RSS
RSS

- Forum RPG mêlant fantasy et science fiction.

AccueilAccueil  
  • Dernières imagesDernières images  
  • RechercherRechercher  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • Nous avons 4 prédéfinis recherchés ! Tu les trouveras sur la barre latérale
    Une question à nous adressez ? Pose là par ici !
    Ton compte a été supprimé lors du recensement ? Tu peux demander à le récupérer dans la partie questions. Pense à nous donner assez de détails pour prouver que c'est bien toi.
    -28%
    Le deal à ne pas rater :
    -28% Machine à café avec broyeur à grain MELITTA Purista
    229.99 € 318.99 €
    Voir le deal

    Anonymous
    Invité
    Invité
    Dim 23 Oct - 22:09

    Deux semaines après la paix


    C’était tellement étrange de déambuler dans les rues d’une ville qui ne soit pas soumise à la culture de l’empire. La paix n’était déclarée que depuis quelques jours, mais Sety n’avait pas une seule seconde hésitée à se rendre en terre autrefois ennemie. Après tout, elle se trouvait à proximité de la frontière et elle était une marchande, alors pourquoi se priver ?

    Sety avait profité de la protection du capitaine de colonne Jackson pour vivre quelques jours dans le camp et partager ses connaissances avec l’armurier local. Enfin, c’était surtout lui qui avait parlé. Finalement, quand la colonne à reçue l’ordre de lever le camp. Sety, plutôt que de suivre le mouvement, avait pris la direction de la frontière. Les gardes Qiangs avaient fait pas mal de difficultés lors du passage. Mais une femme seule semblait leur inspirer plus de confiance qu’un homme visiblement. De plus, Sety maitrisait d’une façon très correcte la langue de ce pays. Ce qui  à n’en pas douté avait dû aider.

    La voici, peu de temps après marchant dans les rues de Penden. Sa tête attirait l’attention mais beaucoup moins que ce à quoi s’attendait la jeune armurière. Si la plupart des visages étaient clairement typés avec des yeux bridés. On pouvait voir des Nahtkis et ce qui semblaient être des Naidiens, tous peut nombreux et visiblement de passage, mais au moins Sety se sentait moins seule. Même si jamais de sa vie, elle n’irait parler à un de ces ingrats de sudistes.

    Vent lui avait raconté que chez les Qiangs, c’étaient les femmes qui dictaient la loi. Aussi il était étrange de voir une image totalement inversée. Les hommes lavaient le linge et les femmes patrouillaient. Sety se perdit pendant plusieurs heures dans les rues de la ville, découvrant à chaque instant une nouveauté. Mais le but de la jeune ivrianne était de trouver une forge qiang, un armurier de préférence.  Il y avait une grande différence entre apprendre les techniques d’un pays et les voir en application dans le dit pays.

    Finalement, ses recherches furent récompensées quand elle finit par tomber par une petite forge bien tenue et propre. De beaux outils et de belles armes ornaient les murs, la forge ronflait telle une bouche de feu. C’était beaucoup plus petit que chez elle, mais une forge serait toujours un peu une partie d’elle. Il y avait une cliente avant Sety, une grande femme aux cheveux blancs à l’air très strict, probablement une pragmatique, comme Sety. Elle semblait négocier une lame au cours d’une âpre discutions. Le forgeron semblait camper sur ses positions, la discutions risquait de s’éterniser, mais

    Sety  était disposée à attendre. Aussi, elle se perdit dans la contemplation d’une arme, un sabre court fait d’un métal aux reflets surprenants.
    Brody avait souvent parlé du redoutable tranchant de ces lames, plus d’une armure et plus d’un membre fut cruellement tailladé.  C’était du beau métal, Sety sorti sa propre lame et compara comment la lumière coulait sur le métal. Un brin arrogante, la jeune armurière trouvait son épée largement plus belle et supérieure dans son tranchant et sa solidité.
    Une voix dans son dit :

    - Je ne fais pas les échanges, vous voulez cette lame, vous la payez étrangère.

    Sety reposa l’épée et se retourna pour parler au marchand. Mais dans son geste, elle percuta la cliente et les fit toutes les deux trébucher. Elle marmonna un désolé horrifié quand elle fit que son épée avait déchirée les vêtements de l’inconnue…


    Yul La'nfan
    Yul La'nfan
    - Mercenaire -
    http://kiseopingu.tumblr.com/
    Messages : 79
    Date d'inscription : 02/09/2016

    Mon personnage
    Réputation: Mercenaire amie des bêtes
    Célébrité: Etranger
    Équipement:
    Lun 24 Oct - 0:04

    Rudes négociations

    ft. Sety


    Après sa dernière mission, le manche de la hallebarde de Yul s’était fendu, une mauvaise rencontre avec la lame d’un brigand ayant eu raison d’une partie de l’épais bois de l’arme. Elle s’était donc précipitée chez son forgeron dès son retour à Penden, ayant besoin d’une réparation au plus vite si elle voulait assurer ses contrats, et se sentant bien plus en sécurité avec une arme fonctionnelle entre les mains.
    Malheureusement, c’était le mauvais frangin qui l’avait accueillie, celui qui n’était pas habitué à s’occuper de ses requêtes, et qui bien sûr s’ulcérait rien qu’à l’idée de faire une ristourne, même aux clients les plus réguliers.
    Elle était lancée dans une débat avec ce dernier depuis déjà une bonne dizaine de minutes lorsque quelqu’un entra dans la boutique. Yul se permit ainsi de détourner un instant le regard de son vis-à-vis, qui continua néanmoins à marmonner comme si de rien n’était, pour observer le nouvel arrivant.
    Il s’agissait d’une femme blonde, un peu plus jeune qu’elle, s’avançant d’un pas décidé dans la forge, pas le moins du monde préoccupée par les flammes qui brûlaient non loin tandis que son regard dévorait les armes sur les présentoirs, prenant à peine un instant pour s’attarder sur la silhouette de Sasuke et sur elle-même. Elle n’était clairement pas du coin. Ivrianne ou Naidienne, au vu de sa couleur de peau. Yul fronça les sourcils, mais en revint à sa discussion, passablement énervée par le ton que prenait Sasuke avec elle.
    - Pour la dernière fois, je te dis qu’Itachi me faisait ce genre de réparations pour beaucoup moins que ça ! Va donc lui demander, si tu n’es pas d’accord, je suis sûre qu’il est à l’arrière !
    - Comme si j’allais le déranger pour si peu. Tu payes le même prix que tout le monde, ou tu vas voir ailleurs, c’est tout.
    Pendant un instant, Yul contempla l’idée de simplement ignorer le plus jeune des deux frères et de traverser l’échoppe jusqu’à l’intéressé pour lui toucher deux mots à propos du comportement de son cadet. Elle se retint cependant, serrant les poings pour se calmer un peu avant de reprendre, son ton toujours posé mais de moins en moins cordial au fur et à mesure de la conversation :
    - Je suis sûre que ton frère appréciera beaucoup de perdre l’une de ses meilleures clientes. D’autant plus si le mot venait à s’ébruiter auprès du reste des mercenaires.
    Yul n’était habituellement pas très adepte du chantage, mais les circonstances l’exigeaient. Elle ne put s’empêcher de ressentir quelques remords en voyant le visage de l’homme pâlir. A court d’arguments, celui-ci se tourna alors vers l’étrangère, qui s’était saisit d’une lame, et glapit :
    - Je ne fais pas les échanges, vous voulez cette lame, vous la payez étrangère.
    La jeune femme déposa la lame en question, et se retourna vers Sasuke, probablement pour lui répondre. Elle avait cependant très mal calculé sa trajectoire, et percuta Yul au passage, qui encaissa le choc avec un grognement étouffé, reculant de quelques pas au passage.

    Le bruit d’un tissu que l’on déchire lui fit instantanément rouvrir les yeux qu’elle avait fermés sous le coup, et c’est avec effroi qu’elle s’aperçut que sa jupe rouge avait été entaillée par l’arme de l’autre femme. Son pantalon en cuir, lui ne présentait qu’une égratignure, mais la jupe allait demander du travail de couture, voir même un remplacement, et Yul eut soudainement envie de soupirer en réfléchissant au coût de la transaction. Mais en voyant le visage contrit de la coupable, elle ne put trouver en elle la force de lui crier dessus. Elle la tança cependant légèrement, exaspérée par la tournure défavorable que semblaient prendre les événements de la journée.
    - Attention où vous mettez les pieds. Vous ne voudriez pas énerver les mauvaises personnes.
    Après un dernier regard dégouté en direction de son vêtement déchiré, elle reporta son attention vers le jeune forgeron, son expression sévère, et enchaina :
    - Alors, pour cette réparation ?
    Comprenant probablement que la guerrière n’était pas d’humeur, il hocha immédiatement la tête en déglutissant, et se saisit de la hallebarde sans un mot, l’amenant dans l’arrière-boutique, et revenant en marmonnant à peine le prix, beaucoup plu raisonnable que celui précédemment annoncé. Yul le paya, puis se tourna à nouveau vers l’autre cliente, mains sur les hanches.
    - Et vous, vous avez une solution pour notre petit problème ?



    Anonymous
    Invité
    Invité
    Lun 24 Oct - 23:02

    Sety était confuse, il serait dommage de se mettre à dos une femme sachant se battre. Elle bredouilla encore quelques excuses. Mais cela ne suffirait probablement pas à l’inconnue, que pourrait donc offrir la jeune armurière pour la calmer ? La jeune qiang se retourna pour houspiller l’armurier. Du coin de l’œil, l’ivrianne constata que la hampe de l’arme qu’il tenait était en mauvaise état. Il faudrait probablement la remplacer. Si la femme n’avait pas déjà payé, Sety se serait fait un plaisir de lui remplacer gratuitement.

    Mais là, c’était un peu compromis. La seule chose que pouvait proposer l’armurière serait de rembourser complètement le jupon. Mais outre le fait qu’elle ne connaisse pas son prix, ce serait fort dommage de ne pas profiter de quelqu’un qui accordait son temps pour de l’argent. Visiblement, cette fille semblait être un soldat, mais elle ne portait pas d’uniforme et son arme ne semblait pas être réglementaire. Sety serait prête à parier que la dame était un soldat de fortune, un mercenaire.

    Les deux femmes se faisaient face, bien que de sensiblement la même taille, la qiang semblait dominer largement la pauvre ivrianne. L’air sévère de l’une défiait l’air penaud de l’autre. Timidement, Sety murmura quelques mots :
    - Je vous la rembourse.
    C’était évidemment la seule réponse valable que pouvait donner l’armurière sans risquer de sortir de la forge avec un bras en moins. Puis, redressant un peu la tête et parlant d’une voix un peu plus forte et assurée :

    - Je suis ivrianne, je voudrais connaitre votre culture. Guidez-moi.

    Pour appuyer ses propos, Sety sorti cinq palmes d’argent de sa poche et les tendit :
    - Pour votre jupe.

    Puis, elle repiocha dans sa bourse et sorti dix palmes supplémentaires.

    - Pour votre temps.

    La soldate Qiang sembla hésiter un moment avant de prendre l’argent. Sety respira un grand coup, la crise était passé, au moins, elle ne laisserait pas un mauvais souvenir. Le marchand, qui ne semblait pas gouter particulièrement la ristourne forcée, s’adressa sur un ton fort peu commercial à Sety.

    - Bon, vous allez m’acheter quelque chose ou vous êtes juste venue pour renverser mes « clientes ».

    - Je voudrais une épée, la meilleure que vous ayez.


    Pour Sety, le but était d’étudier cette arme et de la comparer à son propre travail. Afin, soit de faire des copies pour le marcher des armes de luxe, soit pour améliorer la production existante. Dans un cas comme dans l’autre, ce serait une affaire. Au pire du pire, elle pourrait toujours revendre la lame à un riche noble. Il ferait probablement croire que c’est une prise de guerre.

    - Ah ! Bah je peux vous la vendre pour 5 palmes d’or pour une belle dame Ivrianne.

    En disant cela, il se saisit d’une épée d’aspect quelconque et la présenta lame en avant à Sety, un manquement aux règles les plus élémentaires ! Un rapide examen de l’armurière montra que la lame était mal trempée et que le métal avait été forgé à une température trop élevée. En bref, c’était un travail bâclé. Sety repoussa la lame et la fit tinter contre une enclume. Le son était digne d’une mauvaise dague faite par un novice.

    - J’ai dit une bonne épée. Pas un brouillon.

    Le forgeron grogna mais obtempéra et il tendit une arme tout à fait valable. Satisfaite de la qualité de la lame, Sety déboursa cinq palmes d’or et regarda vers sa nouvelle guide :

    - Montrez-moi votre culture.


    Yul La'nfan
    Yul La'nfan
    - Mercenaire -
    http://kiseopingu.tumblr.com/
    Messages : 79
    Date d'inscription : 02/09/2016

    Mon personnage
    Réputation: Mercenaire amie des bêtes
    Célébrité: Etranger
    Équipement:
    Mar 25 Oct - 0:05

    Les affaires sont les affaires

    ft. Sety


    L’étrangère la contempla longuement, passant en revue son uniforme déchiré, visiblement embarrassée. Yul se demanda un instant si elle n’y avait pas été un peu fort. Cependant, après avoir timidement proposé de lui rembourser le vêtement, la jeune femme se fit plus déterminée, rencontrant enfin les yeux de Yul, et s’adressa à elle sur un ton un peu plus assuré :
    - Je suis Ivrianne, je voudrais connaitre votre culture. Guidez-moi.
    Elle sortit alors dix pièces d’or de sa poche, et la mercenaire retint un sifflement d’admiration, repoussant le sentiment peu avenant qui s’était épris d’elle en entendant d’où venait sa vis-à-vis. Si la paix était en place depuis un certain temps déjà, Yul ne pouvait s’empêcher de ressentir une animosité certaine envers ce peuple. Elle avait trop perdu, au cours de cette guerre, pour qu’il en soit autrement.
    Mais l’Ivrianne en question n’était pas responsable. Elle n’avait même jamais dû mettre un pied sur un champ de bataille, au vu de son statut de femme.
    Yul se tança de ses préjugés, et considéra la proposition de la femme. Après tout, elle n’avait pas grand-chose de mieux à faire pour la journée, en attendant qu’Itachi s’attelle aux réparations de sa hallebarde. Et l’Ivrianne payait grassement. Elle s’en serait voulue de refuser.
    Elle hocha donc la tête, empochant la somme tendue d’un mouvement fluide. Puis Sasuke, visiblement irrité d’être ainsi ignorer, s’incrusta dans la conversation d’une voix peu amène, ce qui lui valut un nouveau regard noir de la part de Yul.
    - Bon, vous allez m’acheter quelque chose ou vous êtes juste venue pour renverser mes « clientes ».
    L’étrangère ne se laissa cependant pas démonter. Campée sur ses positions, elle s’adressa au forgeron sur un ton sans équivoque, lui demandant sa plus belle épée. Cela surprit Yul, mais elle se força à ne pas intervenir, attendant, observant la scène avec intérêt.
    Lorsqu’elle vit Sasuke s’approcher d’une des armes, elle retint un grognement. Qu’il ose vendre une épée aussi mal travaillée – sans nul doute son travail plutôt que celui de son frère – à une étrangère pour lui soutirer des sous était déjà une ignominie en soit, mais le faire devant une mercenaire allait lui valoir de sacrés ennuis. Seul l’amour que Yul portait au travail de l’ainé des forgerons l’empêcherait d’aller en référer aux autorités compétentes, mais cette fois, elle ne manquerait pas de forcer son passage jusqu’à l’arrière-boutique pour en toucher deux mots à Itachi.
    Avant qu’elle n’ait pu s’interposer, cependant, l’Ivrianne s’était saisit de la lame, l’avait examinée et fait tinter contre l’enclume, avant de la rendre avec une remarque sèche au cadet. Yul en resta bouche bée, stoppée nette dans son mouvement. Si cette jeune femme ‘n’avait sans doute jamais vécu la guerre, elle s’y connaissait cependant en armes. Tout d’un coup, la transaction devenait bien plus précieuse aux yeux de Yul. Peut-être pourraient-elles toutes deux échanger des informations utiles.
    Sasuke, le caquet cloué par la remarque de l’étrangère, et se rendant compte que Yul avait tout vu, se dépêcha d’obtempérer, avançant cette fois une lame bien plus travaillée, et récupérant la due somme d’argent avec le minimum de politesses possibles.
    Puis l’étrangère se tourna à nouveau vers elle, réitérant sa requête. Yul obtempéra, et après avoir indiqué qu’elle repasserait chercher son arme le lendemain, indiqua à la femme de la suivre.
    Lorsqu’elles furent dehors, elle s’arrêta pour détacher sa jupe et la replier, la fourrant dans son sac en attendant de pouvoir s’en procurer une neuve. Elle attacha donc à la place sa cape, restant à tout moment parée des couleurs de sa profession. Puis elle s’adressa à sa vis-à-vis :
    - Que voulez-vous savoir ? Peut-être avez-vous envie de visiter un peu ?
    Tandis qu’elle réfléchissait, Yul se rendit compte qu’elle ne s’était même pas présentée. Elle remédia donc immédiatement au problème, un infime hochement de tête pour signifier son respect à la jeune Ivrianne :
    - Je m’appelle Yul, au fait. Et vous ?


    Anonymous
    Invité
    Invité
    Sam 29 Oct - 12:01

    Sety respira un grand coup, profitant de l’air frais qui soufflait sur cette ville. Elle dégaina son acquisition pour voir la lame capter la lumière du jour. C’était une remarquable œuvre, pas la meilleure probablement, mais un travail suffisamment bon pour faire briller les yeux de la jeune femme. Les lames étaient probablement la seule chose qui semblait toucher Sety,
    Au vue du regard sec et noir que la qiang avait sorti au forgeron, ce devait être un mauvais artisan, dans le sens où il devait faire preuve de mauvaise volonté dans son travail. Sa nouvelle guide se présenta brièvement comme étant Yul, c’était un nom bref, concis, le genre de nom qui plaisait à l’armurière. Elle lui rendit la politesse :

    - Sety.

    Comme l’autre n’avait pas donnée son nom de famille, Sety l’imita. Une sorte de peur absurde étreignait le cœur de la jeune fille. Elle avait peur de tomber sur quelqu’un qui aurait été blessé ou qui aurait perdu un proche à cause de ses armes. La mathématique faisait qu’au moins une personne soit dans ce cas. Sety marqua une légère pose pour se donner le temps de répondre puis, doucement elle dit :

    - Commençons par remplacer votre jupe. Je dois aussi changer de vêtements.

    C’était vrai, le voyage, sans être rude, fut long et le pantalon en cuir de Sety, ainsi que ses bottes commençaient à s’user. Il serait de bon ton d’avoir l’air propre si elles devaient aller dans des lieux plus officiels. D’un léger mouvement de têtes, Yul accepta et guida Sety jusqu’à un marcher que la jeune fille n’avait pas encore trouvé. Il y avait peu de monde, mais les étales abondaient. On trouvait de tout, de la nourriture, des épices, des bibelots, des tissus, et surtout, des armes. Un des étales comprenait une formidable collection d’épées venant de tous les horizons. La jeune armurière resta figée devant ce spectacle et il fallut un petit moment pour détacher son regard. Comme une excuse, elle regarda Yul et dit :

    - Je suis armurière, ce sont des belles armes.

    Puis, comme-ci de rien n’était, elle reprit sa marche à la recherche d’un vendeur de vêtements. Finalement, le bonheur de Sety se manifesta en la présence d’une profonde boutique regorgeant de tissues et de cuir. L’ivrianne s’y engouffra et se mit à chercher une jupe qui ressemblait à celle de sa guide. Elle trouva plusieurs modèles approchants et les fourras dans les bras de la Qiang. Puis elle constata que le vêtement neuf faisait un peu tache avec le pantalon qui, certes en bon état, semblait accuser une certaine usure. Aussi, estimant le tour de taille de sa compagne, Sety fit atterrir plusieurs pantalons sur ses bras bien chargés.

    Sans trop savoir pourquoi, Sety se trouvait de bon humeur. Elle avait les poches pleines d’or et une furieuse envie de les dépenser maintenant qu’elle avait une sorte de guide pour la protéger. Cette bonne humeur la rendit exceptionnellement bavarde et elle se permit même un ton très légèrement enjoué :

    - Votre arme, vous devriez utiliser un manche composite. Une barre de fer, recouverte de cuir puis d’une coque de bois. C’est plus léger et facilite l’entretien. Un peu plus cher à l’achat mais très rentable.

    En disant cela, elle faisait main basse sur de nouveaux vêtements, mais pour elle-même. Un serre-taille aux motifs Qiang, un pantalon en cuir noir et une paire de bottes de la même couleur. Hélas, pas de chemises blanches dans le style iviranne ou de gilet en tissu. A la place, elle se rabattit sur une tunique coupée très court.  Il restait à voir si ces vêtements leurs iraient.

    [HRP : Je t’invite à nous traîner dans le lieu de ton choix et a t’amuser avec la pauvre Sety]


    Yul La'nfan
    Yul La'nfan
    - Mercenaire -
    http://kiseopingu.tumblr.com/
    Messages : 79
    Date d'inscription : 02/09/2016

    Mon personnage
    Réputation: Mercenaire amie des bêtes
    Célébrité: Etranger
    Équipement:
    Dim 30 Oct - 23:57

    C’est l’heure du duel

    ft. Sety


    Tout en inspectant la facture de son arme d’un œil critique, la jeune Ivrianne lui répondit, aussi laconiquement qu’elle-même l’avait fait :
    - Sety.
    Le nom semblait étrange, prononcé ainsi, avec ses intonations Ivriannes, et Yul du le répéter plusieurs fois à voix basse avant de parvenir à le prononcer correctement, laissant sa cliente marcher un peu en avant.
    Lorsque Sety se retourna vers elle, se fut pour lui proposer de remplacer sa jupe, elle-même devant apparemment changer de vêtements. Un regard rapide à la tenue de l’étrangère indiqua à la mercenaire qu’effectivement, des habits neufs ne seraient pas de refus. Elle hocha donc du chef, prenant la tête pour la guider jusqu’à l’un des petits marchés de Penden, et plus précisément jusqu’à sa boutique de vêtements habituelle.
    Avant qu’elles ne puissent la gagner cependant, Sety se stoppa net sur une échoppe. Yul fut à peine étonnée de s’apercevoir qu’il s’agissait d’un des vendeurs d’armes, et esquissa même un léger sourire. Sety, quant à elle, sembla embarrassée de sa réaction, et se justifia en apprenant à Yul qu’elle était armurière. Cela expliquait au moins comment elle avait pu deviner que Sasuke se payait sa tête. Yul hocha alors à nouveau la tête, signe de respect pour ce petit bout de femme qui faisait un métier contraignant, et qui devait probablement en voir de toutes les couleurs au sein de son peuple si peu enclin à accueillir les femmes dans ce genre de position.
    Elles reprirent ensuite la route, et atterrirent comme prévu dans la boutique de vêtements. Avant même que Yul ait eu le temps de réagir, où ne serait-ce que de saluer le marchand, Sety avait fourré dans ses bras plusieurs jupes, y ajoutant même des pantalons au passage. La mercenaire écarquilla les yeux, avisant sa camarade qui se mit à choisir des vêtements pour sa propre personne, tout en la conseillant sur son choix d’arme. Yul prit note du conseil précieux, se promettant d’en faire part à Itachi la prochaine fois qu’elle le croiserait. Elle remercia au passage l’Ivrianne, un sourire franc aux lèvres.
    Sety semblait avoir fait son choix, dans la joie et la bonne humeur, filant derrière un paravent pour se changer. Tandis que sa cliente essayait ses vêtements, Yul reposa ce qu’elle lui avait amoncelé dans les bras à leur juste place, et alla saluer le marchand, qui l’accueillit avec bonne humeur. Elle lui tendit alors la jupe déchirée, et attendit que celui-ci aille dans l’arrière-boutique chercher le modèle qui conviendrait. Elle le paya ensuite, avec les pièces que Sety lui avait offertes plus tôt.
    La concernée ressortie, parée de ses nouveaux vêtements, et vint payer à son tour. Elle sembla surprise de voir que Yul n’avait acheté qu’une jupe, et la mercenaire la gratifia alors d’une explication :
    - J’ai mon propre fournisseur de cuir. Mon père, pour tout dire. Je ne pourrais pas le trahir en achetant des vêtements chez quelqu’un d’autre.
    Elle appuya son commentaire d’un clin d’œil maladroit, essayant de faire comprendre à l’Ivrianne qu’elle plaisantait.
    Puis, lorsque tout fut réglé dans la boutique de vêtements, Yul l’entraîna à l’extérieur, lui faisant signe de la suivre tandis qu’elles se faufilaient dans les petites rues de la capitale. Sety s’arrêtait de temps à autre, appréciant la culture que Yul avait absorbée depuis longtemps, s’émerveillant de la bouillonnante Penden qui donnait souvent à la mercenaire l’envie de s’échapper au loin, s’enivrant des parfums nouveaux, des arômes du pays Qiang.
    Yul finit par se stopper à l’intérieur d’une grande cour entourée d’un haut mur de pierre. Au centre, un duo de soldate Qiang se battait. Ou plutôt aurait-elle du dire dansait. Les deux jeunes femmes s’adonnaient à une bataille chorégraphiée, leurs compatriotes les entourant, admirant la prestation pour départager la plus technique des deux combattantes, celle maitrisant le plus son geste, son corps tout entier.
    Yul s’approcha, étouffant un rire lorsqu’elle aperçut l’expression éberluée de sa camarade. En quelques mots, elle lui expliqua :
    - Une tradition chez nous. Le but n’est pas de blesser l’adversaire, simplement de le toucher. On compte les points à chaque touche de bâton. Mais surtout, on note la position, et les mouvements de chacune. La stratégie aussi. Celle avec le plus de points gagne. C’est un spectacle amusant, et ça permet aux plus jeunes comme aux plus vieilles de se perfectionner.
    Elle reporta alors son regard sur les deux soldates en train de combattre. Elles se mouvaient en un cercle, chacune jaugeant l’adversaire, préparant son attaque. La première tenta une botte de front, son bâton fendant l’air avec une maîtrise certaine. Mais l’autre esquiva d’une vrille, venant cueillir son adversaire au mollet. Avec plus de force, elle l’aurait fait décoller du sol. Cette fois cependant, elles se stoppèrent simplement toutes deux, les soldates autour approuvant en cœur la manœuvre, allouant un point à la jeune femme.
    Le combat continua ainsi, Yul observant chacun des mouvements d’un œil critique tandis qu’elle se perdait dans ses pensées, essayant de se remémorer la dernière fois qu’elle avait participé à ce genre de combat, en vain.


    Anonymous
    Invité
    Invité
    Mar 1 Nov - 22:42

    Il n’y a pas à dire, les tailleurs Qiangs sont assez talentueux. Sety se trouvait admirablement à l’aise dans un cuir de qualité. C’était très réconfortant de se sentir propre et présentable. L’armurière examina brièvement Yul, elle était bien libre de procéder comme elle voulait pour remplacer sa jupe. Mais c’était presque dommage de ne pas la voir essayer divers vêtements et se plaindre. Enfin, après tout, ce n’était pas de la culture.

    D’une politesse et d’une fermeté sans appel, Yul entraina Sety dans la rue et la fit voyager jusqu’à une grande cours où se battaient deux femmes. C’est du moins ce que cru au début Sety jusqu’à ce qu’elle se rendre compte de la rapidité et de la fluidité des mouvements. Cela se rapprochait plus d’un balai qu’un entrainement au combat. C’était très  impressionnant, il fallait en convenir. Les soldats de l’armée Ivrianne étaient formels quand ils disaient que les guerrières Qiangs étaient des démones au corps à corps. C’était facile à comprendre, la vitesse de leurs gestes et leurs techniques étaient hallucinantes.

    Plusieurs fois, elle avait observé Garrus s’entrainer au combat avec les autres gardes de Brod’Steel. Mais ils se contentaient de frapper le plus vite et le plus fort possible. Sans être capable de dire qui gagnerait un combat entre lui et une de ces femmes, Sety voyait bien que c’était deux façons totalement différentes de se battre. L’une des deux femmes gagna un point et pendant qu’elles entamaient une nouvelle manche, l’ivrianne se risqua à parler :

    - Impressionnant. J’aimerais essayer.

    Ce fut au tour de Yul d’avoir l’air surprise. Elle regarda Sety de la tête au pied, comme-ci elle essayer de deviner les capacités du petit corbeau.

    - Je ne sais pas me battre, j’ai pas le droit chez moi.

    Il y avait une chance sur une, environ, pour que ce soit une correction dans les règles. Même si yul se contentait de « toucher », ce serait une expérience éprouvante. Mais bon, il y avait pire dans la vie que de mettre le doigt sur une des essences culturelles d’un pays. Après quelques instants de réflexions, un léger sourire perça le visage de la Qiang et elle entraina Sety dans un coin isolé. Elle lui remit un long bâton comme celui utilisé par les autres soldates et la correction culturelle commença.

    La jeune Yul semblait faire mouvoir son bâton comme si elle était née avec. Celui-ci tournait et tourbillonnait dans un sifflement constant. Curieuse, Sety tenta d’imiter les mouvements souples de son adversaires, pour un résultat plutôt décevant. On était bien loin des vrilles et des cabrioles élégantes des autres adversaires.

    Un peu déçue, Sety se mit en garde comme si elle tenait une épée longue. Elle tenta de frapper Yul par un simple mouvement descendant, celle-ci para évidement le coup et riposta par un coup d’estoc directement dans le ventre de Sety. Le bâton s’arrêta à un pouce de la jeune femme, mais celle-ci recula de surprise. Le point revenait sans hésitation à la Qiang, mais Sety ne se laissa pas démonter et attaqua de nouveau Yul avec ardeur.

    Pendant de longues minutes, Sety s’appliqua à imiter les mouvements de Yul, que ce soit pour la parade ou pour l’attaque. Durant ce temps, elle plaça une ou deux touches chanceuses mais pour le reste, c’était un duel à sens unique. C’était très fatigant, mais Sety ne voulait pas arrêter ce jeu pour autant.

    La guerrière Qiang aussi semblait fatiguer, bien qu’elle ne souffre pas comme souffrait Sety. Preuve ultime qu’elle fatiguait aussi. Au lieu de stopper son bâton juste avant de frapper Sety, Yul ne retint pas correctement son geste et flanqua un formidable coup de bâton sur le crâne de l’Ivrianne, l’assommant sur le coup.


    Yul La'nfan
    Yul La'nfan
    - Mercenaire -
    http://kiseopingu.tumblr.com/
    Messages : 79
    Date d'inscription : 02/09/2016

    Mon personnage
    Réputation: Mercenaire amie des bêtes
    Célébrité: Etranger
    Équipement:
    Mer 2 Nov - 21:12

    Oups …

    ft. Sety


    - Impressionnant. J’aimerais essayer.
    La remarque de Sety surprit Yul, toute concentrée qu’elle était sur la nouvelle manche débutant entre les deux soldates. Elle tourna alors la tête vers sa cliente, et la jaugea de la tête aux pieds. Si elle était musclée, probablement de par son travail physique à la forge, elle n’avait cependant clairement pas la carrure d’une combattante, même si les armes à son côté laissaient présager qu’elle savait un minimum s’en servir.
    - Je ne sais pas me battre, j’ai pas le droit chez moi.
    Voilà au moins une question qui était réglée. Yul allait devoir retenir ses coups autant que possible, pour ne pas perdre la jeune femme dès les premiers pas. Elle hésita un instant, considérant les femmes qui se battaient, avec lesquelles elle se serait bien entraînée, l’excitation d’un combat sans conséquences et l’adrénaline des mouvements chorégraphiés lui manquant sans conteste.
    Puis elle reporta son regard sur Sety, aperçut son regard plein d’espoir, et hocha la tête avec un petit sourire, attrapant une paire de bâtons tandis qu’elles se dirigeaient vers un coin plus isolé de la cour. Sety se saisit du sien avec une légère appréhension, ses appuis peu fermes, sa poigne faiblarde. Yul, dans un excès de zèle, se mit à faire tourner l’arme dans ses mains, retrouvant des sensations presque oubliées, réappréciant l’équilibre et le poids de l’objet. Si l’Ivriane essaya de l’imiter, elle ne parvint qu’à faire quelques tours avec son bâton dans des mouvements incertains.
    Yul se stoppa en remarquant que Sety s’était mise en garde, adoptant une pose typique d’une épéiste, ce qui fit sourire la jeune Qiang. Elle s’apprêtait à corriger sa pose lorsque sa vis-à-vis attaqua. Elle para aisément, le geste de l’autre jeune femme lent et sans finesse, puis frappa à son tour, lançant son arme en avant, s’arrêtant de justesse au niveau de l’abdomen de Sety, la faisant reculer de surprise au passage. Un point pour elle.
    Après trois échanges de coups, Yul faillit grogner d’ennui. Elle se retint cependant, observant l’application que mettait son adversaire à imiter ses coups, à essayer de la surprendre, parvenant même à la toucher une ou deux fois après ça, sa détermination compensant un peu son manque de d’agilité et de technique.
    lL’adrénaline bouillonnait dans son sang, heureuse de pouvoir malgré le niveau faible de son adversaire exercer son art, rendant cependant ses gestes moins précis. Voulant tester l’une de ses bottes, et voyant que la position de Sety était complètement bancale, Yul tapota légèrement sa cuisse gauche, puis la droite, puis le coude droit. Mais lorsqu’elle voulut passer au-dessus de la tête de la jeune femme pour lui asséner une touche finale au bras gauche, elle calibra mal son geste, et vint cueillir la jeune Ivriane au niveau de la tempe, avec une vitesse impressionnante. Sety s’effondra.
    Paniquée, Yul lâcha immédiatement son arme et s’agenouilla à ses côtés. Aussitôt, elle se remémora ce qu’elle avait appris à Kokora, et le récita. Elle vérifia d’abord le pouls de la jeune femme, au cou et au poignet. Tout était normal. Elle examina ensuite la zone de l’impact. A son grand soulagement, celle-ci ne présentait pas de saignement, bien que le gonflement commençait déjà à être observable.
    D’un geste fluide, elle saisit Sety sous les genoux avec un bras, derrière le dos de l’autre, et prit la route de son auberge. Elle la regagna rapidement, alla déposer Sety sur son lit, et redescendit en petites foulées jusqu’au bar, où elle réquisitionna une bassine d’eau fraîche et un torchon, qui lui furent octroyés sans sourciller.  Elle remonta donc, et appliqua le tissu imbibé d’eau sur le front de la jeune femme, au niveau de sa tempe blessée, vérifiant une dernière fois que ses signes vitaux étaient normaux.
    Elle alla ensuite vérifier la course du Soleil à l’extérieur. Si d’ici à ce qu’il se couche, la jeune femme ne s’était pas réveillée, il lui faudrait aller quérir un médecin pour s’assurer qu’elle était en bonne santé. En attendant, elle s’assit sur le fauteuil qui décorait le coin de sa chambre, attrapant son carnet de rapports de mission et ses contrats, et se mit au travail.


    Anonymous
    Invité
    Invité
    Dim 6 Nov - 17:46

    La tête lourde et douloureuse, Sety ouvrit légèrement et brièvement les yeux. On l’avait allongé dans un lit, assez confortable, et visiblement recouvert le visage d’un linge humide. La tempe de Sety la pulsait douloureusement, vestige du prodigieux coup qu’elle avait subi. Elle essaya de lever sa tête, mais abandonna vite cette idée. Dans un coin de la pièce, Yul semblait surveiller l’état de Sety tout en écrivant. Il fallut quelques instants au jeune corbeau pour réussir à articuler un mot :

    - Hengsha.

    Ce n’était probablement pas un juron ici, mais c’était un bon indicateur de sentiment pour une ivrianne. Yul leva légèrement la tête de son écritoire et lança un regard à Sety, il voulait probablement tout et rien dire, car l’armurière avait du mal à distinguer ses propres mains, alors analyser les yeux de quelqu’un se trouvant à plusieurs mètres… Péniblement, elle se redressa sur son lit de souffrances. Avec humour, Sety se dit qu’on lui avait fait entrer la culture Qiang dans le crâne. Le soleil était un peu plus haut dans le ciel, et l’ivrianne estima être resté dans l’inconscience plusieurs heures.

    Doucement et tendrement, Sety palpa sa tempe pour trouver le foyer exact de sa douleur. Une belle bosse d’où un peu de sang avait suinté. Ce coup lui rappelait la première fois qu’elle avait ouvert les yeux, enfin le premier souvenir de Sety. Ce gout de sang et cette pulsation, c’était presque la même. Intérieurement, la jeune fille se dit qu’elle avait de la chance de ne pas reperdre la mémoire. Il fallait au moins complimenter le coup de Yul :

    - Vous êtes très forte.

    Maintenant, à son petit niveau, Sety parvenait mieux à comprendre pourquoi l’armée Ivrianne n’avait jamais réussi à briser la résistance Qiang. La force du nombre ne pouvait pas l’emporter si elle était canalisée. L’agilité de ces combattantes en faisait des adversaires infernales pour des hommes habitués à ce battre en nombre. Brody avait expliqué comment se battaient les Qiangs, et maintenant, Sety se rendait compte de la chance qu’il avait eu de ne pas mourir au combat.

    - J’ai une question. Si, je vous donnais des informations sur une escarmouche ayant eu lieu dans la forêt d’Hai, vous pourriez retrouver les combattants ?

    C’était un espoir mince et ayant une quasi-certitude de ne pas avoir de résultats. Le but de la manœuvre était de trouver le véritable nom de vent, et de faciliter des recherches futures. C’était bien beau de chercher quelqu’un dont on ne connaissait au final pas grand-chose. Peniblement, Sety tacha de se mettre debout et fit quelques pas tremblant dans la pièce. Le changement de position fit tourner la tête de la jeune fille, mais marcher lui fit beaucoup de bien. Le mal de crâne s’estompa bientôt laissant place à une lourdeur de ses sens, que seule une bonne nuit pouvait calmer.

    Mais pour le moment, elle ne voulait pas dormir. Le ciel était encore lumineux, le soleil ne se coucherait pas avant un moment. Sety se rassit sur le bord du lit, et expliqua brièvement de quoi elle parlait :

    - Il y a 15 ans, un homme à commit un adultère alors qu’il était marier à un capitaine de votre armée. Folle, ce capitaine à poursuivit l’homme jusque dans la forêt d’Hai avant de tomber sur une patrouille Ivrianne et de se faire tuer.

    C’était maigre, mais elle ne pouvait faire mieux.


    Yul La'nfan
    Yul La'nfan
    - Mercenaire -
    http://kiseopingu.tumblr.com/
    Messages : 79
    Date d'inscription : 02/09/2016

    Mon personnage
    Réputation: Mercenaire amie des bêtes
    Célébrité: Etranger
    Équipement:
    Dim 6 Nov - 22:43

    Elle est pas sortie de l’auberge

    ft. Sety



    Sety se réveilla quelques heures plus tard. Elle marmonna ce qui devait être un juron, et Yul releva la tête de son rapport, un sourcil levé. Elle était rassurée de voir sa cliente en meilleur état, même si celle-ci semblait clairement souffrir. Elle allait lui indiquer de rester couchée, mais n’eut pas le temps avant que l’Ivrianne ne se relève, s’asseyant sur le lit avec une grimace de douleur.
    Elle tâta la bosse qui s’était formée sur son front, et Yul aperçut le sang qui en avait suinté tandis que la jeune femme la complimentait sur sa force. Peut-être que finalement, elle devrait quand même l’emmener voir un soigneur. Elle commença à réfléchir à la personne l’a plus indiquée pour ce genre de blessure, lorsque Sety interrompit ses songes.
    - J’ai une question. Si, je vous donnais des informations sur une escarmouche ayant eu lieu dans la forêt d’Hai, vous pourriez retrouver les combattants ?
    Cela eut au moins le mérite de détourner complètement Yul de sa tâche, repoussant son encre et ses feuilles, se tournant vers Sety pour mieux l’écoutée. Lorsque cette dernière se leva et se mit à marcher, titubant légèrement, Yul la rejoint, l’aidant à se maintenir debout jusqu’à ce qu’elle semble trouver son équilibre seule. Alors, elle se rassit, rassurée sur l’état de la jeune femme, qui finalement survivrai probablement avec un peu de repos.
    Elle réfléchit donc à la question de Sety. Une escarmouche dans la forêt Hai pouvait tout et rien dire. Cela dépendait d’à quand remontait le combat en question, de qui était concerné, et de tant d’autres paramètres qu’il aurait été impossible même pour quelqu’un de plus expérimenté que Yul de répondre. D’autant plus que ses seuls souvenirs de la forêt Hai étaient soit liés à ses passages en territoire Ivrian lors de missions en tant que mercenaire, soit lors d’incursions au cours de la guerre. Et elle ne préférait pas penser à ces dernières. Secouant la tête pour s’éclaircir les idées, elle écouta ce que Sety avait à lui raconter de plus.
    - Il y a 15 ans, un homme a commis un adultère alors qu’il était marié à un capitaine de votre armée. Folle, ce capitaine a poursuivi l’homme jusque dans la forêt d’Hai avant de tomber sur une patrouille Ivrianne et de se faire tuer.
    Quinze ans. C’était il y a tellement longtemps. Yul était à Kokora à cette époque, s’entrainant sans relâche pour devenir la soldate de pointe qu’elle était aujourd’hui. Déçue de ne pas pouvoir aider Sety, elle secoua à nouveau la tête, cette fois pour signifier sa réponse négative.
    - Je suis désolée. Trop vieux et trop vague pour que je puisse aider. Même les soldates les plus anciennes ne seraient probablement pas au courant de ce genre de choses, et si l’adultère n’a pas été jugé, les autorités n’en sauront probablement rien non plus.
    Sety eut l’air déçue, mais elle ne s’attendait probablement pas à une tout autre réponse. Un instant, Yul s’interrogea sur ce qu’elle pouvait bien chercher. Puis elle haussa les épaules, décrétant que ce n’était de toute façon pas ses affaires, et qu’elle n’aurait aucun intérêt à s’en mêler.
    Elle sourit en entendant le ventre de Sety gargouiller. Elle se leva donc, et, avec un geste lui indiquant de la suivre, dit :
    - Descendons manger. Ça vous fera du bien.
    L’Ivrianne lui emboîta le pas, et elles s’installèrent à une table dans un coin de la pièce. Il était encore tôt, et la plupart des clients n’avaient pas encore rempli leurs places habituelles, mais le gérant ne rechigna pas à leur servir boisson et repas, même à cette heure, ce que Yul apprécia. Elle revint donc vers sa camarade, deux plats dans les mains, et lui en tendit un avec un sourire.
    - D’autres questions ?


    Anonymous
    Invité
    Invité
    Lun 14 Nov - 18:41

    C’est avec beaucoup de gratitude que Sety se posa dans l’auberge. Le choc et l’exercice physique avait aiguisé l’appétit de la jeune Ivrianne. Alors, quand l’odeur de la nourriture lui vint, elle se mit à saliver. Sourde à la question de Yul, Sety se jeta sur la nourriture et dévora avec régularité et efficacité son assiette. Elle était à deux doigts de déposer ses couverts pour y aller les mains en avant. Vestige de sa vie d’enfant, mais elle se retint en pensant qu’elle risquait de donner une mauvaise image d’elle-même à sa guide. C’était très frustrant !

    En effet, les baguettes qui tenaient lieux de couverts dans ce pays ne permettaient pas de faire de trop grandes bouchés.
    Quand enfin l’assiette fut ravagée et vide de toutes substances nutritives. Sety s’autorisa enfin à regarder son guide et réfléchir à d’autres questions. Oui, elle avait beaucoup de questions, mais elle n’osait pas les poser car ce n’était pas vraiment le genre de chose que pouvait connaitre une mercenaire.

    Sety eu soif et elle commanda de la bière. Ce n'était guère prudent de boire de l'alcool, mais la curiosité de la jeune femme la poussait à goûter un autre breuvage que la pisse Ivrianne. La boisson en question coula avec une facilité trompeuse et bien vite la tête de Sety lui tourna. Elle n'était pas ivre, mais se sentait bien, assez bien même pour regarder Yul dans les yeux et lui demander:

    -Parlez moi de votre entrainement.

    Pendant qu'elle écoutait la réponse de sa guide, Sety se rendit compte du fossé qui séparait les deux cultures. Mais également un autre détail attira l'attention de la jeune Ivrianne. Sur un des murs de l'auberge, une épée longue d'officier était accrochée. L'œil expérimenté de Sety la reconnue comme une épée de cavalerie, une arme redoutable.

    Curieuse, le Corbeau se leva et alla examiner la lame question, sous le regard des autres clients.

    Cette épée était vaguement familière à Sety, peut-être avait-elle rencontré son porteur ? De plus prêt, la lame avait quelques défauts apparents, un tranchant un peu trop large et une gouttière mal taillée. Il aurait fallut quelques heures de travail supplémentaires. C'était une belle arme , mais pas parfaite. Typiquement le genre d'ouvrages que Sety faisait au début de sa carrière.

    Elle examina la garde de l'épée et chercha la signature du forgeron, quand elle l'eut trouvé, Sety décrocha l'épée de son support sous les yeux médusés des gens et se dirigea vers le tavernier. Elle posa avec force l'épée sur la table et dit avec fermeté:

    -J'ai forgé cet épée ! Comment l'avez-vous eu ?

    -Cela ne vous regarde pas, étrangère, quand bien même vous l'auriez chiée!

    -ça me regarde ! Cette épée n'est pas terminée !


    Le tavernier sembla surprise, d'autres clients observaient la scène avec intérêt. Une petite voix dans l'esprit de Sety lui disait de se taire et de ne pas continuer dans cette direction, mais elle était étouffé dans le brouillard de l'alcool. Sans se démonter, l'armurière continua:

    -Je ne laisse pas une arme pas terminée. Sois vous me la vendez, sois vous me laisser la terminer, sois je paye le prix du fer !

    C'était de la folie, mais quand on parlait de son travail, Sety n'avait peur de rien, ni de personne.



    Yul La'nfan
    Yul La'nfan
    - Mercenaire -
    http://kiseopingu.tumblr.com/
    Messages : 79
    Date d'inscription : 02/09/2016

    Mon personnage
    Réputation: Mercenaire amie des bêtes
    Célébrité: Etranger
    Équipement:
    Mar 15 Nov - 17:46

    Code Rouge

    ft. Sety



    Sety ignora sa question en faveur du repas entreposé devant elle. Yul ne pouvait pas vraiment la blâmer, bien heureuse elle aussi de pouvoir manger après une journée assez fournie. Et si sa cliente mangeait avec tant d’appétit, cela voulait aussi dire qu’elle ne se sentait plus complètement mal, ce qui était en soit une bonne nouvelle.
    Yul, mangeant son repas en silence, observa l’Ivrianne se jeter sur ses propres plats avec un sourire, étonnée mais amusée. On lui aurait dit que Sety n’avait pas mangé depuis trois jours, elle l’aurait cru. Elle était seulement ralentie par l’usage des baguettes, qu’elle ne semblait pas encore maitriser. La mercenaire faillit lui venir en aide, mais Sety parvint malgré tout à manger sans trop d’encombres, et elle renonça.
    Une fois son plat fini, Sety releva la tête vers elle, et Yul, toujours occupée par son propre repas, leva un sourcil pour l’inciter à parler. Mais avant ça, la jeune femme semblait décidée à tester l’alcool de la taverne. Yul grimaça, tout autant parce qu’elle n’appréciait pas le goût de la boisson plus que ça que parce que l’idée que sa cliente boive alors qu’elle avait tout juste été blessée la fit tiquer. Mais elle ne réagit pas, et bientôt Sety avait sa boisson dans les mains, avalant goulées après goulées du liquide. Elle ne s’arrêta qu’un peu plus tard, pour questionner Yul sur son entraînement.
    Légèrement réticente à l’idée de partager ce genre de connaissances essentielles avec une Ivrianne, malgré la paix, la mercenaire se contenta donc des basiques. Kokora était un endroit où les jeunes filles étaient envoyées assez tôt si elles présentaient les dispositions adéquates. Elles étaient alors réparties en chambres communes, et apprenaient tout autant l’histoire et la géographie qu’à se battre. L’endroit formait des guerrières accomplies, polyvalentes et agiles, chacune possédant néanmoins son arme de prédilection.
    Sety semblait d’abord absorbée par son discours. Puis, tandis que les phrases continuaient, son regard déconcentré se relocalisa sur un mur derrière Yul. La mercenaire, profitant d’une pause dans ses paroles, elle se retourna pour trouver ce qui avait attiré l’attention de sa cliente. Une épée, évidemment.
    Puis Sety se leva, et Yul, interloquée, la suivit. Elle laissa d’abord faire, tandis que la jeune femme examinait l’arme. Après tout, on ne pouvait empêcher un forgeron de s’intéresser à ce genre d’objet. Mais quand Sety eut trouvé ce qu’elle cherchait – à savoir la signature -, elle décrocha l’épée de son support et alla houspiller le tavernier. Yul se précipita à ses côtés, grimaçant tandis que l’homme envoyait balader sa cliente. Si elle laissait faire, cela n’allait pas bien se finir.
    Elle tenta de stopper Sety, une main sur son épaule, mais celle-ci ne sembla même pas la remarquer, continuant sur sa tirade envenimée :
    - Je ne laisse pas une arme pas terminée. Sois vous me la vendez, sois vous me laissez la terminer, sois je paye le prix du fer !
    Les clients autour semblaient intrigués, mais ce qui inquiéta Yul, ce fut les guerrières dans un coin de la pièce, qui s’étaient levées, prêtes à dégainer. Elle leur fit un signe de la tête, et observa avec soulagement tandis qu’elles se rasseyaient. Mais elles gardaient un œil sur la scène, et la mercenaire se força à abréger.
    - Vend lui donc, c’est pas comme si tu t’en servais de toute façon. Tu m’as dit y a pas dix minutes qu’une rentrée d’argent ne te ferait pas de mal. Et tu ne voudrais pas perdre l’une de tes meilleures clientes, si ?
    Les sourcils froncés, se forçant à adopter une position vaguement menaçante, Yul jaugea le tavernier, espérant qu’il accepterait, bien qu’elle n’aimait pas devoir recourir au chantage. Heureusement pour elle, et malgré ses marmonnements, il finit par hocher la tête, et tandis la main en direction de Sety.
    Cette dernière farfouilla dans sa bourse, paya l’homme, puis revint à leur table, son précieux dans les bras. La mercenaire fit donc de même, et se laissa même aller à continuer son repas. Elle s’enquit, néanmoins, tout en pointant l’épée :
    - Et maintenant, vous comptez faire quoi avec ça ?


    Anonymous
    Invité
    Invité
    Sam 19 Nov - 19:53

    Sans l'intervention de Yul, la situation aurait pu très mal tourner. Sey avait remarqué ces soldates. Elles semblaient prête à dégainer. Ce n'était pas spécialement étonnant, leur peuple étaient jusqu'à récemment en guerre et Sety devait probablement être l'une des première si ce n'est la première Ivrianne à pénétrer sur le territoire Qiang depuis des siècles.

    Face à l'intervention de sa guide, le tavernier bâtit en retraite et accepta de vendre la lame. Il était bien bête, il lui aurait suffit d'accepter de laisser Sety la trafiquer, puis après de la vendre, sa valeur aurait été triplée.
    Pour l'heure, l'épée ne valait pas plus de 5 palmes d'or elle les jeta négligemment dans la main du tavernier et revint à sa place. Oui, elle se souvenait de cette épée, elle l'avait fait lorsqu'elle avait 15 ans, au plus. L'officier était venu la récupérer en catastrophe, son départ pour le front s'était précipité. Sety espérer que sa mort ne soit pas du à une lame mal dégrossie. Mais en même temps, il n'aurait pas du aller au combat avec ou alors la faire finir par un forgeron du camps.

    Pendant que l'Ivrianne ruminait sur l'épée, Yul, qui elle finisait son repas, lui demanda ce qu'elle comptait en faire. Question légitime, elle-même ne savait pas trop quoi faire. Dans le doute, elle attendit un peu avant de prendre sa décision et de répondre:

    -Je vais vous montrer comment réparer une épée, façon ivrianne.

    C'était presque dans un esprit revanchard que Sety avait dit ces mots, elle se sentait un peu humiliée de la raclée qu'elle avait prise. L'armurière avait à cœur de prouver ses capacités, c'était puerils ? Peut-être, mais elle n'en avait cure.
    Une fois que Yul eu fini son repas, les deux femmes se levèrent et partir en quête d'une forge, enfin Yul savait où aller, alors Sety suivait calmement en regardant ce morceau de son passé. Il ne faudrait qu'un bon coup de meule, quelques coups de ciseau à métal et de l'eau pour rendre l'arme très correct.

    -Je pense la rendre à la famille.


    Rendre l'épée à la famille et en tirer un bon prix, accessoirement. L'argent est la deuxième chose avec laquelle Sety ne plaisantait pas. Mais alors que l'armurière se perdait dans ses pensées,  des mouvements étranges lui parvinrent. Deux jeunes femmes à l'allure peu amène faisaient front contre l'ivrianne et la guide. Elles semblaient très en pétard, l'épée au poing.

    -La guerre se termine à peine que tu viens te pavaner ? Tu n'as pas honte ? Faire ce que tu as fait à la taverne ? Cette épée ne t'appartient plus, elle est à notre peuple maintenant, alors tu vas nous la rendre ! Et tu vas nous donner aussi tes autres armes, en dédommagement de l'insulte.  

    Ce n'était pas la première fois que quelqu'un menacer Sety avec une arme, mais c'était la première fois que ces personnes étaient potentiellement des soldats d'élites. Mais il était hors de question de céder face à cette menace.

    -Hors de question !


    En toute réponse, l'une des femmes s'avança vers l'Ivrianne, tentant de lui arracher épée des mains. Sety repoussa l'impromptue du plat de la lame. Ce fut le départ d'une bagarre où Corbeau se retrouva vite par terre avec une Qiang furieuse qui cherchait à lui planter une épée dans le crâne. Dans un réflexe désespéré, Sety para avec sa vielle épée mal finie, elle ne pouvait ni saisir Wen, son épée personnelle, ni son sabre Qiang fraichement acquit.  Un coup, deux coups, au troisième, l'épée produisit une gerbe d'étincelles puis se brisa dans un crissement sonore, laissant dans les mains de l'armurière moins de 50 cm de métal.

    Dépité, Sety Jeta le tronçon d'épée au visage de son agresseuse avant de frapper de toutes ses forces dans son genou.


    Yul La'nfan
    Yul La'nfan
    - Mercenaire -
    http://kiseopingu.tumblr.com/
    Messages : 79
    Date d'inscription : 02/09/2016

    Mon personnage
    Réputation: Mercenaire amie des bêtes
    Célébrité: Etranger
    Équipement:
    Mar 22 Nov - 11:06

    Embuscade

    ft. Sety



    Le silence de Sety avant de répondre à sa question fut long. Yul ne savait pas si elle cherchait à calmer ses nerfs ou tout simplement à décuver un peu, mais cela sembla lui faire du bien, puisqu’elle apparut bien plus posée lorsqu’elle finit par parler à nouveau :
    - Je vais vous montrer comment réparer une épée, façon ivrianne.
    De l’amertume transpirait à travers ces mots, et les lèvres de Yul formèrent une fine ligne. Elle comprenait ce que pouvait ressentir l’Ivrianne face à ce travail inachevé, cette bavure affichée à la vue de tous et toutes, et elle hocha la tête.
    Son repas finit, dans un silence un peu pesant, elle suivit les désirs de sa guide et prit le chemin en direction de la forge d’Itachi. Le plus jeune des deux frères n’aurait probablement pas encore digéré leur altercation précédente, mais c’était la seule forge qu’elle connaissait, et où elle pouvait décemment demander au propriétaire de prêter son matériel à une étrangère. Itachi serait sans aucun doute avenant. Ou tout du moins elle l’espérait.
    - Je pense la rendre à la famille.
    Sety avait gardé les yeux baissés sur l’arme tandis qu’elles marchaient toutes deux, ses doigts se baladant sur la lame. Elle avait dit ces mots en un souffle, et Yul fut surprise par son altruisme. Le soldat à qui avait appartenu cette arme était sans doute mort depuis longtemps, pour que son épée soit ainsi affichée en trophée, mais nul doute que la famille apprécierait d’avoir un souvenir de lui, même si c’était une arme.
    Elles étaient toutes deux en train de rêvasser lorsqu’un bruit de pas claquant sur les pavés sortit Yul de ses pensées. Elle tourna vivement la tête, et aperçut deux soldates se dirigeant vers elles. Et au vu de leur comportement, elles n’étaient pas là pour gentiment discuter.
    Elle s’empressa d’essayer de détacher sa lance de son dos, avant de se rappeler qu’elle était encore chez le forgeron et de jurer, dégainant son arakh à la place.
    - La guerre se termine à peine que tu viens te pavaner ? Tu n'as pas honte ? Faire ce que tu as fait à la taverne ? Cette épée ne t'appartient plus, elle est à notre peuple maintenant, alors tu vas nous la rendre ! Et tu vas nous donner aussi tes autres armes, en dédommagement de l'insulte.  
    Yul ne put s’empêcher de vouloir raisonner avec les femmes d’abord, peu importe à quel point elles avaient l’air fixées sur l’idée d’un combat.
    - Reculez. Maintenant. Cette femme est ma cliente, elle est sous ma responsabilité. Si vous avez un quelconque problème avec les événements de la taverne, veuillez en référer aux autorités concernées. Si vous essayez de nous attaquer, il vous en cuira.
    Mais les yeux des soldates brûlaient déjà de haine, et les couleurs de la mercenaire, ainsi que ses mots, ne furent pas suffisants pour les calmer. D’autant que Sety trouva intelligent de les provoquer un peu plus, et répondit qu’il était hors de question qu’elle cède. Evidemment. Il allait falloir se battre, alors.
    Son sang se mit aussitôt à vibrer à l’idée d’un combat intéressant, mais elle réprima son excitation. L’adrénaline ne ferait que brouiller un peu plus son discernement, et elle devait faire en sorte que cette rencontre ne finisse pas avec qui que ce soit mort dans un coin de la ruelle. Elle devait simplement mettre ces femmes hors d’état de nuire, et s’assurer qu’au passage la forgeronne Ivrianne survive.
    L’une des soldates se jeta sur Sety, et Yul allait sauter entre elles deux, mais l’autre Qiang la stoppa d’un geste, sa lame menaçant la gorge de la mercenaire.
    - Je détesterais devoir tuer une compatriote, reste bien sage et on ne te fera aucun mal.
    Yul faillit se mettre à rire. Si cette femme pensait qu’elle allait restée les bras ballants tandis qu’elles détroussaient sa cliente, alors elle ne devait pas avoir côtoyé beaucoup de mercenaires. D’un sourire qui fit pâlir son adversaire, elle se dégagea d’un puissant coup de coude, et renversa leur position, son propre arakh à la jugulaire de la femme.
    - Déguerpis.
    La femme ne se le fit pas dire deux fois. Elle prit ses jambes à son cou, et Yul fut surprise par la facilité avec laquelle elle avait renvoyé la soldate. En même temps, si elle trouvait intelligent d’attaquer une mercenaire, elle ne devait effectivement pas être très douée.
    Un bruit de métal brisé, sur sa gauche. Elle aperçut Sety avec ce qu’il restait de sa lame dans les mains, piteuse, essayant de se débarrasser de son propre fardeau. Elle parvint à se dégager et à mettre à terre son adversaire d’un puissant coup au genou, et Yul due s’avouer impressionnée. Mais si elle aurait aimé pouvoir continuer à observer le combat, elle se força à s’interposer, saisissant la Qiang par le bras, la redressant, pointe de son arme au niveau de ses intestins.
    - Fais comme ta collègue et file, que je ne vous vois pas traîner à nouveau dans les parages, où ça risque de mal se passer pour vous.
    La menace fit son effet et, avec un tremblement, la femme se dégagea et trottina dans la même direction que l’autre. Si les Qiang elle-même rendaient ces rues dangereuses, elle allait devoir le notifier à ses supérieurs. Quelle réputation risquait alors de se construire Penden ?
    Sety était toujours à terre, et Yul lui tendit la main, pour la redresser.
    - Désolée. Ca va ?


    Anonymous
    Invité
    Invité
    Mer 23 Nov - 2:12

    Calme, précision et violence. Trois mots qui pouvaient sans aucune peine décrire le comportement  de Yul dans cet affrontement. Aucun geste ne fut de trop, aucun sang inutile ne fut versé et les mots furent presque une meilleure arme que le sabre cour que tenait la Qiang.

    Elle retint l’agresseur de Sety au moment où celle-ci avait à moitié dégainer sa propre épée. La mercenaire l’aida à se relever en s’excusant du comportement de ses compatriotes. Ce qui étonna profondément Sety, c’était ses propres actes qui avaient provoqué cette agression. Mortifiée par son propre comportement, l’ivrianne balaya les excuses de Yul d’un revers de main et s’inclina légèrement devant elle :

    - Merci, je vous dois la vie.

    Puis elle se redressa pour continuer sa courte tirade :

    - Mon comportement n’était pas acceptable. Acceptez mes excuses Yul-Dono.

    Elle utilisa un suffixe honorifique pour bien marquer à quel point elle avait honte de son propre comportement et souhaitait s’excuser.  Après tout, elle avait mis en danger sa vie et peut-être celle de sa guide. Et c’était justement ce point qui ennuyait le plus l’armurière, elle avait engagée Yul en tant que guide et non en tant que mercenaire, le contrat tacite n’incluait donc pas la défense de Sety :

    - Vous aurez un supplément à la fin du contrat.

    Il restait maintenant à choisir quel type de bonus pourrait bien offrir une armurière Ivrianne. Pendant qu’elle y réfléchissait, elle alla ramasser les fragments de l’épée. La brisure avait la forme d’un biseau et il restait encore une longueur suffisante de métal pour en faire une arme passable. Il suffirait de finir la lame, la retremper un peu. Réadapter la soie et revoir l’équilibre. Ce serait une arme légère et facilement dissimulable.  

    - Conduisez-moi à la forge.

    Yul obtempéra et les ramena à l’endroit où elles s’étaient rencontrés quelques heures plus tôt. Le forgeron arnaqueur avait laissé place à un homme lui ressemblant mais qui semblait plus vieux, plus sage. Probablement le fameux Itachi dont parlaient Yul et Sasuke lorsque Sety était arrivée. Maintenant, il faudrait lui expliquer qu’elle comptait utiliser ses outils. Elle rassembla son courage, et chercha la formulation la plus polie qu’elle pouvait imaginer pour parler à l’homme, cependant, elle ne parla que d’une voix basse, espérant que le mercenaire n’entendrait pas :

    - Excusez-moi. Je ne devrais pas, mais je sollicite une faveur. J’ai une dette envers Yul, j’aurais besoin de vos outils pour la payer.

    Elle continua dans cette veine quelques instants,  puis elle lui montra le fragment de l’épée. Entre armurier ils se comprenaient. La négociation fut aussi aider par une intervention opportune de Yul au bon moment. Il accepta finalement en échange d’un examen approfondit de l’épée de Sety. Avant de se mettre au travail, elle lança à Yul :

    - Ce ne sera pas long.

    ***

    Ce ne fut en effet pas long, les modifications furent très rapides et en moins d’une heure, un bout de métal mal fini devint une ravissante dague en biseau, très légère et aiguisée comme un rasoir. Pour achever son œuvre, elle grava le signe « merci » sur la lame. Ce n’était peut-être pas un présent très utile pour Yul, qui semblait avoir largement de quoi se défendre, mais le geste était là. Un peu plus sereine avec elle-même ; Sety présenta son travail :

    - Pour vos services. je suis encore désolée.

    Elle laissa à Yul le loisir d’observer le présent puis elle ajouta :

    - Avant de vous libérer, j’ai encore deux choses à vous demander. D’où voit-on le mieux le soleil couchant et que pourrais-je voir de votre pays.


    Yul La'nfan
    Yul La'nfan
    - Mercenaire -
    http://kiseopingu.tumblr.com/
    Messages : 79
    Date d'inscription : 02/09/2016

    Mon personnage
    Réputation: Mercenaire amie des bêtes
    Célébrité: Etranger
    Équipement:
    Sam 26 Nov - 18:19

    Présent

    ft. Sety



    L’Ivrianne sembla embarrassée par les excuses de Yul, laissant tomber son regard et s’inclinant tout en balbutiant un remerciement.
    - Mon comportement n’était pas acceptable. Acceptez mes excuses Yul-Dono.
    Le terme honorifique surprit la mercenaire, mais elle l’accepta néanmoins avec gratitude, touchée par le respect que lui témoignait Sety.
    - Vous aurez un supplément à la fin du contrat.
    Cela aussi la surprit. Elle n’avait fait que son devoir en tant que Qiang, et n’avait pas espéré en tirer un quelconque profit si ce n’est la fierté d’avoir rempli sa mission à bien. Mais si l’étrangère souhaitait augmenter sa paie après ses services, elle n’allait pas pour autant rechigner. Elle aurait bien protesté qu’avec l’accident qu’elle avait causé à Sety un peu plus tôt, c’était la moindre des choses, mais l’armurière semblait bien décidée, déjà plongée dans ses pensées, faisait tourner et retourner son morceau brisé d’épée entre ses doigts calleux.
    Quand elle jeta de nouveau un coup d’œil à Yul, se fut pour lui demander à nouveau de la conduire à la forge, ce qu’elle fit, en restant aux aguets cette fois. Elle ne voulait pas que la scène précédente se répète.
    Elle fut soulagée de voir que c’était Itachi qui tenait boutique, son frère probablement déjà rentré à la maison, lorsqu’elle passa la porte d’entrée. Elle récupéra sa lance avec joie, la harnachant à son dos et en profitant pour faire part au forgeron des indications que Sety lui avait données pour la confection d’une arme plus solide, qu’il nota pour la prochaine fois.
    Puis elle alla faire un tour des étalages, pendant que Sety et Itachi discutaient de l’épée. Elle fut intriguée par leurs voix basses, mais se força à ne pas écouter. Si sa cliente ne voulait pas qu’elle entende, alors elle n’entendrait pas.
    Elle remarqua cependant le ton monter, et s’approcha. Itachi semblait négocier ses services avec l’Ivrianne, et Yul intervint pour gentiment lui rappeler le nombre de fois où elle venait dans sa boutique par an, le poussant à baisser le prix un tant soit peu excessif. Après tout, elle l’avait déjà fait une fois aujourd’hui, pourquoi pas deux ?
    Puis Sety se mit au travail, et Yul en profita pour sortir tester les changements qu’avaient apportés Itachi à sa hallebarde. Ils étaient minimes – après tout, elle était bien trop habituée à se battre avec pour lui laisser occasionner une modification drastique – mais Yul apprécia la sensation du matériau poli sous ses doigts, et se laissa prendre à quelques passes avant de rentrer remercier l’homme, le payer, et discuter avec lui entre quelques clients en attendant que Sety ressorte de l’arrière-boutique.
    Lorsque celle-ci émergea, elle tenait entre ses mains une dague, qu’elle présenta à Yul. Il fallut plusieurs secondes à celle-ci pour réagir, entendant à peine le renouvellement d’excuses de l’Ivrianne.
    Elle saisit l’arme avec révérence. En si peu de temps, l’armurière avait fait un travail exquis, tournant un morceau de métal grossier en dague aiguisée. Le mot « Merci » en Ivrian y était gravé – l’un des seuls que Yul savait reconnaître -, et, émue par le présent, elle se courba vers Sety pour la remercier à son tour. Elle ne pourrait s’en doute pas s’en servir, pour des questions de praticité, plutôt prédisposée à son arakh ou sa lance, mais le cadeau la touchait, et elle tacherai d’en prendre grand soin.
    Tandis qu’elles ressortaient de l’échoppe, Sety lui posa une nouvelle question :
    - Avant de vous libérer, j’ai encore deux choses à vous demander. D’où voit-on le mieux le soleil couchant et que pourrais-je voir de votre pays ?
    Yul réfléchit à la question en marchant.
    - Il y a une tour, pas loin d’ici. Je peux vous y emmener. Elle est accessible à tous, et les étages supérieurs surplombent la ville. Vous devriez y trouver la vue que vous souhaitez.
    Elle prit donc la direction de ladite tour, la dague toujours en main, prenant l’habitude de la manipuler et de son touché unique.
    - Pour ce qui est de votre voyage, si vous aimez la mer, je vous conseillerai Ushi. C’est une ville magnifique.
    Elles arrivèrent enfin devant l’immense construction qui dominait une bonne partie de Penden de son ombre tandis que le soleil déclinait de plus en plus. Elle n’était pas aussi grande que la plupart des tours des gouvernements, mais de ce côté-ci de la ville, elle surplombait le reste des bâtiments sans aucun problème.
    - Nous y voici.


    Anonymous
    Invité
    Invité
    Ven 2 Déc - 18:04

    C'était très réjouissant pour Sety de voir ainsi la dague plaire. Yul s'inclina légèrement en recevant son présent et le corbeau pouvait lire l'assurance qu'elle serait bien entretenue et conservée. Les deux jeunes femmes reprirent la route, la qiang savait exactement où trouver un endroit parfait dans cette ville. En outre, elle su lui indiquer quels étaient les endroits les plus beaux du territoire.

    -Ushi

    Sety murmura ce nom tout bas à plusieurs reprises, pour gouter sa sonorité. Une partie de sa conscience lui disait qu'il était temps de rentrer. Elle s'était absentée depuis trop longtemps, les gens risquaient probablement de la croire morte. Il faudrait certainement envoyer une lettre pour rassurer Garrus. Il serait bien capable de venir la chercher jusqu'ici. Cette pensée fit sourrir Sety pendant que les deux femmes montaient les escaliers de l'imposante tour surplombant Penden. Elles débouchèrent sur un imposante terrasse où la vue était imprenable.

    Lentement le soleil se couchait à l'ouest, c'était un moment particulier dans une journée. Sans réellement comprendre pourquoi, c'était un spectacle qui touchait la jeune ivrianne.  Si elle avait été dans le genre loquace, elle aurait probablement sortie une longue tirade sur la beauté du spectacle. Mais au lieu de cela, elle se contenta de saisir l'astre couchant. Yul à ses côtés regardait aussi, voyait-elle le soleil comme Sety le voyait ? C'était une question qui brûlait le Corbeau mais qui ne saurait avoir de réponse.  

    Finalement, le soleil passa sous l'horizon, laissant les deux femmes dans la l'ombre. Cela voulait dire que leur accord était maintenant terminé. Il était à présent temps pour l'armurière Ivrianne  et la mercenaire qiang de partir chacune de son côté.  Mais avant de tourner les talons et de partir, Sety s'adressa une dernière fois à sa guide:

    -Merci de cette journée. Je suis très reconnaissante.  Mon nom complet: Sety Maelkran, je dirige l'armurerie brod'steel à Cairne. Ce serait un plaisir de vous accueillir.

    Elle s'inclina une dernière fois devant yul puis lui tourna le dos et entreprit de descendre la tour pour disparaitre dans les rues. Sety était sincère, elle avait réellement appréciée cette journée, avec ses hauts et ses bas. Maintenant que la nuit était tombée, il fallait trouver où dormir. Ce ne serait pas spécialement difficile et si, au pire, aucune auberge n'acceptait son argent; le corbeau avait déjà dormir dans des endroits bien pire que Penden.
     
    C'est donc dans un excellent état d'esprit qu'elle trouva finalement un lieu pour dormir, une petite auberge au prix honnête, et pendant qu'elle prenait son repas; Sety se décida de partir dès le lendemain pour Ushi. Cela ne servirait à rien de rester à Pendent et la vie de Cairne serait bien ennuyeuse en ce moment. Dès l'aube, la jeune ivrianne se prépara pour un periple de plusieurs jours à l'assaut du territoire Qiang.

    Sety se sentait pousser des ailes en imaginant ce qu'elle ferait une fois qu'elle aurait l'océan infinie sous les yeux. C'était très réconfortant pour elle.

    [HRP: c'était ma dernière réponse, merci de ce rp <3]


    Yul La'nfan
    Yul La'nfan
    - Mercenaire -
    http://kiseopingu.tumblr.com/
    Messages : 79
    Date d'inscription : 02/09/2016

    Mon personnage
    Réputation: Mercenaire amie des bêtes
    Célébrité: Etranger
    Équipement:
    Ven 9 Déc - 19:36

    La fin d’un jour

    ft. Sety


    La vue sur le coucher de soleil était imprenable depuis la terrasse. Sety à ses côtés semblait fascinée, et Yul ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Elle avait, elle aussi, admiré de nombreuses fois l’astre couchant. C’était rare qu’elle le fasse depuis Penden cependant, et elle éprouvait une certaine nostalgie en y repensant, tandis que les couleurs de l’horizon se muaient du bleu au carmin.
    Elle n’avait pas réussi à trouver le temps de voir sa mère, pas plus que lors de ses dernières visites, mais elle souhaitait quitter la capitale aussi vite que possible, son bouillonnement incessant commençant déjà à lui donner la nausée. Elle savait que Menos ne tarderait pas à la rejoindre. Le sentiment amer pourtant restait, partagée entre son envie de retrouver les créatures du marchand et de parcourir les routes avec lui, et le tiraillement de son cœur lorsqu’elle repensait à ses parents, l’un dépérissant doucement dans son village, l’autre enfermée dans une tour à remplir de la paperasse. Elle retint un soupir.
    Elle se força à contempler le reste du coucher de soleil sans bouger. C’était dur, avec les frissons qui couraient le long de son corps, lui disant de partir, de bivouaquer ce soir au côté de sa monture en attendant que la caravane de Menos la rejoigne au croisement, de quitter cette ville pour laquelle elle n’éprouvait que du dégoût. Pourtant, elle venait de passer une journée agréable. Ponctuée de frayeurs, mais somme toute simple et reposante.
    Lorsqu’enfin le globe de lumière eut disparu, Sety se tourna vers la mercenaire, et la remercia pour sa journée, lui donnant même plus de détails sur sa personne, l’invitant au passage implicitement à lui rendre visite. Yul fut surprise, mais elle finit par sourire, répondant d’un hochement de tête.
    - Ce serait avec plaisir. Je passe peu à Cairne, mais si jamais je venais à avoir des problèmes avec mes armes, je saurais dorénavant à qui m’adresser.
    Elles échangèrent de dernières salutations, puis l’Ivrianne la quitta, redescendant en premier tandis que Yul jetait un dernier coup d’œil à l’horizon peint de mille couleurs, sourcils froncés.
    Pour cette nuit, elle se résoudrait à son sort. Elle gagna donc l’auberge d’un pas volontairement désinvolte, ses yeux traçant les rues qu’elle connaissait par cœur en espérant croiser un malfrat sur lequel elle pourrait décharger ses émotions, en vain. Tout était calme, ce soir. Mais demain, elle sillonnerait à nouveau les routes, l’esprit léger, remerciant une certaine Ivrianne pour la dague à son côté.



    Contenu sponsorisé




    Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum