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    Anonymous
    Invité
    Invité
    Sam 27 Aoû - 15:15


    La paix récente avec le peuple de Qiang avait provoqué un léger ralentissement de l’activité de Brod’Steel. Il y avait moins de commandes « pratiques » mais maintenant viendrait les célébrations des victoires de l’empire durant cette guerre, sans compté que ce serait bientôt la période des festivités. Il y a avait une belle demande en armes d’apparats, en réparations, en armure d’apparat. Dans ce cas précis, chaque arme demandait une attention particulière, les clients avaient tous des demandes et des caprices qu’ils allaient satisfaire.

    Il y avait une demande particulière que Sety voulait exécuter elle-même, les employés étaient très bons, mais faire cette commande avait un intérêt « particulier » pour Sety. Un riche officier de la cavalerie voulait une épée d’apparat décorée avec des motifs typiques de Qiang, chose que n’avait observée Sety. Au vue de la somme considérable qu’il offrait, Corbeau se dit qu’elle pouvait se permettre un petit voyage à Qiang, avec un détour par la forêt d’Hai. C’était un prétexte fumeux mais elle s’en moquait.

    Depuis quelques temps en effet, elle voulait savoir ce qu’était advenu de Vent après le meurtre de Brody. Or d’après ce qu’il lui avait dit, la forêt de Hai était un excellent refuge pour les fugitifs de tous pays. Sa réputation et sa taille faisait  peur à toutes les armées et même les courageux ne revenaient pas toujours d’un voyage en son sein.  Y allait pour un prétexte aussi futile pourrait passer pour de la folie, mais les avantages d’être quelqu’un d’aisée et d’avoir un gentil garçon comme époux rendaient  très possible une aventure telle que celle-ci.

    Vent lui avait parlé d’un temple  nommé la Pagode, où il s’était très brièvement arrêté, le temps de  voler de la nourriture et de cogner une prêtresse. D’après lui, c’était presque le seul endroit habité de la forêt ; si on excluait les ermites qui vivaient à proximité d’un sentier à demi-oublié.  La jeune Sety n’étant pas une idiote finie, elle savait que ses chances de trouver autre chose que la mort étaient faibles sans un bon guide. Heureusement que la paix avait ramené les marchands Qiang et surtout, surtout les gardes du corps Qiang ! Ces redoutables soldates que les impériaux craignaient plus encore que la garde de Sang de l’empereur.

    Lorsque la première caravane marchande venant de Qiang arriva à Cairne, Sety – et la moitié de la population de la ville- était allé les voir. On peut dire sans hésiter qu’elles avaient fait très forte impression. Par bien des aspects, dangereuses, indépendantes, dignes. De nombreux hommes avaient essayés de les approcher et s’étaient fait chassés promptement. Si quelqu’un pouvait l’escorter jusque dans la forêt, c’était ce genre de personne.

    Ce fut dans cette optique que Sety puisa dans ses fonds pour s’adjoindre la protection de deux soldates. Très professionnelles, elles comprenaient le silence de leur employeur et ne cherchaient jamais à parler sauf quand c’était obligatoire. Comme un soir,  alors qu’elles devaient entrer dans la forêt de Hai le lendemain à l’aube. Mei, une vétérante  de la guerre, s’enquit enfin de la raison de leur présence. Quand elle parlait sa voix semblait chanter, ce qui offrait un contraste saisissant avec son visage et son regard :

    - Dites-moi, Sety-Xiǎojiě. Pourquoi voulez-vous passer par cette forêt ? C’est un lieu où les esprits hantent la moindre branche. Seules nos prêtresses et quelques vielles soldates vivent.

    - Je sais, je cherche quelqu’un.

    - Qui ? Si vous voulez que notre aide soit efficace, vous devriez peut-être nous donner plus d’information.

    - Un ami, un criminel chez moi.  

    - Xiǎojiě ! Vous pensez vraiment que nous allons le trouver à nous trois ?! C’est de la…


    D’un geste sec, Sety fit signe à Mei de se taire :

    - Vous savez où se trouve la Pagode ?

    - Je… Comment connaissez-vous son existence ?

    - Oui ou non ?

    - Oui ! Mais vous allez devoir vous expliquer ! je ne risquerais pas ma vie et celle de ma sœur pour une lubie sans fondement !

    - Vous les aurez.

    - Bien je vous écoute !

    Il semblait clair que Mei n’avait pas vraiment de respect pour l’impérial qu’était Sety. Jamais elle ne se serait permise de douter tant de son employeur si il avait était Qiang. La jeune femme se contenta juste de mettre un terme à la conversation par un laconique :

    - Je vous paye, fermez là !

    Alors certes, Mei l’avait fermée mais c’est vraiment à contre cœur qu’elle guida Sety dans les méandres de la forêt d’Hai. Pour faciliter le voyage, Mei les faisaient passer par le sentier de l’égaré .Alors qu’elles progressaient, jours après jours, toujours plus loin. Elles firent une rencontre pour le moins surprenante…  

    Alors qu’elles marchaient le long du sentier, par une chaleur pour le moins accablante. D’étranges bruits se firent entendre dans le sous-bois. Des bruits précipités et de chutes. Puis une forme non identifiée roula sur le sentier, il fallut quelques instants à Sety pour comprendre qu’il s’agissait là d’une jeune femme mais vêtue d’une bien étrange façon…

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    Seena Cahill
    Seena Cahill
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    La liberté... Tellement procheDepuis l’apparition de l’animal, cette biche comme les zoologues l’appelaient suite à son rapport, Seena était appelée par la forêt. Cette dernière devait forcément contenir des centaines de milliers de surprises différentes ! Peut-être même des peuples sylvestres ou qui sait ? Une surprise encore plus énorme. La jeune femme voulait toute les découvrir, une à une, comme on ouvre les cases d’un calendrier de l’avent géant avec tout ce dont elle avait toujours rêvé derrière chaque volet…

    Ainsi, à chaque nouvelle sortie clandestine, l’ethnologue se montrait de plus en plus imprudente, sortant de plus en plus longtemps et s’éloignant toujours plus. À son retour, elle se faisait discrète et se contentant de baisser les yeux lorsque sa sœur jumelle la réprimandait sur son inconscience. Étonnamment, la jeune femme ne répondait pas, se contentait d’attendre la fin du monologue. Son esprit restait en dehors, à explorer cette planète. Dans le vidar, elle semblait dépérir, se forçant à sourire à ses collègues ou traînant son corps semblant peser des tonnes jusqu’au réfectoire. Son entourage s’inquiéta pour elle, devenant même de plus en plus laxistes sur ses disparitions en journée. Bientôt, en rentrant, il n’y avait plus que Maav pour lui taper sur les doigts ainsi que pour s’assurer qu’elle rentrait toujours avant la nuit. Car malgré son besoin de sortir et d’explorer, Seena n’avait jamais passé une nuit en extérieur. La peur persistait. Ainsi, dès que la luminosité se réduisait lentement, la scientifique reprenait le chemin du campement, la tête basse.

    Pourtant, un gris, la jeune femme prit la direction de la forêt, espérant que si le ciel se décidait à libérer des gouttes, elle serait à l’abri sous les épais branchages. Jamais elle n’avait osé pénétrer dans la partie plus dense, là où la lumière filtrait à peine entre les feuilles. Pourtant, ce matin-là, elle s’approcha. Elle n’avait rien planifié, mais cette idée lui trottait dans la tête. Les troncs, parfois juste assez distancié pour laisser passer une personne aussi fine que Seena, attirait sa curiosité. La jeune femme arriva à la hauteur des premiers gros arbres et caressa l’écorce. Elle était sèche, rugueuse mais épaisse et sûrement difficile à percer. À l’aide de son couteau, Seena tenta de creuser une branche épaisse tombée au sol afin d’atteindre le bois. Il était tendre, légèrement rosé. Une fois l’écorce totalement retirée, on obtenait un matériel souple, facile à travailler. La jeune femme prit un maximum de note et laissa la branche en évidence, afin de la récupérer lors de son voyage de retour. Les biologistes seront ravis d’avoir un nouveau jouet et les leaders pourront envisager la création de nouveaux outils.

    L’ethnologue chercha ensuite des yeux une deuxième espèce d’arbres, à défaut d’entendre un être vivant dans les parages. Sans réaliser, la jeune femme entra bien plus profondément, marchant une dizaine de minutes avant de tomber sur un sentier. Malgré la pénombre, elle était sûre que s’était bien un chemin, et qui disait chemin ne disait personne intelligente pour l’emprunter. Enthousiasmé comme une enfant par un bonbon, elle se mit à courir sur ce dernier, espérant déboucher rapidement sur un village ou une clairière. S’épuisant avant, elle reprit son rythme de marche afin de retrouver son souffle. La forêt était de plus en plus dense, de plus en plus sombre et lui fit prendre conscience de la distance qu’elle avait parcourue. Cela faisait plus d’une heure qu’elle s’enfonçait dans l’inconnu. Elle pesta contre son imprudence et s’écarta du chemin pour s’asseoir contre un tronc. Seena se mit à réfléchir. Devait-elle faire demi-tour ou profiter d’être arrivée aussi loin pour continuer à explorer ? La perspective de rentrer au campement ne l’enchantait guère. Son choix était donc fait. Par précaution, sa main droite vint vérifier que son couteau restait en place dans sa ceinture puis se releva. Elle repartit en direction opposée au vaisseau. L’air devenait de plus en plus chaud et lourd, comme pour prévenir d’un orage proche.

    Deux heures passèrent avant que des chuchotements ne l’atteignent. La première fois, elle se retourna d’un coup net, persuadée que quelqu’un marchait juste dernière elle, mais elle ne découvrit que le chemin d’où elle venait. Décidant qu’il était temps de faire une pause, la jeune femme s’installa sur une roche et sorti de son sac une pomme récupérée lors de son petit-déjeuner. Une fois terminée, elle remit le trognon dans son sac, ne voulant pas perturber l’écosystème en faisant pousser un pommier. Elle se remit en marche, oubliant les bruits entendus.

    Ces derniers se manifestèrent à nouveau une poignée de minutes plus tard, puis recommencèrent de façon irrégulière, commençant à inquiéter Seena. Tous ses sens étaient continuellement en alerte. Régulièrement, elle attrapait sa gourde et avalait de grosses gorgées afin de compenser l’eau perdue à cause de la chaleur. Les conditions n’étaient pas favorables à une exploration. Ainsi préoccupé par les autres facteurs, l’ethnologue oublia le temps qui filait et dépassa l’heure qu’elle s’était fixée pour rebrousser chemin afin de rentrer avant la nuit. Elle ne s’en rendit compte que lorsque les rayons de soleil, déjà rare, l’atteignant se mirent à perdre en intensité. Boosté par la peur, son cerveau réfléchit à une vitesse éclaire. Il n’était plus question de rentrer à présent. Ce qui lui fallait, s’était trouvé un moyen de survivre à cette nuit mais dure de se protéger de l’inconnu.

    Ses yeux, balayant les alentours, repérèrent un arbre dont les branches pouvaient être escaladées. Bien. Elle s’y précipita et réussit à atteindre des branches assez hautes pour la protéger de prédateur terrestre mais assez large pour accueillir son corps maigre. La jeune femme retira la ceinture des passants de son pantalon. Après une réflexion intense, elle choisit d’attacher sa main à une branche voisine, assez épaisse pour soutenir son poids en cas de chute. Une fois installée, elle voulut rester en alerte, mais sombra vite dans le sommeil, éreintée par la marche et les ascenseurs émotionnels. Il n’y eut plus de chuchotement durant la nuit, ou du moins, elle ne les entendit pas.

    Au matin, un rayon de soleil savamment dirigé en plein dans sa gueule la força à émerger péniblement. Contente d’avoir survécu à une nuit en terre sauvage (et soulagée également), elle sentit un sentiment d’invulnérabilité grandir en elle. Maintenant, tout était à sa portée ! Ainsi motivée, elle détacha sa main, réinstalla sa ceinture à sa place et entreprit de descendre de l’arbre avec toute sa grâce, son talent inné pour l’aventure et son agilité. Oui, vous l’aurez compris, Seena ne possédant aucun des trois, elle se mangea violemment la gueule. Elle réussit cependant à ralentir sa chute et il n’y eut au final que de la frayeur. Elle se retrouva allongé sur le dos au milieu du sentier avant de comprendre ce qui était en train de lui arriver.


    « Sa mèèèèèère, ça fait mal ! »

    Elle fit bouger chacun de membres, vérifiant que rien n’était passé. Son pantalon était déchiré au niveau du mollet droit, mais elle ne s’en rendit pas compte. Pour le moment, elle était occupée à s’étirer le dos à la manière d’un chat, à quatre pattes sur le sol.

    Entendant un bruit un peu plus loin, elle tourna la tête découvrit trois femmes (du moins, il lui semblait que c’était des femmes, mais la pénombre rendait le tout incertains), à quelques pas d’où elle était tombée. Paralysée dans un premier temps, elle finit par retrouver ses esprits et à se redresser. Elle ne pouvait pas leur parler, le SNOTRA ne traduirait rien tant qu’il n’avait pas pu définir qu’elle était la langue des inconnues. A la place, elle leva la main à la hauteur de son visage, prenant garde à écarter légèrement les doigts pour que son salut ne se transforme pas en signe ‘stop’. Ce geste était l’un des plus général et avec un peu de chance, les mystérieuses femmes comprendraient son sens. Deux d’entre elle étaient bien plus grandes que Seena, ou que la plupart des terranes. Bien que Seena les distinguaient encore mal, il lui semblait qu’elles étaient taillées pour le combat et armées dans cette optique. Ce qui ne la rassura guère. La troisième était un peu plus petit, mais devait tout de même faire une tête de plus.

    Son couteau à elle n’était plus à sa ceinture, mais reposait à ses pieds. La peur avait envahi ses tripes, mais elle espérait pouvoir le contenir assez longtemps pour ne pas passer pour une proie facile.
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    Anonymous
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    Mer 7 Sep - 22:33

    Sety regarda d’un air septique la jeune femme qui venait de tomber devant elle. Un bref coup d’œil à ses camarades de routes lui indiqua qu’elles étaient aussi surprises qu’elle devant l’apparition. C’était une jeune et petite femme aux traits doux. Elle semblait apeurée et elle leva les mains en signe de reddition. Un petit couteau à la dégaine étrange trainait aux pieds de l’inconnue.

    D’un geste souple Mei dégaina son épée et la plaça sous la gorge de l’inconnue, avant d’envoyé le couteau vers Sety. L’armurière se pencha et ramassa l’arme avec curiosité. C’était une pièce de métal forgée d’une façon qu’elle n’avait jamais vu et son manche était fait d’une étrange matière élastique. La prise en main était bonne mais la fille ne savait visiblement pas s’en servir. L’acier semblait de qualité, par curiosité, Sety sorti sa petite dague et compara les deux lames du mieux qu’elle pouvait pendant que sa Qiang de garde du corps tenait en respect cette étrange étrangère. Elle s’agaça vite de tenir cette position et s’enquit de ses instructions :

    - Alors Sety-Xiǎojiě on fait quoi de cette personne ?

    - Pas dangereuse, lâchez là.


    Sety s’approcha et tendit une main secourable envers l’inconnue et l’aida à se relever. De près, malgré la pénombre, on pouvait distinguer ses traits. Ses yeux étaient sombres et surmonté d’une étrange paire de lunettes. Une sorte d’air malicieux s’échappait d’elle. Le poignet droit de l’étrangère attira l’œil de Corbeau, quel étrange bracelet portait elle !
    C’était presque effrayant, comme ses vêtements, d’une coupe et d’un tissu étrange. Elle ne portait pas de corset mais sa poitrine ne tombait pas comme un flan. Il ne fallut pas longtemps pour comprendre que cette fille n’était pas d’un peuple connu de Noren. Maintenant restait à savoir d’où elle venait !

    - Sety.

    Un simple mot dit en se touchant la poitrine. On pouvait difficilement faire plus clair, sur la façon de donner son nom. L’armurière allait ajouter quelque chose quand un bruit attira l’attention du groupe… Parmi les branches, des craquements puissants et se rapprochant retentirent puis une forme massive tomba des arbres sur le chemin.

    C’était grand, avec six membres, plein de dents et de griffes luisantes. Il ne fallut pas plus pour que les Qiangs se lancent courageusement à son assaut et que Sety, elle, s’élance dans la direction opposée trainant par le bras sa nouvelle meilleure amie. Dans son dos les hurlements des guerrières accomplissant leur devoir et ceux de la créature se mêlèrent un moment avant que la forêt n’avale tous les sons existants et qu’il ne reste plus qu’elle trainant une inconnue par le bras. Lâchant un probablement incompréhensible :

    - Viens avec-moi si tu veux vivre !

    Elle continua sa course quelques minutes avant de se prendre les pieds dans une racine et de finir en roulé-boulé dans les feuilles mortes :

    - HENGSHA !

    Ce n’était pas dans l’habitude de Sety de Jurer mais là, elle venait de trouer son meilleur pantalon et sa dague était aux abonnés absents.

    - HENGSHA ! HEI ! SERAVEN !

    Elle bâtie furieusement les feuilles à la recherche de son arme en récitant toutes les défaites militaires de l’empire tellement humiliantes qu’elles en étaient devenues des jurons. Toujours aucunes traces de sa dague, cependant, il y avait toujours le couteau de l’inconnue, c’était lui qui avait déchiré son pantalon. Sety regarda d’un air un peu absent l’inconnue, en évitant de la croiser son regard, elle était tiraillée entre lui rendre ou le garder pour satisfaire sa propre curiosité. Finalement, la raison céda le pas sur son égoïsme naturel et elle lui rendit timidement la courte arme. Une telle créature n’aurait certainement pas peur de quelques centimètres d’acier mais il était rassurant de savoir que son amie d’aventure avait de quoi se défendre.

    Un tout petit détail semblait cependant prendre son importance à mesure que les minutes passaient. Où diable pouvaient-elle se trouver ?!



    Seena Cahill
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    Dim 11 Sep - 19:36

    La liberté... Tellement procheSeena pria pour que l’une des femmes ouvre la bouche rapidement, permettant à son snotra de cogiter un maximum. Mais la malheureuse, malgré son approche pacifique, se retrouva avec une lame particulièrement bien aiguisée sous le menton. Il lui suffisait de baisser le regard pour voir une lumière aveuglante se refléter sur l’arme. S’étonnant elle-même, l’ethnologue ne ressenti pas la peur. Elle ne représentait aucune menace pour ses trois femmes et ces dernières auraient pu la tuer sans avertissement si tel était vraiment leur désire. Et surtout, son corps battait encore, il y avait tellement d’aventure à vivre que l’hypothèse d’une morte stupide ne lui vint même pas en tête. Finalement, la plus petite s’approcha, forçant l’agressive à reculer son arme. Seena soupira et accepta la main qu’on lui tendait. À sa grande surprise, la blonde qui semblait être la cheffe prit le temps de se présenter. L’ethnologue ne s’était pas spécialisé dans la communication non-verbale, mais ce geste signifiait presque toujours qu’on se présentait.

    Tant que l’autre n’en disait pas plus, son bracelet ne pourrait pas traduire et cela deviendrait embêtant. L’ethnologue avait tellement hâte de dialoguer !
    Seena allait tout de même l’imiter, mais elle fut interrompue par un bruit. Le genre de bruit qui vous glace le sang, pas le genre qu’on peut ignorer et passer à autre chose. Avant d’apercevoir quoi que ce soit, la jeune femme se retrouva à courir, tirée par le bras par la plus petite. Cette dernière prononça une phrase à laquelle son snotra répondit : « Trop de bruits parasites, impossibles de saisir le sens du propos formulé ». Elle manqua de se prendre les pieds dans les racines plusieurs fois et elle serrait les dents, son épaule était douloureuse et semblait sur le point de se disloquer. Finalement, la première tomba et Seena lui chuta dessus après lui avoir donné un coup de pied accidentel.

    « Sa mèèèèèèèèèèèèèèèère tome deux putain ! Mais merde, pourquoi ce monde veut que je crève si vite !  »

    Cette fois, elle ne prit pas la peine de se relever, se tourna pour rester allongée sur le dos, à quelques centimètres à peine de sa sauveuse, si on pouvait la qualifier ainsi. Sa cage thoracique montait et descendant au rythme de sa respiration saccadée. Dans son champ de vision, il n’y avait que des branches et des feuilles, aussi vertes que l’herbe de cette planète. C’était magnifique. Finalement, sa tête roula vers la droite et elle aperçut son couteau du réfectoire qu’elle avait cru perdu à tout jamais dans les mains de l’inconnu. Cette dernière lui tendit, et Seena s’empressa de l’attraper pour le ranger à sa ceinture.

    « Je te remercie.  »

    La jeune femme ne comprendrait pas un seul mot, mais le sourire accompagnant la parole devait être clair. Seena se redressa afin de s’installer en tailleur, n’ayant pas peur de salir un peu plus ses vêtements. Imitant le geste que la jeune femme avait fait plus tôt, elle se présenta.

    « Seena. Seena Cahill.  »

    La jeune femme réfléchit. Sety, puisque cela semblait être son prénom, était bien différente du premier habitant qu’elle avait rencontré. Son attitude, sa tenue et ses traits lui étaient propres. Peut-être parlaient-ils la même langue, mais elle ne parierait pas dessus. Elle devait trouver quelques choses pour forcer l’inconnue à parler. La première phrase n’avait pas pu être captée par la machine et les jurons poussés en tombant était des mots locaux trop difficile à traduire. Voulant commencer avec quelque chose de simple, elle désigna de l’index les environs.

    « Forêt.  »

    Seena se forçait à détacher les syllabes, sachant qu’un son facile pour elle ne l’était pas forcément pour les autres peuples. Elle continua, désignant le sol où de petites plantes émergeaient difficilement malgré le manque de lumière.

    « Herbe. »

    Tant pis si elle comprenait ou non. Elle devait juste répondre en parlant dans sa langue. La machine apprendra et elles finiront peut-être par communiquer.
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    Anonymous
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    Jeu 15 Sep - 18:12

    LA respiration de Sety commençait doucement à reprendre un rythme normal et son sang-froid revenait dans les veines du petit corbeau. Mei et son anonyme camarade étaient des soldats d’élites de l’armée Qiang. Elles pouvaient surement venir à bout de cet animal et si elles ne le pouvaient pas, au moins Sety ne devrait pas les payer. Un mal pour un bien en somme et à défaut de trouver Vent ou des traces de sa présence, Sety avait trouvée un remarquable petit bout de femme.

    Il s’écoulant quelques instants avant que l’une et l’autre essaye de communiquer de nouveau. « Seena Cahill» puisque c’était son nom sembla vite perdre son expression un peu affolée pour commencer à montrer toutes les plantes qui lui tombait sous la main. C’était à la fois déroutant, drôle et logique. Les actions de la jeune fille, car elle semblait jeune, dessinèrent un très léger sourire sur les lèvres de Sety. Par amusement, elle essaya de répéter la phrase qu’avait dite deux fois Seena. Le Corbeau ne savait pas ce que ça voulait dire, mais la sonorité l’amusait :

    - Sah Mèreuh ! Seeenah Caahill.

    Devant le résultat déplorable de sa diction et de l’effet en bouche de ces sons nouveaux, Sety fut prise d’une crise de fou rire et tomba à la renverse. Elle se reprit vite mais l’idée de découvrir une nouvelle langue garda un léger sourire sur son visage :

    - Aarbreuh, Herbeuh.

    Les sonorités de ces mots étaient étranges. Dans un souci d’équité, elle donna le nom Ivrian pour l’herbe et les arbres. Parler des arbres avec une inconnue était certes intéressant, mais Sety était encore obnubilée par le couteau de Seena. Aussi, elle dégaina son épée et s’approcha de son interlocutrice avant de la présenter garde en avant et de la désigner par son nom :

    - Wen, mon épée

    Puis elle remit à sa ceinture. Corbeau espérait que Seena ferait de même et lui présenterait en bonne forme son arme qui semblait si exceptionnelle.

    Soudain, Sety se souvint que la jeune femme n’avait pas eu l’air surprise de voir trois étrangères. Comme-ci elle en avait déjà rencontrée avant. Dans le doute, Corbeau se présenta en Qiang pour voir si cette langue parlait plus que l’Ivrian à Seena. Vent lui avait appris le Qiang durant sa jeunesse et si elle ne le parlait pas couramment, il restait assez bon pour communiquer avec ce peuple. Mais il n’y eu pas réaction visible de la part de l’étrangère, cette langue aussi devait lui être inconnue.

    Par acquis de conscience, Sety essaya les quelques bribes de Nathki qu’elle avait glanée en espionnant les marchands durant son enfance. Par contre, il eut une réaction de la part du bracelet, ce qui surprit Sety, et le mot sembla parler un peu à Seena. Ce n’était pas l’idéal, mais il y a un début à tout. Aussi, Corbeau essaya laborieusement de faire passer un message.

    - Monstre, dangereux, connais pas.  


    Seena Cahill
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    La liberté... Tellement procheLe fou rire qui prit l’inconnue lorsqu’elle tenta de parler le terran fut communicatif. Avec quelques secondes de retard, Seena rigola en se tenant le ventre. La fatigue et les nerfs qui craquent, sûrement. Elle ne réussit à s’arrêter que lorsque Sety stoppa ses tentatives de prononciation. Seena et le reste des xénologistes savaient que l’éventuel peuple extraterrestre ne connaîtrait pas leur langue, mais lorsque vit entouré d’une langue unique, les moments de ce genre n’existaient pas. Certains apprenaient, par passion, les anciennes langues, mais aucune n’était utilisée couramment.

    Finalement, la femme approcha, l’épée en main, provoquant un sérieux immédiat chez l’ethnologue. C’était… Impressionnant. Le genre d’arme qu’on ne voyait plus qu’en croquis dans les tablettes-archives. Sety parla, mais ni Seena ni le SNOTRA ne comprit ce qu’elle disait. La jeune femme resta les, les yeux grands ouverts, mal à l’aise devant la lame. Constatant sûrement son incompréhension, la femme fit plusieurs tentatives de communication, sans succès… ou du moins sans succès immédiat. Après plusieurs phrases, le SNOTRA réagit.

    « Langue 01 identifiée. … Dangereux… j’ignore…. Mot non compris : … UN … .  »

    La jeune femme parlait donc la même langue que l’inconnu de la cabane, malgré ce qu’avait pensée l’ethnologue ? Pourquoi le bracelet ne l’avait pas compris plus tôt ?! Comprenant qu’elle avait une chance de communiquer, Seena s’emballa, un immense sourire sur son visage.

    « Il faut que tu me dises s’il y a une ville dans le coin ! Et que tu m’y conduises !  »

    Elle parlait vite et n’avait pas articuler, mais son SNOTRA avait été habitué à sa mauvaise diction pendant des années. Si elle avait été raisonnable, Seena aurait d’abord demandé à rentrer au campement. Sa sœur devait être morte d’inquiétude et les dirigeants avaient certainement été mis au courant de sa disparition. Mais la soif d’aventure parlait pour elle. Elle devait en voir toujours plus, être la première à découvrir cette planète. Malheureusement, son SNOTRA semblait avoir du mal à traduire. Il prononça plusieurs mots, entrecoupé de silence qui signifiait qu’il méconnaissait le vocabulaire nécessaire.

    « Mot inconnu : quatre.  »

    Merde… Seena tenta autre chose. Elle attrapa son couteau, racla le sol pour dénuder la terre et se mit à dessiner des maisons comme elle le pouvait, se basant sur ses souvenirs de photos d’archives. Un enfant de cinq ans aurait fait mieux mais bon…

    « Sety, Seena, aller ici.  »

    Cette fois, il lui sembla que son bracelet pu traduire correctement. Mais comment en être sûre ? Et, c’était vraiment une bonne idée de partir sans plus d’aide ? S’ils retombaient sur une bestiole, Sety serait capable de la protéger ? Merde… Seena commençait à se rendre compte de sa connerie.
    © 2981 12289 0

    Anonymous
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    Dim 18 Sep - 22:25

    Déçue, Sety regardait le couteau qui restait à la ceinture de Seena. Visiblement, cette inconnue ne semblait pas apporter beaucoup d’importance à son bien. Peut-être était-ce simplement une lame domestique ? Tant de questions en suspens ! C’était très frustrant et Sety savait bien qu’elle ne pouvait pas prendre l’arme à la ceinture de son interlocutrice, pas sans provoqué une panique.


    Pour se consoler, alors, elle se concentra sur le bracelet bien étrange que portait cette bien étrange Seena. Celui-ci réagissait quand Corbeau parlait, mais quand elle avait utilisait le langage Nahtki, sa réaction fut différente. A peine, eut-il fini de réagir que le visage de l’inconnue se fendit d’un brusque sourire et elle débita une longue phrase traduite partiellement en Nahtki par le bracelet. Au vu de l’intonation et des quelques mots qu’avait compris Sety, Seena semblait demander la direction de la ville la plus proche.


    L’impression de l’Armurière fut confirmée en voyant Seena sortir son superbe instrument et commencer un dessin primitif dans le sol sur lequel on devinait des maisons. Pourquoi ? Elle ne semblait pas avoir de nourriture, ni même être taillée pour le voyage… Curiosité ? Idiotie ? Un peu des deux vraisemblablement. Rejoindre la ville la plus proche, qui était bien loin de la forêt d’Hai demandait plusieurs jours de trajet. Il fallait maintenant le faire comprendre.


    Les limites de la connaissance de Sety sur le langage du désert posaient problème. Peut-être que quelque esprit travaillait-il dans ce petit objet ? Peut-être avait-elle rencontrée un Nahtki quelques temps avant ?  Si c’était cela, l’esprit apprenait vite ! Pouvait-il apprendre l’Ivrian aussi vite ?
    D’un geste vif, l’Ivrianne saisit le poignet de Seena :

    - Esprit ? comprends-tu ma langue ? Esprit ? répond moi ?

    Mais pour toute réponse, elle n’eue que la réaction de quand Seena ne comprenait pas. Alors Sety commença à répéter tous les mots Nahtki qu’elle connaissait, immédiatement suivit de sa traduction en Ivrian. Il serait plus simple de se faire comprendre alors. Sety répondit donc à la demande de Seena, d’abord avec ses basiques connaissances Nahtki, soit un enchainement des mots « ville, beaucoup, loin » puis elle redit sa phrase en Ivrian :

    - Villes beaucoup trop loin.  Les villes sont beaucoup trop loin.

    Sety avait appris de cette façon à parler le qiang. Vent lui avait appris une liste de vocabulaire, puis avait commencé à faire des phrases primitives pour donner des versions plus complexes de ces phrases par la suite. C’est alors qu’une idée « lumineuse » perça l’esprit de l’ivrianne. Saisissant son épée, elle se mit à dessiner de l’empire tel qu’elle s’en souvenait. En effet, quelques années plus tôt elle avait eu la chance d’observer à quoi ressemblait une carte lors d’une livraison d’arme chez un noble.

    Les proportions et les distances était fausses, mais elle parvint à rendre compréhensible le dessin. Pointant sa ville du bout de son épée, elle dit :

    - Cairne, Ville, maison. Cairne, ma ville, ma maison.

    Puis elle désigna une sorte de cercle, représentant la forêt d’Hai :

    - Hai, forêt d’Hai.

    Cela  ne signifiait pas grand-chose en termes de distance, aussi Sety se creusa la tête pour faire comprendre à son interlocutrice la durée d’un tel voyage. Surtout qu’elle s’était profondément enfoncée au sud de la forêt. Le Corbeau se gratta quelques instants la tête avant de trouver comment procéder. Puis elle trouva :

    - Marcher, 5 jours. Cairne, forêt. J’ai marché cinq jours de Cairne jusque la forêt.


    Elle appuya le terme « marcher » et « cinq » en marchant autour de Seena et en montrant cinq doigts et en désignant le soleil pour parler des « jours ». Cela devrait être suffisant pour refroidir les envies de sa nouvelle amie. Mais Sety, elle aussi voulait découvrir d’où venait cette étrangère :

    - Maison, toi, où ? Où est ta maison ?


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    Mer 21 Sep - 18:58

    La liberté... Tellement procheSeena eut un mouvement de recul, alors que l’autochtone attrapait son poignet. Heureusement, elle comprit ce qui se passait avant de dégager son bras. C’était un spectacle amusant, mais elle n’osa pas rigoler, de peur de vexer son vis-à-vis.

    « … Comprendre…. …. … … je. Mots non compris : … SIX … .  »

    Son envie de fou rire augmenta, mais elle tenu bon. Bien sûr qu’elle cherchait à dialoguer avec la machine ! C’était du jamais vu, elle devait chercher à rationaliser. L’intelligence artificielle… c’était un concept extrêmement difficile à expliquer si, comme elle le supposait, son peuple n’avait même pas l’électricité. Mais, d’une façon surprenante, elle semblait avoir compris le fonctionnement général. En quelques minutes, à répéter divers mots imprononçables pour la terrane le bracelet déclara passer à la langue numéro 02.

    « Villes énormément très éloignées. Des villes sont énormément très éloignées  »

    L’ethnologue fit oui de la tête, mais déjà la blonde s’accroupissait, arme en main, dessinant des traits sur la terre sèche. Pour tout dire, ça ne ressemblait à rien et Seena fronçait les sourcils, tournant autours pour tenter de discerner quelque chose.

    «… Ville… … Ville… … … … je … … … … … … … Toi… où… Mots non compris : … Vingt trois … .  »

    Hm… Ok… son Snotra ne l’avait pas aidée, mais Seena pensait avoir compris la jeune femme grâce à ses gesticulations. C’était beaucoup d’informations, beaucoup d’éléments que la demoiselle pouvait avoir déformés ou mal comprit. Cette ville dont Sety parlait était, apparemment, à cinq jours de marche. Ça devait surement être la ville la plus proche. Pouvait-elle vraiment s’absenter si longtemps ? Sa sœur la penserait morte. Elle ne pouvait pas lui infliger ça volontairement. Et… Était-elle prête à faire cela ?
    Devant Sety, bien plus grande et sûre d’elle, Seena n’était pas totalement à l’aise, mais pas le choix : il fallait se lancer. La dernière partie sonnait comme une question. Elle commença par se désigner elle-même.

    « Je…  »

    Elle mima quelqu’un qui dormait, à l’aide des deux mains contre sa joue, fermant les yeux.

    « … Vis…  »

    Puis elle se tourna pour montrer le fin fond de la forêt.

    « Là-bas  »


    A part le « je », son bracelet n’avait rien pu traduire. Tant pis. Il fallait pouvoir s’émanciper de la technologie de temps à autre ! Seena continua son spectacle, reprenant les mouvements de Sety. D’abord, un index levé, seul, puis le soleil.

    « Un jour  »

    C’était là qu’elle espérait avoir bien compris les mouvements de la jeune femme. Si ça se trouve, la voilà qui expliquait à Sety comment tuer un poulet. Son estomac se nouait, espérant de pas merder. Jusqu’à maintenant, ses recherches n’étaient que des théories, rien de vérifiable et rien ne mettant une vie en danger.

    « Toi…Sety  »

    Elle la désignait du doigt.

    « …Tu veux bien m’aider à…  »

    Elle se retourna, désignant le fond à nouveau.

    « Rentrer chez moi ?  »

    C’était extrêmement dur à mimer et le bracelet ignorait tout ce vocabulaire mit à part « toi ». Seena se mordit la lèvre inférieure et attendit attentivement une réaction. Les alentours étaient calmes, pour le moment, mais pouvaient-elles vraiment rester ici pour plusieurs heures ?
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    Ven 23 Sep - 0:01

    L’esprit ne semblait pas si efficace que cela finalement. La plupart des mots que Sety avait prononcés ne semblaient pas avoir trouvés de traduction. Qu’importe, tout le monde demande un délai  avant d’apprendre une nouvelle langue, esprit ou non. Mais la danse de Sety semblait avoir aidé à faire passer l’idée de la distance. Comment elle le savait ? Car Seena mima aussi ce qui semblait être une indication de distance. Le geste où elle posa sa tête sur ses mains jointes laissa perplexe l’ivrianne pendant quelques instants, puis elle compris que c’était probablement une référence au sommeil.

    Une journée de marche jusqu’au lieu où Seena dormait ? Ce n’était peut-être guère prudent de se perdre encore plus dans cette maudite forêt. Enfin, Sety comprenait que l’étrangère l’invitait chez elle, c’est un minimum quand on sauve la vie de quelqu’un. Le monstre était peut-être pas très loin, mais Sety ne voulait pas connaitre la réponse à cette hypothèse.

    De toute façon, l’expédition se solderait par un probable échec, alors autant rentabiliser le chemin parcouru. Peut-être qu’on trouverait plus de couteau comme celui de Seena là-bas ? Ou alors des armes encore plus rares et belles ?  Si les couteaux sont de cette qualité, alors les épées ?! N’importe quel armurier de l’empire baverait à cette idée.

    Mei et sa camarade ? Bah ! Sety ne s’en préoccupait pas vraiment de savoir si elles étaient vivantes. Mais, au cas où elles seraient encore de ce monde, Sety traça quelques glyphes indiquant qu’elle allait vers le nord pendant une journée environs :

    - Pour les mercenaires.

    Puis, Sety ramassa le sac qui contenait ses affaires, elle l’aurait presque oubliée dans sa course. L’Ivrianne passa un rapide coup d’œil dedans et sorti sa gourde, un peu d’eau ne pouvait faire mal. Elle bue une petite gorgée et passa le conteneur à Seena.

    Il ne faudrait pas qu’elle tourne de l’œil avant d’arriver à destination la pauvre petite. Dans le fameux sac, on trouvait une couverture, un peu de nourriture, une pierre à feu et une autre à aiguiser. Hum, si la nuit tombait, ce qui ne tarderait plus dans ce maudit bois, il faudrait se serrer pour ne pas avoir trop froid car il se serait pas question de faire un feu, pas avec un truc comme ce monstre, ce… Horlas.

    Le nom de Horlas était venu instinctivement dans la tête de Sety, elle se souvenait d’une histoire que racontaient certains enfants dans la rue. Ils parlaient d’un esprit qui vivait sur les toits et qui ne descendait que pour tuer quelqu’un. L’apparition de ce monstre lui fit penser à cela, aussi elle décida de le nommer comme cela. Le Horlas, peut-être était-il proche, peut-être pas, mais il fallait avancer.

    Sety reprit sa gourde des mains de Seena et lui fit comprendre par des mimiques qu’elle était prête à partir pour le lieu d’où elle venait. Une journée de marche, bah, ce n’était pas grand-chose. Par un petit signe de la main, elle invita sa nouvelle amie à prendre la tête de l’expédition. Durant le trajet, Sety pourrait toujours apprendre à parler avec « l’esprit du bras de Seena ». Quand il pourra traduire toute la langue Ivrianne, Sety comptait en profiter pour apprendre toujours plus sur le peuple de Seena.


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    Ven 28 Oct - 16:03

    La liberté... Tellement procheSeena observait la moindre réaction sur le visage de Sety. Bien sûr, elle savait que le sens d’une mimique dépendait de la culture, et que même quelque chose de si naturel qu’un sourire pouvait exprimer autre chose que du bonheur, mais il était impossible de se défaire de ses aprioris dans un moment pareil. De toute manière, l’autochtone ne répondit pas tout de suite, se contenta de graver quelque chose dans l’écorce avant de dire quelque chose que le SNOTRA ne put traduire. Fichu ordinateur, l’équipe de linguiste avait passé de très nombreuses heures dessus. Peut-être qu’un jour ce gadget se montrera utile.  

    La jeune femme oublia bien vite sa frustration lorsqu’elle vu l’eau. Mon dieu, ces émotions lui avaient faites oubliés ses besoins primaires. Lorsqu’on lui tendit la gourde, elle l’attrapa et la porta à ses lèvres avec avidité avant de se calmer. Il fallait l’économiser pour le trajet du retour, à condition que Sety ait effectivement accepté de la raccompagner. Avec ces feuillages épais au-dessus de leur tête, aucune pluie ne pourrait venir les réapprovisionner en cours de route. Lorsque ses mains furent libérées de la gourde, Seena s’étira puis vérifia que son couteau était bien à sa place. Il serait bête de le perdre durant le trajet.

    La blonde lui fit signe de passer la première et un frisson parcouru le petit corps terran. Etait-elle capable de retrouver son chemin ? L’ethnologue avait plutôt le sentiment qu’elle allait les guider jusqu’au monstre et à leur perte. Au contraire, refuser pourrait offenser Sety. Il devait certainement exister des cultures où refuser de prendre la tête d’un groupe (ou, en l’espèce, d’un binome) était un affront. Dans le doute, elle s’exécuta après un instant d’hésitation. Elle prit la direction d’où elles venaient, espérant ne pas déboucher de l’autre côté de cette fichu forêt. La végétation était haute, obligeant Seena et son mètre-soixante-deux à lever les genoux pour franchir les racines et escalader les troncs tombés au sol. Les dix premières minutes du trajet eurent raison de sa bonne volonté. La luminosité déclinait déjà, abaissant également la température et rendant l’épreuve encore plus éprouvante. Pour se motiver, la demoiselle se retourna vers sa compagnonne de route pour retenter de communiquer.  

    « Ça va derrière ?  »

    Elle lui posait la question avec un grand sourire, comme si, des deux, Sety était la plus susceptible d’avoir du mal. Bien sûr, son bracelet fut encore une fois incapable de traduire la question. Elle prit la direction d’où elles venaient, espérant ne pas déboucher de l’autre côté de cette fichue forêt. Elles en avaient pour une, voir deux journées vues que le chemin prit pour le retour semblait bien moins praticable.

    « Dis-moi, Sety. Pour quelle raison es-tu dans cette forêt ? Pourquoi es-tu ici ?  »

    La seule manière de faire apprendre à ce bidule, était d’essayer encore et encore. Miraculeusement, ses efforts portèrent leur fruit et Seena soupira de soulagement. «Pourquoi toi forêt Hai ?  » Voilà ce que pouvait entendre Sety grâce à plusieurs centaines d’années de recherche sur les langues et l’intelligence artificielle. Ça valait le coup…
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    Dim 30 Oct - 10:35

    Marcher dans une forêt inextricable n’était pas une mince à faire, La végétation gênait les mouvements de Sety et lui donnait cette affreuse impression de faire du surplace. Le jeune Corbeau n’était pas la dernière des maladroites, elle savait galoper et se déplacer avec finesse et agilité. Mais pour le coup, cela semblait être un gant jeté à la figure de cette immense mer végétale. Les efforts demandés eurent vite raison de la frilosité de Sety, elle retira son gilet en toile rouge et son serre-taille. Sa chemise se mit à flotter autour de sa taille, rafraichissant agréablement la jeune ivrianne. C’était un peu mieux.

    Seena, aussi semblait avoir un peu de mal à marcher, même si elle cherchait visiblement à faire la brave et elle ne se plaignait pas en dépit de la transpiration qui marquait son visage. Au bout de quelques temps, celle-ci se retourna et lança une phrase sur un ton enjoué à Sety. Le sens lui échappa et l’esprit du bras ne traduisit pas non plus. La marche reprit, mais Seena semblait d’humeur loquace puisqu’elle posa une autre question, qui, cette fois bénéficia d’une traduction sommaire :

    - « Pourquoi toi forêt Hai »

    Sety ne répondit pas tout de suite, elle cherchait le meilleur moyen de se faire comprendre par l’esprit. Choisir des mots simples et clairs fut étonnamment compliqué. Mais au final, elle parvint à répondre une phrase qui devrait être traduisible :

    - Chercher, trouver, atteindre, ami, homme.

    Dire de cela qu’il s’agit d’une phrase serait se moquer du monde, la plupart des gens. Mais venant de la part de Sety, qui prononçait rarement plus de deux cents mots par jour. Cela représentait beaucoup. Mais alors qu’elles avançaient, dans un silence presque total. Bientôt, la luminosité devint beaucoup plus faible et largement insuffisante pour voir où l’on marchait. Cela risquait de devenir dangereux, on avait vite fait de se casser une jambe sur une racine dissidente. Heureusement, elles parvinrent enfin à retrouver le sentier de l’égarer. C’était un gros progrès qu’il convenait de fêter en se reposant. Doucement, elle posa sa main sur l’épaule de Seena et la traina à l’abri d’un vénérable arbre.

    - Stop, manger et dormir.

    Les deux jeunes femmes avaient bien avancés, étaient-elles hors de portée du Horlas ? Aucun moyen de le savoir. Si il devait, littéralement, leur tomber dessus, au moins qu’elles soient un peu reposées. Sety se posa lourdement sur le sol et reprit un peu d’eau avant de passer sa gourde à Seena. La nuit recouvrait maintenant tout. La nouvelle amie de Sety était presque invisible dans le noir, alors qu’elle se trouvait tout près.

    - Faim ?

    En disant cela, elle cherchait à tâtons les mains de Seena pour lui fourrer un morceau de pain dedans. Les mains de l’étrangère étaient très douces, Sety s’attarda un instant pour faire glisser le bout de ces doigts sur la peau. Le grain de celle-ci était fin, très diffèrent de ce qu’elle connaissait. En d’autre circonstance, l’armurière aurait probablement eu honte de toucher ainsi quelqu’un, mais il fallait reconnaître que les circonstances, et Seena, étaient loin d’être ordinaires.

    Sety fit le point sur cette journée inattendue, peu importe d’où venait Seena, elle appartenait à un peuple sans commune mesure avec le sien. Disposer d’un esprit enfermé dans un petit bracelet était un tour de force majeur. Elle aurait beaucoup à apprendre d’eux, mais une vague question de loyauté vint toucher l’esprit de Sety.
    Devrais-t-elle en parler aux autorités de l’empire ? Ces gens pouvaient aussi être une menace, ou être de formidables alliés. Mais dans les deux cas, en guise de récompense, elle recevrait une tape sur l’épaule et un merci. Or, il n’était pas dans les habitudes de la jeune fille de faire une action sans rétribution. Très bien ! L’empire pourrait aller se faire voir pour le moment. Sauf cas de forces majeur, elle garderait pour elle cette rencontre, et ferait promettre la même chose à Mei et sa camarade.

    Pendant qu’elle cogitait, elle s’était peu à peu rapprocher de Seena pour profiter de la chaleur de celle-ci. Il commençait à faire froid, assez pour obliger Sety à remettre son gilet et son serre-taille en dépit de l’inconfort occasionné. De son sac, elle extirpa sa couverture et la déploya sur elle et Seena. Ce ne serait pas pratique, mais il valait mieux ça que mourir de froid. Finalement, la fatigue prit enfin le dessus et l’esprit de Sety se mit à vagabonder. Sa tête trouva l’épaule de la jeune femme et elle s’endormie.

    *** Quelques heures plus tard***

    Alors que la nuit avançait doucement, deux petites formes étaient au pied d’un arbre. Toutes les deux dormaient aussi bien qu’on pouvait l’espérer dans cette situation. Mais d’un coup, Sety se réveilla en hurlant, sortant d’un cauchemar particulièrement affreux. Elle bondit sur ses pieds et dégaina son épée. Complètement paniquée, elle menaça Seena avec son arme :

    - Papa ! Ne le touchez pas ! Je vais vous tuer !

    Il lui fallut plusieurs instants pour réaliser où elle se trouvait et comprendre qu’elle sortait d’un rêve. Ce n’était pas les tueurs de son père qui se tenait devant elle, mais juste une jeune femme. Sety lâcha son arme et fondit en larme devant son amie. Vraiment, cette journée n’était pas comme les autres.




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    Ven 4 Nov - 20:09

    La liberté... Tellement procheSeena crut d’abord que Sety ignorait sa question, mais ne s’en formalisait pas. Après tout, elle était une étrangère sur cette terre et méconnaissait les coutumes et usages. Une question pareille pouvait être indiscrète ou malpolie aux yeux de beaucoup. De toute façon, la petite était trop occupée à enjamber un énorme tronc tombé sans se prendre les pieds dans les herbes hautes. Mazette, la vie est dure.

    La réponse la surprit. Non pas son sens, mais son arrivée tardive. La jeune femme se retourna, alors que le bracelet réussit à traduire quelques mots. Ainsi, Sety cherchait quelqu’un. De nombreuses questions se bousculèrent dans la tête de la jeune terrane qui n’osa pas les poser tout de suite. Cette personne vivait dans la forêt ? Il y avait des gens par ici ? Étaient-ils humanoïdes eux aussi ou existait-il plusieurs espèces évoluées sur cette terre ? Qui était Sety et qui était les femmes avec elle ? Pourquoi ne les cherchait-elle pas ? L’ethnologue mit son cerveau sur off, afin de continuer son périple sans se laisser distraire. Si elle commençait à divaguer, elle risquait de se blesser et il serait compliqué de rentrer avec une cheville foulée…

    L’autochtone fini par décréter qu’il était l’heure de bivouaquer et Seena ne s’y opposa pas. L’air frais pénétrait ses vêtements, la faisant frissonner. L’obscurité rendait le chemin dangereux, bien que le nombre de plantes hautes eût diminué depuis le début du trajet. La jeune femme s’installa à même le sol, non loin de son compagnon de fortune. Elle prit la gourde qu’on lui tendait et avala quelques gorgées. Le stock diminuait vite. Seena fut surprise de la façon dont Sety prenait soin d’elle, se demandant quel intérêt avait-elle dans ces actions. Lorsqu’on lui offrit du pain, la jeune femme accepta et se laissa faire lorsque ses mains furent manipulées. Si, comme l’experte le pensait, cette terre était à un niveau technologique moindre, alors les mains étaient un bon signe de statut social. Les mains douces et intactes de Seena donneraient l’illusion d’un haut niveau de vie, sans travail au champ ni aucune activité manuelle excessive. Elle ne put s’empêcher de sourire, imaginant Sety la prendre pour une princesse lointaine.

    Finalement, libérée de cette inspection, elle porta à sa bouche son repas avec avidité. Le goût et la texture étaient différents du pain terran, mais c’était sans nul doute un équivalent d’ici. Dès la dernière bouchée avalée, la jeune femme commença à somnoler et senti à peine la seconde se rapprocher et les couvrir toutes deux d’une couverture pourtant si bienvenue.

    Un cri, survenant quelques heures plus tard, réveilla Seena en sursaut. L’autochtone semblait en mauvais trip, de ce que pouvait entendre et apercevoir la jeune femme malgré le noir total. Elle choisit de rester immobile et muette, ne sachant quoi faire. Au bout de quelques instants, Sety retrouva son calme et il bruit métallique retenti, apprenant à Seena que son compagnon avait dégainé son arme à son réveil. Rassurant. Dans un contexte plus favorable, l’ethnologue aurait disparu discrètement, s’éloignant de cette bombe à retardement que semblait être la seconde jeune femme. Dans quoi s’était elle fourrée ? Tendant l’oreille, il lui sembla entendre des sanglots. Merde. Totalement décontenancée, son premier réflexe fut de réveiller son fidèle ami le snotra afin que l’écran émette de la lumière et ainsi pouvoir observer la scène. L’épée était bien à terre, à quelques centimètres de ses genoux à elle. Sety, quant à elle, était en pleur à moins d’un mètre. La scientifique se senti terriblement mal à l’aise. Avec un autre membre de l’équipage du Vidar, elle aurait éteint la lumière et serait retournée dormir, après tout, ça ne la regardait pas tout ça. Elle ne voulait pas être mêlée avec des histoires qui n’étaient pas les siennes. Seulement, pour deux raisons, Seena agit autrement.

    D’abord, elle avait besoin de Sety pour rentrer chez elle. Cette forêt était si épaisse qu’elle risquait de se perdre seule. Peut-être même qu’elle allait se perdre avec Sety, mais au moins cette dernière avait quelques vivres, ce qui pesait lourdement dans la balance.

    Ensuite, Seena était intriguée par la culture et le peuple de la jeune femme. Retourner dormir maintenant serait fermer la porte à d’éventuelles connaissances et ça ne ressemblait pas à Seena Cahill, ça non !

    Après ce simple calcul, la jeune femme s’approcha lentement de la silhouette lui posa la main sur l’épaule avec un faible sourire réconfortant. C’était son maximum d’empathie. Elle ne savait quoi dire pour consoler quelqu’un, et de toute façon, le bracelet ne saurait jamais le traduire. À la place, la jeune femme pianota sur son gadget et lança un jeu. C’était une application basique, normalement utilisée pour distraire les enfants, mais que Seena avait gardée pour passer le temps. Le concept était simple : il y avait des trous de taupe sur six lignes de quatre. Régulièrement, une bestiole amusante sortait la tête d’un d’eux et il fallait lui taper sur le front pour lui passer l’envie de voir le soleil. Les animaux apparaissaient de plus en plus souvent, augmentant la difficulté du jeu. Si une taupe était laissée trop longtemps tranquille, cette dernière partait et, dans une petite cinématique, ravageait les cultures. Seena tendit le bras pour que Sety puisse en profiter et lui fit une petite démonstration de comment jouer avant de recommencer une partie et d’inviter Sety à tester, juste en prononçant son nom et en agitant l’écran sous ses yeux. C’était nul pour réconforter, mais ça avait l’avantage de ne pas reposer sur les capacités de traduction du SNOTRA et peut être que la jeune femme serait surprise de cette technologie et oublierait immédiatement ses soucis.
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    Dim 6 Nov - 19:05

    Alors qu’elle sanglotait doucement, la tête enfouie dans les bras, Sety sentit une douce main se poser sur son épaule. Seena se tenait penché sur la jeune femme et elle lui présentait le réceptacle de son esprit traducteur. Sauf que ce que Sety voyait dépassait son entendement. Des images bougeaient sur une sorte de petite vitre. Cela faisait penser à un appareil Qiang tournant, qui nous montrait une image mouvante. Sauf que là, l’image bougeait beaucoup plus vite et était en couleur.

    Seena guida la main de Sety pour lui faire tapoter les animaux qui sortaient des trous, lui montrant que si elle tardait trop, celle-ci partait ruiner un champ. Bien que ne comprenant pas la raison d’un tel prodige, Corbeau essaya d’imiter Seena. C’était très amusant, les yeux de Sety s’illuminèrent pendant qu’elle découvrait un tout nouveau moyen de s’amuser.

    Telle une enfant, elle eut un sourire de plus en plus large, elle tapotait les petits animaux de plus en plus vite. Sans prêter attention, elle se mit à rire, doucement d’abord puis de plus en plus fort. La barrière du langage s’effondrait  devant ces images. Sety finit par perdre le jeu, mais cela lui avait remonté le moral et fait oublié ses idées noires. Seena se montrait très gentille avec elle et cela fit plaisir à l’ivrianne.
    Calmée et rassurée, Sety replaça son épée dans son fourreau et reprit sa place sous la couverture, au côté de Seena. Avant de s’endormir, elle murmura un « merci » en toutes les langues qu’elle connaissait.

    Les deux jeunes femmes furent réveillées par un timide levé de soleil perçant avec difficulté le dense feuillage des arbres. La nuit n’avait pas été des plus confortable, mais néanmoins assez reposante que Sety se sente d’attaque pour une nouvelle journée de marche. En plus, si les approximations de Seena étaient vraies, il y avait une bonne chance pour découvrir son lieu d’habitation aujourd’hui et cette idée remplissait de joie l’armurière. Une rapide gorgé d’eau et un bout de pain rassit plus tard, les voilà toutes les deux sur le chemin, avançant d’un bon pas vers le nord.

    Les bottes de Sety, bien que confortables, commencèrent à faire mal à la jeune femme un peu après le zénith du soleil. Celle-ci fit signe à Seena de s’arrêter, le temps d’entourer ses pieds de bandes  pour les protéger des meurtrissures du cuir. Le corbeau profita de la pause pour faire un point sur les vivres qui lui restaient. Sa première gourde était presque vide, mais elle en avait une autre, bien au frais dans son sac. Outre le pain, il y avait encore un peu de viande séché et une pomme qui attendaient sagement d’être mangés. Ce n’était pas dramatique, mais il faudrait vite trouver le lieu de vie de Seena, sans quoi, elles risqueraient d’avoir faim.

    Sety montra donc toutes les ressources à la jeune étrangère et lui expliqua par des gestes simples, que c’était tout ce qui restait. Puis elle ajouta timidement, en Nahtki :
    - Encore loin de chez toi ?



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    Ven 11 Nov - 19:19

    La liberté... Tellement procheSeena laisse échapper un soupir de soulagement en voyant sa technique fonctionner. Tout en observant Sety fait mumuse, la jeune femme sentie à son égard un semblant d’affection, un peu comme elle aurait pu ressentir en trouvant un animal blessé ou un enfant (mais un pas trop chiant, hein !) qui se serait blessé. Oui, bon, ça ne sonne pas très gentil ainsi expliqué, mais il était dur de véritablement s’attacher à quelqu’un qu’on ne comprend pas et Seena avait toujours eu du mal avec « l’amitié ». Ça ne s’étudiait pas, donc ça ne l’intéressait pas. Finalement, elle senti son poignet libéré. La jeune autochtone avait lâché le bracelet et semblait s’installer pour se rendormir. Tant mieux ! Les yeux de l’ethnologue la piquaient et son cerveau débloquait. Quelques heures de sommeil n’étaient pas de refus et elle s’endormit dès les paupières baissées.  

    Un rayon de soleil réussit à traverser l’épais feuillage et vint s’écraser sur le visage de la jeune femme qui grogna et dû se résoudre à se lever. Sety semblait plus en forme et força la Terrane à suivre le rythme dans un silence de mort. Seena vint à se demander si la jeune femme était naturellement discrète ou si la difficulté à communiquer impactait son comportement. Elle en saura plus quand ce bracelet aura emmagasiné assez de connaissances. Cette fois, l’ethnologue passa seconde. Elle put appréhender les obstacles, mais ça en rendait pas le chemin moins fatiguant. Lorsque Sety décida d’une pause, elle était déjà exténuée et respirait comme un buffle.

    Elle s’installa sur un rocher, fermant les yeux et cherchant à reprendre son souffle. Son corps n’était pas taillé pour autant d’exercice physique. Ses muscles étaient douloureux des efforts de la veille. Elle s’étira tel un félin avant de reporter son attention sur ce que lui désignait Sety. Son sac se vidait petit à petit. Il ne resterait plus grand-chose à manger si le périple s’éternisait. Seena se mordit la lèvre inférieure.

    « Loin ta maison ?Mots non compris : Un.  »

    Seena haussa les épaules avant de répondre pour être sûr de ne pas créer de malentendu.

    « Je ne connais pas cette forêt, je n’en sais rien…. »

    Le bracelet ne parvint pas à traduire le début de phrase mais le sens général avait été retranscrit. C’était tout ce qui comptait. Soudainement extrêmement lasse, la jeune femme s’allongea sur le rocher, observant le ciel qui traversait à travers les branches. La forêt était moins épaisse qu’au matin. En continuant, elles sortiraient de la forêt, restait de savoir si c’était du bon côté… Elle tendit l’oreille, mais seul le bruissement des feuilles et le bris de quelques bestioles ne lui parvint. Fais chier. Elle soupira longuement et compta jusqu’à 3 dans sa tête. Trois secondes durant lesquelles elle s’accordait d’être de mauvaise humeur, après elle y retournerait et rentrerait chez elle. Peut-être dans une heure, peut-être dans trois mois. L’incertitude lui dévorait les entrailles.

    Elle finit par se relever pour reprendre sa route lorsque son appareil émit un son.

    « Signal SNOTRA détecté… … Connexion impossibe… Problème matériel, veuillez contacter un réparateur agréé. »

    OUI ! OUI ! Seena sauta dans tous les sens en hurlant de joie, oubliant sa fatigue. Elles n’étaient plus très loin !

    « Allez Sety ! On rentre ! Plus que deux heures de marche tout au plus ! Gooooo ! »

    Souriante, voir euphorique, la jeune femme repartie à travers les troncs, ne s’inquiétant pas de savoir si sa compagnonne avait compris un seul mot qu’elle avait dit.
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    Lun 14 Nov - 18:55

    La marche s'éternisait, s'étirant comme le jour et la nuit. Sety laissa doucement divaguer son esprit, tachant de suivre Seena. Aucune ne parlait, la barrière de la langue, comme la laconicité chronique de l'ivrianne empêchait toute communication efficace. Seul les bruits de la forêt et de la marche venait troubler l'esprit de Sety. Elle pensait déjà à tout ce qu'elle pourrait apprendre du peuple de Seena, ses techniques de forge, sa musique, ses histoires, ses légendes...

    L'estomac grondeur de la jeune femme et le poids de ses jambes lui donnaient le ton pour imaginer à quoi pourrait ressembler la nourriture et les lits d'un tel peuple. Brusquement, Seena s'allongea de tout son long, décrétant une pose bienvenue par son geste. Le corbeau observa sous cape l'étrangère, elle semblait contrariée, ce serait-elle perdue ? Ce ne serait pas étonnant, mais par contre, ce serait très ennuyeux. Il ne s'agirait pas de tomber en panne de nourriture, le passé de Sety l'avait habituée à supporter la faim, mais le visage de Seena montrait qu'elle était bien nourrie.

    Aussi brusquement qu'elle s'était allongée, la jeune étrangère se leva et reprit sa progression. Quelques minutes plus tard, l'esprit-du-bras émit quelques bruits et Seena sauta littéralement de joie. Elle montra sa satisfaction par des bonds et des cris de joie partant dans les aigues. Elle semblait remotivée et gonflée à bloc. Ce pourrait-il que l'esprit la guide aussi jusque chez elle ? En tout cas, cela semblait être le cas car l'armurière comprit quelques mots; deux heures et marche.

    Cette information regonfla aussi le courage de Sety et elle sentit un courage nouveau lui étreindre le cœur. Les deux femmes repartir d'un pas vif et beaucoup plus enthousiaste qu'avant. Ce serait presque devenue une course si Sety s'était laissée aller à ce genre d'enfantillage. Entre deux halètements, Corbeau se sentit assez contente pour dire:

    -Vivement de voir ton peuple.

    Elle était sincèrement ravi de rencontrer cette nouvelle culture. Les deux heures s'écoulèrent de la façon la plus frustrante possible. A la fois lent et rapide, le court du temps se déforma dans l'esprit de Sety, si bien qu'elle ne vit pas tout de suite que les arbres s'éclaircissaient peu à peu.
    Dans l'horizon, une forme que Sety ne pouvait pas appréhender se découpait, cela dépassait de loin tout ce que pouvait imaginer la jeune armurière. Elle ne comprenait pas ce qu'elle voyait s'élever au dessus des arbres. Devant elle, la vue était bouchée par un énorme mur de métal. Ce qui attirait le regard de la jeune fille était ce qu'il dépassait. Une grande structure haute et à la forme incongrue. Le peu que voyait Sety la rendait perplexe, Quelle était cette forme ? Pourquoi était-elle là ? Craintivement, elle tira le bras de Seena et dit:

    -Maison ?


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    Sam 19 Nov - 16:48

    La liberté... Tellement proche
    Dans son excitation, Seena oublia les obstacles qui se faisaient de plus en plus rare en même temps que la forêt perdait en densité. Bientôt, les jeunes femmes se retrouvèrent dans les sous-bois qui bordent le campement. Malgré le soleil perçant à travers les branches, une énorme ombre se découpait à l’horizon. Une des deux moitiés du vaisseau gisant à quelques mètres de la falaise, sans aucun doute. Le cœur de la scientifique tapait à toute vitesse. Sans se l’admettre, elle avait eu véritablement peur de ne jamais retrouver son chemin, de perdre à jamais sa sœur et tout ce qu’elle connaissait.

    Seena entendit la jeune femme s’adresser à elle et elle répondit par un signe de la tête. Oui, maison Seena, quoi d’autres ? Les bruits des autres terrans traversaient les murs pour les atteindre. On rigolait, on travaillait. Si certains comme Maav devait s’inquiéter de son absence, d’autres ne devait même pas en être conscient voir être soulagés de ne plus avoir une fugueuse sur les bras. L’ethnologue fronça les sourcils, réfléchissant à quel était le meilleur plan pour la suite des évènements. Devait-elle rentrer triomphante avec la blonde, la présenter à tout le monde comme un trophée ou bien se la jouer discrète ? Si Sety rentrait maintenant avec elle, les dirigeants pourraient voir que les autochtones ne sont pas si dangereux et qu’on pourrait envisager de vivre en paix. Ou de les écraser, si on avait encore assez d’armes et de ressources, ce que Seena ignorait. Elle serra la mâchoire. Présenter Sety c’était courir le risque que l’objet de ses recherches, les autres cultures et civilisation de la planète soit réduit en cendres. Ce qui la mettrait au chômage et ce qui la ferait profondément chier, ne mâchons pas nos mots.

    « Viens avec moi, mais pas de bruits. Ok ? Chut, discret. »

    Le bracelet traduit quelques brides. Peut-être assez. Peut-être que Sety mimera Seena et comprendra d’elle-même qu’il ne faut pas se faire remarquer. Quoi qu’il en soit, la terrane se mit en mouvement, s’approchant des enceintes et les suivant pour arriver jusqu’à une petite brèche dissimulée derrière un bout de vaisseau. Le trou était tout petit, même pour la jeune femme, mais elle l’utilisait à chaque fois. Allongée, elle rampa pour traverser avant de faire signe à Sety de la rejoindre. L’entrée du vaisseau menant à la cabine de la jeune femme n’était pas loin et à l’abri des regards. Par un si beau temps, la plupart seraient dehors et il ne resterait que les craintifs de l’inconnu à l’intérieur. Une fois dans la cabine, Seena pourrait cacher Sety le temps de récolter des infos, lui donner des réserves et la relâcher comme un oisillon trouvé. Le stress montait, mais Seena parvint à garder la tête froide et tira Sety par la main tout le long pour être sûre qu’elle ne s’égare pas. Il manquerait plus que ça.

    À l’abri des regards, Seena se laissa lourdement tomber sur son lit. L’envie de dormir la prit, mais elle lutta. À la place, elle fit signe à Sety de s’installer au bureau si elle le désirait et chercha dans son armoire sa réserve de barre au chocolat. Il n’en restait que quelques-unes, mais elle accepta d’en sacrifier une pour sa sauveuse.

    « Tiens. Mange. »

    Elle lui montra l’exemple, ne pouvant s’empêcher de lâcher un « hmmmmmmmmm » de plaisir en sentant le sucre dans sa bouche. C’était bon, mon dieu que c’était bon. Bien meilleur que n’importe quel pain rassis local. Elle doutait fortement que la cuisine de Noren puisse un jour lui faire autant de bien, mais elle ne demandait qu’à être surprise.

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    Mer 23 Nov - 0:32

    Sety était, en temps normal, quelqu'un de plutôt stoïque devant nombres de situations. Que ce soit la peur ou l'excitation ou l'envie, elle reste toujours maitresse d'elle et essaye de ne pas faire transparaitre ses sentiments. Mais dans le cas présent, elle avait le plus grand mal à cacher son impatience à en voir plus. Elle ne fut même pas refroidie quand Seena lui intima de se taire et de ne pas faire de bruits, l'esprit avait traduit quelques mots et la posture de Seena ne pouvait dire que cela. Pourtant ce pourrait-il que son peuple soit hostile ? Ou alors, elle n'avait pas le droit d'apporter d'étranger ici ? Pourquoi sinon se faire discret ?

    Qu'importe ! Sety emboita le pas de cette étrange étrangère, furieusement intéressante. Celle-ci fit ramper l'ivrianne dans une déchirure du mur puis elle la conduisit jusque dans une pièce qui semblait être la chambre de Seena. Durant le court trajet dans les couloirs du monstre de métal, la chose qui marqua la plus Sety fut les sources lumineuses, si vives, froides et stables, ne dégageant aucune chaleur. C'était de plus très perturbant de marcher dans ce qui semblait être du métal et un autre matériau impossible à identifier pour Sety. Malheureusement, la main moite de Seena tirait impitoyablement Sety vers l'avant.

    Celle-ci la fit pénétrer dans une pièce relativement petite et referma la porte précipitamment. C'était une chambre à l'image de Seena, en tout cas, elle avait la même odeur que la petite femme. Elle lui fit signe de s'assoir sur la chaise de bureau, pendant qu'elle-même s'effondrait sur son lit. Avec un temps de retard, Sety aussi sentit ses jambes hurler contre ces trois derniers jours de cavalcades. Elle se sentait lasse mais heureuse de sa découverte !

    Seena se releva brusquement et farfouilla dans son armoire avant de tendre un rectangle entouré de papier coloré. Il semblait contenir de la nourriture, Sety imita sa camarade et gouta le rectangle marron qui été caché dans le papier. C'était très bon, très sucré, de mémoire jamais elle n'avait mangé un tel aliment.

    Tout de suite, le corbeau était déchiré entre dévorer la plaque ou la faire durer. Dans le doute, elle cassa la plaquette en deux et rangeant une moitié dans son sac. Ce serait un très agréable dessert lors du voyage de retour. Voyage qu’elle devrait faire en emportant des vivres du peuple de Seena, il lui faudrait en effet plusieurs jours pour rentrer à Cairne. Son pain rassit et son bout de viande ne suffirait certainement pas.

    Une fois disparue la dernière bouchée de la plaque marron, Sety regarda avec plus d’attention et de curiosité la chambre de Seena. Le mobilier était principalement composé de cette matière étrange douce au toucher et de métal. Leur technique d’extraction devait être d’une efficacité redoutable pour se permettre de gâcher autant de minerais juste pour des meubles. Mais ce qui intriguait finalement le plus l’ivrianne, c’était la lumière. Celle-ci tombait du plafond, dans un éclairage blanchâtre bien loin de tout ce pouvait produire les lampes de l’empire.

    Elle hésita pendant quelques instants, mais Sety céda à la passion et monta sur la chaine pouvoir toucher et examiner de plus près les sources lumineuses. Aucune chaleur, aucune variation dans la diffusion. La seule conclusion qui vint au Corbeau. Du haut de son perchoir, quelque peut instable, elle lança à une Seena visiblement septique :

    [color:d544=#0066ff]- Un esprit pour lumière ? Comme pour parler ?

    Elle appartenait probablement à un peuple de mages puissant ! Une vague d’excitation s’empara de Sety et elle essaya de parler à l’esprit dans la lampe.

    - Esprit, entends-tu ?


    En guise de réponse, Sety perdit brusquement l’équilibre et s’écrasa lourdement sur le sol froid. Pour elle-même, elle murmura :

    - Hangsha…

    Et à l’adresse de Seena, elle dit :

    - Esprit lumière pas gentil !




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    Dim 4 Déc - 1:49

    La liberté... Tellement proche

    Du coin de l'oeil, Seena observait les réactions de Sety. Elle se permit même d'ouvrir une note sur son bracelet afin d'enregistrer le plus intéressant. Déjà, elle croqua dans la barre sans peur puis en sauva la moitié pour plus tard. Prévoyante donc. Surement pas quelqu'un formé dans la nature et habitué à vivre en forêt, sinon elle pourrait compter sur ses propres talents au lieu de garder un pauvre bout de chocolat. Ou alors, elle gardait ce bout pour un autre. Sans pouvoir se décider, elle prit en note les deux théories. A peine bassa-t-elle les yeux un instant que l'autochtone s'agita dans la chambre. Seena serra les dents, sentant une connerie venir et ça ne manqua pas. Badaboum la primitive. Tout ça pour toucher une ampoule. Des héros terriens étaient mort de la sorte, les pieds dans leur baignoire.

    Seena se dirigea vers la porte, qu'elle entrouvrit pour vérifier que personne ne venait voir la source de ce boucan. Dans le couloir mal éclairé, il n'y avait personne. Bien. La jeune femme referma la porte et se tourna vers la blonde, un grand sourire sur le visage. Elle n'avait rien comprit de son manège, mais franchement, cette chute, c'était magnifique. Elle s'approcha, s'accroupit pour aider la femme à se remettre sur ses pieds.

    « Tu as mal quelque part ? »

    Elle fit signe de se frotter les membres pour lui faire comprendre le sens de la question. Il manquerait plus qu'elle se soit péter le tibia et que Seena doive la cacher le temps de sa convalescence... Mieux valait ne pas y penser.

    « Tu as faim ? Tu veux te reposer ? Soif peut-être ? »

    Pour chacune des questions, elle mima l'action correspondante afin de se faire comprendre. Peut être que le bracelet réussissait à traduire correctement mais ne lui faisons pas trop confiance, tout de même. De sa table de nuit, elle sorti une petite gourde qu'elle gardait pour la nuit et lança entre les bras de la jeune femme. Bon, ça faisait toujours un besoin de moins. Maintenant, L'ethnologue espérait pouvoir garder Sety là sans faire de vague, mais la jeune femme semblait bien moins coopérative.
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    Jeu 8 Déc - 21:19

    En dehors d'une profonde blessure à sa dignité, Sety ne se sentait pas si mal après sa chute. Ce qui la surpris le plus en fait fut de voir Seena se précipiter à la porte pour vérifier le couloir. Avant même de s'agenouiller auprès de l'ivrianne et de lui demander, du moins corbeau supposait, comment elle se sentait. Comme elle ne connaissait pas le mot pour " humiliation'" en nahtki. Sety se contenta de son "Hengsha" habituel. Sa nouvelle amie lui demanda  aussi si elle avait faim ou sommeil, mais non, pas encore.  

    Ce fut seulement à cet instant, dans cet espace confiné et relativement peu aéré que la jeune femme se rendit compte de l'odeur assez désagréable qui s'échappait d'elle et de ses vêtements. Maintenant qu'elle y réfléchissait, cela faisait bien cinq jour qu'elle ne s'était pas changée et surtout pas lavée. Sa chemise et son pantalon étaient tachés, poussiéreux et s'étaient imprégnés de nombreux fluides non-identifiés. En bref, ils étaient sales et il faudrait un bon récurage !  Il fallait maintenant faire comprendre à Seena ce qu'elle voulait.

    L'ivrianne prit la main de Seena et la guida vers une tache de boue pour lui faire toucher:

    -Sale

    Puis elle répéta l'opération plusieurs fois, en désignant les salissures de ses vêtements. Si l'esprit ne traduisait pas, au moins c'était clair ! Sety fit mine de frotter les tâches. Pour parachever sa démonstration, elle sentit le dessous de son bras pour montrer une moue sincère à Seena. Celle-ci sembla sensible à la détresse de Sety car elle lui montra une vasque surmontée d'une sorte de tuyau métallique . Il y avait dessus une molette que Seena tourna afin de libérer un flux d'eau. Cela n manqua pas de surprendre Sety qui s'appocha et joua un peu avec la molette. Au moins, là, ce n'était pas l'œuvre d'un esprit ! C'était comme une fontaine mais en plus petit et sophistiquée.  

    Cette assurance fut ébranlé quand elle se rendit compte que l'eau était chaude ! Une fontaine personnelle qui fournissait de l'eau chaude ! Finalement, un esprit était peut-être là-dessous ! Sans hésiter un instant, l'ivrianne retira ses frusques, ne gardant que ses sous-vêtements et les plaça sous l'eau pour les frotter énergiquement. Il n'y avait hélas pas de savon pour vêtement mais c'était déjà ça.  

    Une fois cela fait, Sety entreprit de retirer ses dessous pour se laver du mieux qu'elle pouvait. C'était une expérience très agréable avec cette eau chaude. Certes elle en mettait un peu partout, mais ce n'était qu'un peu d'eau et Seena pourrait bien lui pardonner ça, après tout, elle lui devait bien ça ! Elle lui devait et ça et quand Sety vit l'état de ses dessous, elle rougit et hésita longuement avant de se tourner vers Seena et de lui demander en Nahtki et en les désignant:

    -Peux-tu m'en donner ?  


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    Dim 18 Déc - 16:05

    La liberté... Tellement proche

    Sety ignora totalement le lancer de gourde. Bon... Seena s'imagina qu'elle n'avait pas soif, donc. En guise de réponse, l'autochtone lui prit la main pour lui faire toucher la boue séchée recouvrant plusieurs parties de son corps. Seena hésita un moment. Qu'est-ce que Sety attendait d'elle ? Qu'elle la lave ? La terranne prit une expression de dégoût. Au final, elle comprit que la jeune femme ne demandait qu'un endroit pour se laver. Hé bah... Qu'est-ce que ça doit être quand elle a envie de pisser.... Sans le dire à voix haute, l'ethnologue lui désigna le petit lavabo placé au fond de la cabine. Elle était curieuse de savoir si la civilisation de cette planète connaissait ce système.

    La blonde s'approcha et réussi à faire couler de l'eau. Même pas drôle... Sety s'adressa à Seena, lui demandant de lui prêter... des sous-vêtements, mais ces derniers mots ne furent pas traduit par le bracelet, uniquement devinés. La scientifique hésita un peu. Elle n'aimait pas l'idée que des objets terrans se baladent sur cette planète, ça pouvait avoir des conséquences inattendues. Le but de la jeune femme n'était pas de foutre en l'air la culture locale. Elle se leva et ouvrit son tiroir contenant ses affaires. Elle en sorti un caleçon gris chiné, le genre de chose très peu féminin mais terriblement pratique. Le tissu était élimé et le modèle était si standard que même une civilisation moyenâgeuse ne seraient pas sur le cul en le voyant. Elle le tendit à la jeune femme, sachant que cela risquerait d'être un peu petit pour elle.

    « Essaies ça. Mais tu es plus grande que moi. »

    Elle ne se donna pas la peine de lui proposer un soutiens gorge. Déjà parce qu'elle n'en avait pas beaucoup et ne voulait pas en avoir un de moins, mais également parce que jamais Sety ne pourrait rentrer dans l'un des siens, c'était encore plus flagrant maintenant qu'elle la voyait débarrasser de ses diverses couches de vêtements. A la place, elle lui tendit un marron, en un tissu épais pas trop éloignés de ceux utilisé pour la tenue de la jeune femme. Ca devrait faire l'affaire. Ca resterait certainement différent de ce qu'elle avait l'habitude de porter, mais ça ne choquerait pas la population de voir ce genre de pièce.

    Pour montrer se montrer sympathique, Seena sorti de sa table de cheveux une brosse qu'elle déposa sur le bord de la vasque. La chevelure blonde était pleine de brindille et de feuille. Son propre crâne ne devait pas être épargné, d'ailleurs.

    « Tu pourras te reposer un peu, mais après tu devras partir. »

    Le mime de dormir, suivit d'un geste vers l'exterieur. Elle ne voulait pas se montrer inhospitalière, mais ne voulait pas courir plus de risques que nécessaire.
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    Mar 20 Déc - 15:02

    C’est avec un certain scepticisme que Sety prit les sous-vêtements que Seena lui tendait. Mais vu son état général, ce serait toujours mieux que ce qu’elle avait avant. Le tissue très étrange qui les composait était doux mais ne ressemblait à rien de ce que la jeune ivrianne avait pu rencontrer dans toute sa vie. Mais l’heure n’était pas à ce genre de remarques, elle enfila avec gratitude les petits bout de tissus.
    Ses vêtements étaient un peu plus présentables maintenant, mais néanmoins humide et importable. Une petite brosse fit son apparition sur le bord de la vasque, encore cette matière si étrange ! Mais c’est avec gratitude que l’armurière la fit passer dans ses cheveux d’un geste expert. Aie, aie, aie. La pauvre avait un grand nombre de nœuds et d’objets non identifiés qui se coinçaient régulièrement et tiraient désagréablement la peau de son crâne.

    Seena lui parlait pendant qu’elle se coiffait. L’esprit du bras n’avait pas tout traduit, mais la gestuelle suppléait ce souci. Oui, il fallait bien partir mais le réel problème qu’avait Sety était qu’outre le manque de sommeil, il lui faudrait des provisions pour le trajet. Comment demander cela sans provoquer de quiproquo ? Le corbeau ne voulait pas donner l’impression de réclamer plus de cette barre si sucrée. Elle fouilla dans son sac et sortit ses dernières provisions pour les montrer à son amie :

    - Pas assez, pas assez. Faim, trajet, plus.

    Il ne restait plus qu’à espérer que ce soit assez clair pour Seena et qu’elle pourrait l’aider, sinon la situation deviendrait vite critique dans la nature. Mais avant de commencer à s’inquiéter de ça, il convenait de prendre un maximum de force. Un petit somme s’imposait donc le temps que les vêtements de la jeune femme sèchent. Corbeau se glissa sur le lit et se couvrit comme elle pouvait avec la couverture. A ce moment, elle vit l’état des cheveux de la jeune étrangère. Il serait criminel de ne pas intervenir.

    Ne sachant pas vraiment comment lui dire clairement, Sety passa directement à l’étape « tirage de cheveux ». Heureusement, ceux de Seena étaient plus courts et moins sales que ceux de l’ivrianne, mais plusieurs jappements se firent entendre néanmoins durant le traitement. C’était assez amusant en fait :

    - Petite nature.

    Une fois que ce fut finit, Sety ne résista pas à l’envie et fit deux petites et mignonnes couettes à sa pauvre victime. Le résultat était si singulier que Sety eut un rire discret mais incontrôlable. On aurait presque dit une enfant boudeuse avec ces yeux assassins et cette tête si douce. C’était très réconfortant de s’adonner à au moins une activité commune à deux personnes si différente. Avec un sourire triomphant, Sety ferma les yeux cédant quelques instants à la fatigue.

    Ses rêves furent pleins de monstres métalique allant jusqu’aux cieux, des filles habillées en tenue de guerre Qiang sautaient de nuages en nuages. Sauf que de plus près, elles avaient toutes des couettes et la tête de Seena. Elles chantaient toutes dans une langue inconnue et effrayantes, puis elles essayèrent de tuer Sety en lui plantant des griffes en bois dans la tête.
    Le rêve se poursuivit encore quelques temps dans un ensemble décousu et parfois effrayant, puis enfin tout s’estompa. Quelqu’un lui secouait l’épaule de manière énergique, la sieste semblait terminée.


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    Jeu 29 Déc - 16:23

    La liberté... Tellement proche
    Sety répondit en réclamant à manger. Seena soupira, la jeune femme avait raison, la teranne serait une personne horrible si elle l'obligeait à repartir sans vivres. Elle se retourna pour observer la porte. Le couloir était silencieux, elle pourrait se faufiler en cuisine pour dérober de quoi satisfaire sa guide. Elle n'aimait pas prendre des risques pour les autres, la jeune femme n'était pas assez altruiste pour ça, mais c'était parfois nécessaire pour garantir des relations cordiales conditions sine qua none de son travail. Impossible d'apprendre et d'observer correctement lorsque la confiance n'a pas été établie.

    Avant que Seena ne comprenne ce qui lui arrive, puisqu'elle s'était perdue dans ses propres pensées, elle senti une force lui tirer plusieurs mèches à l'arrière du crâne. Surprise, elle poussa une glapissement de chihuahua et chercha à tourner la tête mais Sety l'en empêcha et sembla se moquer d'elle. Ouais bah on a pas tous grandi dans la boue hein songea l'ethnologue, un peu amère de se faire malmener de la sorte. La fatigue commençait à influencer son caractère, ses nerfs étaient à vif. Elle allait devoir se débarrasser de la blonde en vitesse. Il n'était de toute façon pas prudent de la garder dans sa cabine. Sety s'amusa avec les cheveux chataîns et Seena se contrôla, restant assise. Seule son regard trahissait son état d'énervement. Finalement, l'emmerdeuse s'assoupit et la jeune femme fut libérée de ce cauchemar.

    « Sety ? »

    Pas de réponse. La scientifique hésita un moment. Pouvait-elle vraiment s’éclipser un instant ? Et si Sety se réveillait, seule, ne risquait-elle pas de sortir vagabonder dans le Vidar ? La jeune femme se mordilla la lèvre inférieure, ne sachant quoi faire. Elle se décida en entendant la respiration calme et lente de l'assoupie, lui indiquant que son sommeil était trop lourd pour qu'elle se réveille immédiatement. Discrètement, sans se faire remarquer, la demoiselle sorti dans le couloir et se dirigea vers le garde manger. Là, elle déroba une petite miche de pain, un paquet de biscuit et des pommes de terre précuite et épluchée.

    Si à l'aller, personne ne l'avait repéré, au retour Seena croisa un agent de sécurité, collègue et ami de sa soeur.

    « Alors, on s'amuse à inquiéter Maav ? C'pas cool Seena, t'sais. Elle se fait vraiment du soucis quand tu disparaît, et là t'étais pas juste sorti en ballade, je me trompe ?
    - Ce qui se passe entre nous ne te regarde pas, Martial. Dis juste à ma soeur que je vais bien. J'étais même pas sorti, j'ai dormi dans les coursives pour lui faire peur. »

    Elle soupira, espérant que cela lui donne un peu plus de crédibilité. L'homme avait bien sûr repéré la nourriture volée, mais ne fit aucune remarque. Il songea peut-être que Seena avait loupé des repas en se cachant ainsi de Maav et qu'elle devait à présent rattraper le temps perdu. Quoi qu'il en soit, il la laissa passer, non sans un regard se voulant culpabilisant. L'ethnologue y était parfaitement insensible.

    De retour dans sa cabine, la jeune femme fourra le pain et les pommes de terre dans les affaires de Sety. Elle avait jugée plus sage de garder les gâteaux pour elle, ce n'était pas très réfléchis de laisser un emballage plastique à un autochtone. En se pressant, elle attrapa la gourde de la jeune femme et le remplie d'eau fraîche provenant de son évier. Une fois tout cela fait, elle attrapa le sac et tâcha de reveiller la blonde. Martial allait forcément dire à Maav que sa jumelle était de retour et elle allait débarquer furieuse dans la cabine. Ne laissant pas vraiment le temps à Sety de reprendre ses esprits, elle l'attrapa par le bras et la guida d'un pas pressé à travers le couloir jusqu'à sortir par une porte discrète du vaisseau. En évitant le campement, elle l'amena jusqu'au trou dans le mur par lequel elles étaient entrer. Elle lui tendit le sac, plus lourd qu'auparavant.

    « Désolé, tu dois partir OK ? On se retrouvera surement. Merci Sety et bon retour. »

    Sans plus de cérémonie, elle l'encouragea à traverser la muraille et s'éloigna pour retourner dans sa cabine, prête à subir le courroux de Maav Cahill.


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