Le soleil caressa les draps qui entouraient le corps de Neith, et elle s’étira avec un grognement de plaisir, jetant un coup d’œil à la pièce autour d’elle. Elle avait passé une bonne partie de sa nuit à préparer tout le nécessaire à leur départ, et si la plupart des sacoches étaient déjà nettement empaquetées, ses propres affaires étaient encore entassées dans sa petite chambre, en désordre.
L’imminence du départ la frappa soudain, et elle fut un instant prise d’une peur viscérale, son souffle se coupant, son pouls accélérant. Incapable de se mouvoir, les yeux écarquillés et la respiration haletante, elle se força à se détendre et à prendre de grandes gorgées d’air, repoussant la panique aussi loin de son esprit que possible. Elle pensa au sourire de Sirÿa, qui n’attendait que de pouvoir quitter cette ville qui la hantait, à Shayan, bougon mais rassurant. Petit à petit, inspiration par inspiration, l’air se mit à nouveau à circuler en elle, et elle poussa un long soupir, épongeant la sueur accumulée sur son front.
Elle se leva, s’habilla avec efficacité, et finit de préparer ses vêtements. Elle apporta ses sacs dans la pièce principale, où elle croisa Shayan. Elle le salua avec joie, salut qu’il lui rendit. Mais sa mine était fermée, et Neith le poussa alors à se confier sur ce qui lui pesait. Elle apprit ainsi que sa maîtresse avait fait une nouvelle crise lors de la nuit précédente. Elle remercia Shayan avec un pincement au cœur, et se dirigea vers la chambre de Sirÿa d’un pas lourd mais décidé.
La jeune femme était blottie dans ses couvertures, malgré la chaleur, roulée en boule sur le côté comme pour se protéger au maximum du monde extérieur. L’envie de Neith de la protéger n’en fut qu’exacerbée, et la conforta dans l’idée du départ, malgré ses réticences, et la panique qui semblait toujours prête à l’envahir dès qu’elle pensait au monde extérieur. Elle s’étonna un instant des sacrifices qu’elle était prête à faire pour voir sa maîtresse heureuse. Pourtant, après lui avoir dédié presque la moitié de sa vie, rien ne lui semblait plus naturel. Si ce qui lui faisait si peur pouvait faire le bonheur de Sirÿa, alors qu’il en soit ainsi.
Elle s’assit sur le bord du lit, et repoussa l’une des mèches d’ébène qui était tombée devant le visage de Sirÿa. Puis elle la secoua doucement par l’épaule, prête à encaisser la moindre réaction violente, ayant plusieurs fois eu affaire à une jeune femme si effrayée au réveil qu’elle en devenait imprévisible.
- Sirÿa, il faut te lever. Nous devrons bientôt partir, murmura-t-elle.
L’imminence du départ la frappa soudain, et elle fut un instant prise d’une peur viscérale, son souffle se coupant, son pouls accélérant. Incapable de se mouvoir, les yeux écarquillés et la respiration haletante, elle se força à se détendre et à prendre de grandes gorgées d’air, repoussant la panique aussi loin de son esprit que possible. Elle pensa au sourire de Sirÿa, qui n’attendait que de pouvoir quitter cette ville qui la hantait, à Shayan, bougon mais rassurant. Petit à petit, inspiration par inspiration, l’air se mit à nouveau à circuler en elle, et elle poussa un long soupir, épongeant la sueur accumulée sur son front.
Elle se leva, s’habilla avec efficacité, et finit de préparer ses vêtements. Elle apporta ses sacs dans la pièce principale, où elle croisa Shayan. Elle le salua avec joie, salut qu’il lui rendit. Mais sa mine était fermée, et Neith le poussa alors à se confier sur ce qui lui pesait. Elle apprit ainsi que sa maîtresse avait fait une nouvelle crise lors de la nuit précédente. Elle remercia Shayan avec un pincement au cœur, et se dirigea vers la chambre de Sirÿa d’un pas lourd mais décidé.
La jeune femme était blottie dans ses couvertures, malgré la chaleur, roulée en boule sur le côté comme pour se protéger au maximum du monde extérieur. L’envie de Neith de la protéger n’en fut qu’exacerbée, et la conforta dans l’idée du départ, malgré ses réticences, et la panique qui semblait toujours prête à l’envahir dès qu’elle pensait au monde extérieur. Elle s’étonna un instant des sacrifices qu’elle était prête à faire pour voir sa maîtresse heureuse. Pourtant, après lui avoir dédié presque la moitié de sa vie, rien ne lui semblait plus naturel. Si ce qui lui faisait si peur pouvait faire le bonheur de Sirÿa, alors qu’il en soit ainsi.
Elle s’assit sur le bord du lit, et repoussa l’une des mèches d’ébène qui était tombée devant le visage de Sirÿa. Puis elle la secoua doucement par l’épaule, prête à encaisser la moindre réaction violente, ayant plusieurs fois eu affaire à une jeune femme si effrayée au réveil qu’elle en devenait imprévisible.
- Sirÿa, il faut te lever. Nous devrons bientôt partir, murmura-t-elle.