Maav est une jeune femme de taille moyenne, dotée d’une musculature développée sans excès qui renforce ses charmes féminins. Ses yeux verts affichent presque en permanence un air décidé, aussi féroce que doux ; au premier regard l’on peut deviner qu’elle n’aime pas se faire marcher sur les pieds. Ses lèvres à la couleur des premières fraises semblent avoir été tracées d’un délicat trait de pinceau, juste assez charnue pour avoir un côté sensuel sans être vulgaire. Son nez fin, quelque peu pointu, lui offre une allure perspicace.
Son visage est encadré par des cheveux châtains foncés, qui, au soleil, prenne des reflets blonds mielleux, et qu’elle garde coupés courts au niveau des épaules, n’aimant pas avoir à passer des heures devant le miroir et encore moins se faire attraper par les cheveux.
Elle a des hanches étroites, légèrement plus large que sa sœur, un ventre plat et ferme grâce à une activité sportive régulière et une poitrine avantageuse mais pas handicapante pour manier l’arc ou tout autre arme. Sa peau est mâte et doré grâce au soleil.  Elle se déplace avec souplesse, vivacité et rapidité comme si elle n’aimait pas trainer.
Question vêtement, elle ne se préoccupe pas beaucoup de se mettre en valeur. Pour elle, un bon vêtement est un vêtement pratique. Elle porte donc des chemises amples, des débardeurs, des vestes un peu épaisse, des pantalons longs et amples qu’elle rentre dans des bottes montants jusqu’à mi-mollets ; privilégiant les teintes foncées comme le noir, les bleus, les marrons ou les gris.
Accroché à son pantalon, elle a une montre à gousset achetée quelque mois avant le crash. Elle n’affiche qu’épisodiquement des bijoux, ne mettant jamais de boucles d’oreilles, considérant que c’est la meilleure manière de se faire arracher le lobe de ses oreilles qu’elle triture inconsciemment quand elle est nerveuse.

Si l’on devait donner un exemple de ce qu’est avoir un mauvais caractère, l’on pourrait citer sans se tromper Maav Cahill. D’aucuns de ses anciens collègues vous diraient qu’elle est caractérielle, ne supporte pas d’être contredite quand elle est persuadée avoir raison et qu’il faut être fou ou courageux pour lui tenir tête car alors vous vous retrouvez à agonir sous les injures puis elle se met à oublier votre présence, comme l’on oubli la marque sur son bras au réveil. Souvent les gens s’arrêtent là et oublie que, à côté, elle est plutôt sociable et attentive aux autres sans pour autant verser dans une empathie démesurée. Elle n’abandonnera pas quelqu’un qu’elle considère comme ayant besoin d’aide, sauf à y être obligée, et n’hésitera pas à se mettre en danger s’il faut. Elle aime également plaisanter et rire, certains la trouvent drôle, d’autres lourde mais de ceux-là Maav dit souvent qu’ils ont avalé un parapluie grand ouvert et pas par la bouche.
Mais si l’on ne devait  retenir qu’un mot pour la définir, si l’on ne devait retenir qu’un trait alors, plus que son caractère, ce serait son indépendance qui serait retenue. Maav mais un point d’honneur à prendre ses propres décisions, même si cela peut la conduire à aller à l’encontre de ses ordres ou les interpréter. De même, elle ne permettra pas que l’on décide ce qui est bon pour elle ni quelqu’un l’arrêter quand elle a une idée en tête.

Maav Alaina Roane Cahill naquit dans le vaisseau, d’un père peintre et d’une mère professeur de français. Elle avait une sœur aînée, une fausse jumelle du nom de Seena. Elles pouvaient paraître bien similaires lorsqu’on les voyait ensembles mais autant l’aînée était attachée à la culture des peuples, autant, et ce depuis son plus jeune âge, la cadette vouait une admiration sans faille, un culte aux armes et aux agents de sécurité. Au début, elle regardait seulement passer les agents de la sécurité les yeux pleins d’étoiles puis, en grandissant un peu, elle avait commencé à aider sa mère en cuisine, se découvrant alors un attrait tout particulier pour les couteaux. Elle aimait le contact du manche dans sa paume, appréciait le tranchant de la lame en passant son pouce perpendiculairement mais plus encore elle aimait les utiliser. Parfois sa mère lui disait de faire plus attention, craignant qu’elle ne se blesse mais Maav n’y prêtait pas grande attention, ne se coupant que rarement, toujours parce qu’elle avait dérapé bêtement.

Ses parents l’encourageaient à développer sa curiosité, ses talents artistiques, pensant d’abord que son admiration pour les services de sécurité n’était qu’une lubie qui passerait avec le temps mais, au contraire, elle persévérait, se documentait par des lectures, des vidéos, ce qui inquiéta d’abord les parents, surtout le père qui n’était guère enchanté par l’idée de voir sa fille devenir une virtuose de la matraque ; toutefois il ne faisait que grincer des dents, sans jamais aller réellement plus loin. Quant à la mère, elle se montrait plutôt compréhensive, se disant que si c’était ce qui parlait à sa fille, alors elle n’y pouvait pas grand-chose. Mais peut-être n’avait-elle simplement pas envie de lutter contre cette gamine pouvant se montrer caractérielle et indépendante.

Les années passant, Maav entreprit de réaliser ce rêve d’enfance, entraînant tant son corps que son esprit, suivit la formation d’agent de sécurité où elle se montra douée pour les armes, notamment au tir à l’arme à feu et, à force de le travailler à titre de loisir, elle se mit à exceller également au tir à l’arc. Elle n’était pas mauvaise avec une dague, assez dangereuse avec une épée et plutôt bonne en lutte.

Lorsque sa mère mourut d’une maladie respiratoire, un an avant la fin de sa formation, Maav se rapprocha de son père, refoulant ce qu’elle ressentait, se montrant taiseuse, cachant son chagrin derrière un humour parfois un peu trop noir, prétendant avoir une poussière dans l’œil lorsque des larmes perlaient à ses paupières. Elle ne voulait pas que l’on s’inquiète pour elle et même avec sa sœur, Seena, qui était toujours restée à ses côtés  et avec qui elle aimait parfois discuter jusque tard le soir, elle essayait de cacher la vérité, tentant de se montrer plus forte qu’elle ne l’était réellement.

Une fois sa formation finie, la jeune femme fut assignée à la sécurité générale, s’y faisant remarquer en une année pour la précision de ses tirs et son sang-froid. Seul son mauvais caractère venait ternir le tableau, la faisant changer régulièrement de coéquipier, la plupart ne parvenait pas à la supporter quand ce n’était pas elle qui ne les supportait pas.

Avec la découverte de Noren, Maav redoubla d’efforts pour maîtriser les armes archaïques, commandant un sabre et un nouvel arc pour s’habituer à l’utiliser avant d’avoir à s’en servir puis l’atterrissage avait commencé, se finissant par une chute à travers les cieux. Elle s’était réveillée là où elle s’était attachée dans sa cabine, l’écran de son Snotra sévèrement endommagé, le boîtier quelque peu abîmé mais semblant encore vouloir fonctionner. Toutefois sa première pensée ne fut pas pour l’appareil mais pour sa sœur. Elle s’était donc précipitée dans les couloirs, se rendant à la cabine de sa sœur qu’elle trouva, à son grand soulagement en vie, et se jeta dans ses bras. Plus tard, elles apprirent que leur père était mort, mais Maav fit tout pour ne pas paraître perturbée, récupérant son épée et son arc dès qu’elle l’eut retrouvée, y ajoutant un couteau à cran d’arrêt qu’elle trouva parmi les armes puis aida à sécuriser le site, et, une fois qu’elle fut officiellement assignée à la sécurité du camp par les nouveaux chefs autoproclamés, elle resta seule de longues heures à l’écart, guettant les environs, un peu inquiète par le fait d’être en plein cœur de l’inconnu et d’avoir un Snotra déficient, limitant ses chances de communication avec les autochtones, même si elle n’était pas spécialement pressée de les rencontrer, contrairement à sa sœur qu’elle avait décidé de surveiller pour être certaine qu’elle ne parte pas vadrouiller trop loin de l’épave.