lignée de guerrière, leur joie fut immense quand elle vint au monde. Hua Bao Xia, la précieuse fleur qui éclot aux lueurs du matin. Leur fierté fut immense et, déjà très tôt, ils attendaient beaucoup de choses de ce petit bourgeon, peut-être un peu trop mais ils étaient loin d'être seul dans le cas-là. En tout les cas, dès l'éveil de sa raison, Bao vit son éducation commencer sans lui laisser le temps de profiter de son enfance ou innocence. Si l'ardeur de la tâche lui faisait parfois mal ou peur, elle ne se plaignait pas parce qu'elle était le centre du monde de ses parents et que de les voir rayonner de satisfaction à ses réussites apaisait sa souffrance.
Mais les choses changèrent quand Shun Lian, sa petite sœur, vint au monde. Ce gracieux saule lisse, par son hardiesse et son indépendance, semblait davantage convenir aux espérances de leurs parents que Bao. Au début cela ne se voyait pas et le petit bourgeon regardait sa sœur avec curiosité : trop petite pour jouer dans les jardins ou les champs avec elle et elle-même n'avait pas le temps de s'occuper de ce petit bout de chair rose qui vagissait à longueur de journée. Passant ses journées avec ses précepteurs, Bao ne remarquait pas que petit à petit, sa place d'héritière glissait lentement sous les pieds de Lian à mesure qu'elle grandissait et s'épanouissait à son tour.
Lorsqu'elle eut douze printemps, les choses se gâtèrent dans la famille. Bao avait finit par comprendre qu'elle avait perdu cette place si spéciale, au profit de cette sœur qui était plus agile, plus précoce, plus guerrière qu'elle, et c'est ainsi qu'elle expérimenta une nouvelle forme de colère : la haine, le ressentiment. Elle se mit à détester Lian qui, elle, ne cessait d'aduler Bao, la trouvant tellement formidable, belle, intelligente...
Désertant une nouvelle fois les cours pour aller au bord de la rivière qui passait au bas de son visage, Bao cueillait les fleurs et pêchait les têtards en toute insouciance. Mais ça, c'était avant de voir que sa petite sœur l'avait suivit, un sourire éblouissant aux lèvres et des étoiles dans les yeux, près à jouer avec elle. Cependant ça ne se passait comme Shun Lian l'avait voulu... Une dispute s'ensuivit et elle fut loin d'être faible. La jeune femme ne savait plus comment cela avait commencé mais elle n'avait retenu que les cris, les accusations, une haine viscérale, une jalousie mordante et des larmes, puis du rouge... Du rouge partout... Plein les mains, sur sa tunique écrue d'apprenti, sur sa sœur. Lian se tenait le visage en se tordant sur le sol, le sang coulant de ses mains pour arroser l'herbe pourtant si verte du bord de la rivière.
Un accident qui traumatisa grandement la jeune Bao. Imperméable à la colère et détresse de ses parents, elle s'était murée dans un silence absolu, observant sa sœur se faire soigner tant bien que mal pour fixer avec douleur cette cicatrice qui barra grossièrement son visage en éteignant la lumière dans son œil gauche. Elle renonça à sa charge d'héritière pour devenir prêtresse, s'assagissant brutalement, du jour au lendemain, acceptant sans discuter la « promotion » de sa sœur qui tira de cette accident une force qui la servit pour en faire une guerrière émérite.
Cloîtrée durant son apprentissage dans le monastère qu'on lui avait choisit, Bao ne tira guère de peine de cette isolement loin des siens, toujours en proie aux affres de la culpabilité et ne fit rien pour revenir vers eux, se contentant de répondre avec simplicité à leurs lettres. Au fil des années, elle s'épanouit enfin, ayant trouvé sa voie. C'est d'ailleurs durant cette période-ci qu'elle fit la rencontre d'une prêtresse plus âgée qui la prit sous son aile : Hotaru Sasaki. Une telle bonté et humilité, une lumière douce, une chaleur tendre qui aida grandement Bao à panser ses blessures et peu à peu à faire la paix avec elle-même bien que cette paix intérieure était encore bien fragile encore aujourd'hui.
Cette rencontre fut déterminante pour la jeune prêtresse qui ne put qu'illuminer son chemin et fut enfin consacrée comme étant vraiment prêtresse et non plus apprenti. Au moment de dire au revoir à cette amie qui était devenue si chère à son cœur, elle eut la surprise de l'entendre lui confier que son fils héritier avait choisit la voie des femmes mercenaires. Une pratique bien rare parce que très éprouvante autant physiquement que mentalement mais Bao ne pouvait que sourire en voyant tant d'amour et de fierté dans la voix et le visage de Hotaru. Des mécènes de classes sociales supérieurs pouvaient « prendre soin » de ce genre de parcours hors norme et Bao accepta de garder un œil sur lui, serrant avec force les mains de cette dame au cœur si pur.
La gorge serrée alors qu'elle s'éloignait en regardant derrière elle, les yeux fixés sur cette silhouette aux yeux bandés qui avait été un pilier et une mère pour elle, Bao finit par quitter son passé et se tourner vers l'avenir, carrant les épaules en inspirant profondément. Un nouveau chapitre commençait...
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