Effectif : +/- 200.000 -- Langue : nakhtien --
Lieux de vie : sédentaires : désert Nakhti ;
nomades : plaines ensablées, zones non habitées du territoire Qiang et de l'empire IvriaLes NakhtaHabitants historiques du désert, les Nakhta sont un peuple dispersé mais possédant une base culturelle commune forte.
Tous respectent profondément l’âge et l’expérience. Les personnes âgées ou celles ayant acquis une certaine réputation dans leur domaine sont fréquemment sollicitées pour des conseils. Les Nakhta reconnaissent pourtant que si leur éducation et leur vie leur apportent des connaissances, celles-ci peuvent toujours être approfondies et ne concernent que certains domaines. Ainsi, un tisserand ne critiquera jamais le travail d’un tailleur de pierre. De même, si les femmes restent le plus souvent au foyer, aucun homme ne se permettra de reprendre son épouse sur la façon dont elle gère la maison ou sur l’éducation qu’elle donne aux enfants.
Une grande différence, cependant, scinde le peuple Nakhta en
deux factions : alors que les sédentaires sont profondément pacifistes, les nomades sont un peuple guerrier. Les sédentaires savent se battre, effectuent un court service militaire puis doivent régulièrement des jours de garde à la milice de leur quartier, mais uniquement dans le but de se protéger. Les nomades, eux, vivent du racket des voyageurs et du pillage de villages isolés ou des quartiers périphériques des villes. Ces deux factions ont des langues légèrement différentes, mais un nomade et un sédentaire peuvent se comprendre en faisant quelques efforts. Les nomades ne reconnaissent aucune autorité au roi et au conseil qui dirigent les sédentaires.
Leur languePour les sonorités de leur langue, on se rapproche des dialectes africains ou encore de la langue arabe.
Je vous propose deux phrases en arabe :
ARABE : Yulad jmye alnnas ahrarana mmutasawin fi alkaramat walhuquq. Waqad wahabuu eqlaan wdmyrana waealayhim 'ann yueamiluu baeduhum bedana biruh al'iikha'
Et voici des exemples de prénoms :
♂ : Yera, Malik, Kassim, Moka, Kwau
♀ : Meria, Masa, Kimya, Baano, Assima, Keala
Leur situation actuelleAlors que durant la guerre, les Nakhta sédentaires sont restés refermés sur eux-mêmes, ne se mêlant absolument pas du conflit, la trêve est une
véritable libération car elle signifie le retour des marchands à Tadala. Pendant les combats, la proximité de la ligne de front effrayait la plupart des commerçants. Le seul moyen pour la ville de rester active a été de jouer les intermédiaires entre les Qiang et les Ivriens, puisque tout contact direct entre eux était interdits par leurs gouvernements respectifs, mais ce marché n’était qu’une niche finalement peu rentable. À présent que les affaires reprennent, les artisans nakhti peuvent mettre en avant leurs propres produits et savoir-faire et cela semble marcher : les Ivriens s’arrachent les objets d’art nakhti.
Pour les nomades, cet armistice est plus malheureux. Les sédentaires nakhti se protégeant de mieux en mieux, ils avaient été obligés de sortir du désert pour trouver de nouvelles cibles à piller. Tant que la guerre durait, les Qiang et les Ivrians avaient d’autres chats à fouetter. Les combats finis, ils vont pouvoir se concentrer sur la sécurité des routes et des campagnes.
Les factions et métiers►
Les sédentaires : Ils habitent majoritairement Kefilwe ou Tadala, mais quelques villages, dans les oasis des plaines ensablées, ont réussi à résister aux assauts des nomades.
Seules quelques femmes exercent véritablement un métier. La plupart restent au foyer, s’occupent des enfants et éventuellement d’une petite basse-cour. Les garçons (et de rares filles, donc) apprennent auprès de leur père ou d’un autre professionnel dès leur 8-10 ans. Les métiers rencontrés sont notamment :
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Agriculteurs, éleveurs : les Nakhta élèvent des moutons, des chèvres et des chameaux. Ils en consomment le lait et la viande. Ils cultivent principalement du sorgho ainsi que des patates douces, de l’orge et différentes sortes de palmiers.
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Artisans : les Nakhta travaillent l’argile, le grès, l’argent, le cuir d’agneau, diverses pierres précieuses. Ils créent ainsi des bijoux, des petits objets d’art et de la vaisselle finement ouvragée. Leurs tailleurs de pierre et leurs forgerons sont aussi réputés.
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Commerçants : la plupart d'entre eux sont basés à Tadala, où ils bénéficient du passage des étrangers. D'autres, vendant surtout des produits du quotidiens, tiennent boutiques à Kelfiwe ou se déplacent entre les oasis des plaines ensablées. Les stands de nourriture et les auberges sont tenus par des femmes.
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Capitaine de la garde : très peu de Nakhta sont des militaires de métier. La milice est très majoritairement constituée des citoyens, qui effectuent tous des jours de garde. Un à deux soldats par quartier sont là pour veiller au bon fonctionnement de ce système, mais sont donc finalement autant administrateurs que militaires.
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Les nomades : Chassés par les sédentaires, ils avancent de plus en plus en terres qiangs ou ivriennes. Évitant soigneusement les zones peuplées, ils établissent leur camp dans un coin désert, pillent les alentours et rackettent les voyageurs, puis se déplacent un peu plus loin. A cause de ce mode de vie, les chevaux sont très importants pour eux, comme moyen de transport et comme bêtes de somme.
Tous les nomades (hommes) participent aux attaques, il n'y a donc pas de soldats de carrière. Ils exercent un "vrai" métier à côté :
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Palefrenier : chargé de la santé des chevaux du groupe, ils sont d'une importance capitale.
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Forgeron : les nomades récupèrent les armes de leurs ennemis vaincus, plutôt que des les fabriquer eux-mêmes, mais il faut en prendre soin et les réparer si besoin.
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Éclaireurs : ils repèrent les lieux, observent les cibles potentielles, trouvent les meilleurs endroits pour s'installer.
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Intendant : il partage le butin après les razzias et gère les ressources (notamment alimentaires) du groupe.
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Marchands d'esclaves : ils sont chargés d'emmener jusqu'au marché aux esclaves les ennemis capturés durant les razzias.
Pour aller plus loin :
l'ulwazi et le devenir des âmes après la mortPour les Nakhta, seules accèdent au paradis les âmes qui ont amassé au cours de leur(s) vie(s) assez d'
ulwazi. Ce concept représente la connaissance, la compréhension de l'univers, dans un sens philosophique ou métaphysique. On acquiert de l'ulwazi à travers l'expérience et l'observation du monde qui nous entoure.
Lorsqu'un Nakhta meurt, si ses proches jugent qu'il avait une grande
ulwazi (c'est généralement le cas pour des personnes âgées, qui ont voyagé ou qui ont vécu des expériences inhabituelles), son corps est brûlé afin de permettre à son âme de s'élever jusqu'au paradis.
Si les proches considèrent que l'esprit du défunt a encore des choses à apprendre sur le monde, son corps est enterré et son âme se réincarnera pour acquérir plus d'
ulwazi.
En cas de désaccord entre eux, les proches s'adressent aux sages de leur quartier ou de leur tribu.
Les Nakhta croient que s'ils se trompent et brûlent le corps d'une personne n'ayant pas assez d'
ulwazi pour entrer au paradis, son âme sera condamnée à rester sur terre, sans corps, et hantera ceux qui sont responsables de son errance. Pour se défaire de ces esprits en colère, les personnes hantées doivent aller régulièrement à l'arche des ancêtres, dans les plaines ensablées, pour y déposer de la nourriture ou tout objet susceptible de retenir l'âme du défunt là-bas.
Si, à l'inverse, un défunt est enterré alors qu'il avait une
ulwazi assez grande pour entrer au paradis, celui-ci se réincarne mais conserve son
ulwazi. Il peut ainsi devenir un enfant précoce, voire avec des troubles autistiques : sa connaissance du monde, supérieure à celle de son entourage, n'est pas en adéquation avec son statut d'enfant.