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    Mei Kaïri
    Mei Kaïri
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    Lun 30 Jan - 12:14



    Mei pensait qu’il serait judicieux de faire une pause dans sa traque. Elle se rapprochait un peu de la pagode, et vu la direction, elle allait s’en éloigner sous peu. Elle choisit donc de noter soigneusement la direction et d’aller faire une pause a la pagode, notamment pour se ravitailler car elle n’aurait peut-être pas assez de vivres pour le voyage aller-retour. Elle consigna sur papier tout ce qu’elle avait besoin de savoir pour retrouver la piste, et changea de direction pour obliquer vers la pagode. Le trajet se passa bien, elle passa une nuit a la belle étoile puis arriva le lendemain en journée.

    Elle trouva rapidement une prêtresse avec qui parler. Elle était svelte, et son attitude semblait raffinée, mais ses mains étaient sales et abimées. Elle avait donc visiblement été bien élevée, mais appréciait le travail de la terre. Mei s’inclina avant de s’adresser a la prêtresse :

    - Bonjour, je suis Mei Kaïri. Je cherche un peu de repos et des provisions. J’ai une traque à accomplir.

    Comme toujours, Mei ne donnait que l’information nécessaire. Elle espérait qu’on serait rapide avec elle. Son plan était de dormir ici et cet après-midi de trouver les provisions et de prier.




    Hua Bao Xia
    Hua Bao Xia
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    Lun 20 Fév - 15:14

    {hrp: désolée pour le retard :/ je tâcherais d'être plus rapide quand même ^^'}

    ---

    Le temps était clair et doux, l'air froid de l'hiver s'estompait de plus en plus à mesure que le soleil réchauffait la terre gelée. Perchée sur le toit du réfectoire, Bao contemplait l'horizon pensivement alors que les grues s'envolaient dans les cieux. Elle aussi aurait aimé avoir des ailes pour explorer le monde, jouer avec les nuages, sans fin... Les appels de ses sœurs finirent par la tirer de sa contemplation et elle descendit de son perchoir pour les rejoindre, continuant de faire les corvées avec le sourire, une petite chanson fleurissant sur leurs lèvres.

    Il fallait s'occuper du jardin et des sols, de l'inventaire des onguents et des plantes séchées, apprendre les textes sacrés ou encore nourrir les animaux,... Il y avait toujours quelque chose à faire dans le monastère. Mais les moments que Bao préférait avaient aussi lieu quand les voyageurs ou les marchands faisaient halte dans leur pagode: les nouvelles et les histoires qu'ils ramenaient en plus des marchandises!

    Par ailleurs, voilà quelqu'un qui franchit les portes du monastère. Arrêtant de tresser des paniers de jonc, Bao se redressa en la regardant avec curiosité, s'inclinant pour la saluer aussi.

    "Bonjour. Je suis Soeur Xua Bao. Prenez un peu de repos, je vais m'en occuper de suite."

    Elle se mit debout et l'invita à la suivre dans le petit pavillon où elle lui servit du thé, avec des petits pains au miel et du fromage frais aux herbes. Bao la salua de nouveau avant de s'occuper de sa demande. Tranquillement, discutant avec ses soeurs en réunissant du pain et du fromage, remplissant quelques outres d'eau. Malheureusement pour la viande, elle n'en trouverait pas ici: en tant que prêtresse, il y avait un important sens de la vie, aussi ne mangeaient-elles pas une miette de viande dans la pagode.

    Une fois cela fait, elle la rejoignit et s'assis en face d'elle, posant les provisions sur la petite table.

    "Voilà. J'espère que le vent saura vous porter. Mais... Puis-je savoir en quoi consiste votre traque exactement?"

    Le nez légèrement plissé, Bao l'observa avec curiosité, sagement assise sur ses genoux, les mains sur les cuisses.


    Mei Kaïri
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    Mer 17 Mai - 16:45


    {hrp : Désolé aussi, je suis pire. J'ai eu un peu de boulot}

    Mei fut bien accueillie. Une soeur s’occupa immédiatement d’elle et de sa demande :

    — Bonjour. Je suis Soeur Hua Bao. Prenez un peu de repos, je vais m'en occuper de suite.

    Mei fut conduite dans un pavillon ou on lui servit du thé, des pains au miel et du fromage frais aux herbes. Les soeurs étaient parties réunir des provisions, Mei se rassasia donc et se désaltéra, avant de s’occuper sommairement de ses vêtements et de ses armes. Elle sorti ensuite sa bourse en cuir de Haokata, dont elle sorti deux pièces d’or. C’était un prix bien supérieur a la valeur des provisions, mais elle était attachée a soutenir les prêtresses. Elle laissa la généreuse somme bien en vue, puis graissa légèrement son sabre et sa dague. La soeur qui s’était occupée d’elle revint alors avec les provisions, qu’elle posa sur la table à côté des pièces. Elle prit alors la parole avant que Mei ait le temps de la remercier :

    — Voilà. J'espère que le vent saura vous porter. Mais... Puis-je savoir en quoi consiste votre traque exactement ?

    Mei n’était pas de nature très bavarde, mais là, il fallait expliquer les choses clairement. Les prêtresses tenaient la vie en haute estime, et il fallait donc expliquer qu’elle ne traquait pas pour tuer.

    — Et bien, déjà pour l’instant je travaille en tant que mercenaire, et il se trouve que ma dernière cliente a fui dans la forêt, je veux la retrouver déjà parce que je n’ai pas tout mon payement pour sa protection, et parce que je n’ai pas aimé le fait qu’elle parte, c’est un manque de respect envers mon travail et moi-même.

    Peut-être son visage accentuait encore ce tempérament, avec la balafre qui était au niveau de son oeil. Il était certain que Sety aurait le droit a des remontrances pour ce comportement honteux. C’était une honte que d’abandonner sa garde quand on avait payé pour le protection.


       


    Hua Bao Xia
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    Lun 29 Mai - 22:52

    Avec sa curiosité du monde et son envie de tout savoir et comprendre, Hua Bao s'épanouissait comme une fleur sous la rosée du matin alors qu'elle s'abreuvait des connaissances des voyageurs ou des marchands. Ils avaient tellement de choses à dire, elle était comme une petite fille les jours de marchés, à découvrir tout ce qu'il y avait sur les étals des commerçants ! Aussi ce jour ne dérogeait-il pas à sa règle alors qu'une voyageuse fit halte dans leur pagode avec l'intention de se reposer et de se ravitailler.

    Elle la salua et la quitta jusque dans le pavillon des invités, lui offrant nourriture et sourire avant de remplir son sac comme elle le voulait. La viande en moins, bien entendu.

    Quand tout fut près, la brune retourna à ses côtés et lui rendit son sac en lui souhaitant bon voyage. Il n'y avait nul besoin de remerciement selon elle mais elle était tout de même quelque peu curieuse de savoir en quoi consistait cette traque dans laquelle cette femme semblait s'être engagée...

    « Si vous la protégiez, comment a-t-elle pu s'éloigner de vous ? »

    Si on payait quelqu'un pour nous protéger, ne devait-on pas rester à ses côtés au lieu de fuir au-devant des dangers ? Ce n'était guère logique pour le coup...

    « Qu'est-ce qui vous a décidé à choisir cette voie ? »

    Elle-même avait grandi comme une guerrière avant de tout laisser à sa sœur pour finir prêtresse, et Hua Bao ne s'était jamais sentie aussi bien qu'avec ce changement de vie. Parfois, il fallait tester plusieurs chemins avant de trouver le bon, comme ça avait été le cas pour elle. Regardant attentivement son visage marqué, la brune se plaisait à imaginer ce qui avait pu être la vie de cette jeune femme pour choisir la voie guerrière... Dans un sens elle l'enviait un peu parce qu'elle avait l'opportunité de parcourir et de découvrir le monde, aussi libre qu'un oiseau avec le monde dans le ceux de son cœur... Mais Hua ne se plaignait pas vraiment parce qu'en tant que prêtresse, avec sa mission, sa relation aux dieux et à la nature, ses sœurs... Non, même si elle l'enviait, la jeune prêtresse était tout de même très heureuse de sa nouvelle existence.

    « Vous pouvez rester autant de temps que vous le désirez. Et si vous pouvez nous aider à arroser le jardin des plantes médicinales, ce serait vraiment généreux de votre part. »

    Agenouillée, Hua posa son front sur le sol avant de se relever en lui souriant.


    Mei Kaïri
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    Mer 21 Juin - 14:34


           


           — Si vous la protégiez, comment a-t-elle pu s'éloigner de vous ?

           C’était justement là ce qui énervait le plus Mei, Sety devait douter des capacités de la Qiang pour s’être enfuie ainsi alors que Mei et ses soeurs avait vaincu la bête, non sans effort, mais sans problème majeur. Mei avait fait la guerre, et vu un troupeau d’hommes, chargeant dès l’aube, beuglant emmitouflés dans du métal, réclamant le sang de leurs ennemis au fil de leurs lances ou de leurs épées, accompagnés d’une pluie drue de flèches et de traits qui tuait ou blessait mortellement, laissant la victime agoniser, où qui créaient des cicatrices, souvenirs indélébiles. Et ça, c’était autrement plus dangereux qu’une simple bête solitaire de la forêt Haï, aussi grosse et pleine de griffes qu’elle était.

           — Elle s’est enfuie pendant que nous combattions une bête sauvage, nous laissant toutes trois en plan, et mes deux soeurs d’armes ont décidé que ça ne valait pas la peine de la poursuivre, seul moi m’y suis engagée.

           Effectivement, il y avait eu une longue discussion a ce sujet, Mei arguant qu’il fallait la rattraper, pour finir la mission et surtout avoir le reste de la paie, les deux autres se sentant lourdement déshonorées et jugeant qu’elle n’en valait pas la peine, et que dans tous les cas elle finirait rapidement dévorée par quelque animal sauvage avant longtemps. Puis une fois que chacun eu fait son choix, elles se sont séparées en se souhaitant bonne chance.

           — Qu'est-ce qui vous a décidé à choisir cette voie ?

           Sa détermination. Elle ne laissait jamais une tache inachevée. Quand bien même c’était peine perdue, et que toutes les chances allait en la faveur du fait que Sety fut dévorée par une bête sauvage, elle n’allait pas abandonner sa mission.

           — Je ne peux pas abandonner ma mission ainsi, au delà du simple fait d’une récompense, je ne serait pas une lâche qui se laisse décourager. Quand bien même cette femme est à présent très probablement morte, je dois en avoir le coeur net.

           Après, elle ne courait pas au danger pour autant, elle connaissait la Forêt, et si elle devait la retrouver morte, elle la ramènerait chez les siens. C’était son devoir, et pour elle il en allait de son honneur de finir cette mission.

           — Vous pouvez rester autant de temps que vous le désirez. Et si vous pouvez nous aider à arroser le jardin des plantes médicinales, ce serait vraiment généreux de votre part.

           Mei lui sourit. c’était une bonne idée, mais elle ne s’attarderait pas pour autant. Hua Bao s’inclina jusqu’à toucher le sol et se releva en lui souriant.

           — Je vous aiderais bien volontiers, en revanche, je ne m’éterniserais pas, ma piste risquerait de s’effacer avec le temps.

           Mei se leva donc pour la suivre en détachant sa ceinture qui portait ses armes, puisqu’elle n’en aurait pas besoin et que cela l’encombrerait aux champs.

           — Ou puis-je laisser ceci ? j’ai peur que ça risque de m’encombrer aux champs.

           C’était bizarre de ne plus avoir le poids familier de ses sabres au côté. Elle se sentait nue.


       


    Hua Bao Xia
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    Ven 23 Juin - 12:34

    La logique voulait que lorsqu'on embauchait quelqu'un pour vous protéger, on se devait de rester à ses côtés afin que justement il ne nous arrive rien. Alors, à quoi avait bien pu penser cette personne pour s'éloigner de son garde du corps...

    « Peut-être avait-elle peur... Mais elle aurait quand même dû rester avec vous, cela aurait été mieux. Qui sait si elle ne courrait pas vers un danger plus grand en s'éloignant de vous. »

    C'était décidément une logique qui lui échappait. Mais ce genre de client devait être légion, ingrat et sans considération... Pourquoi avoir choisis cette voie-là plutôt qu'une autre ? Mais elle préféra lui parler de sa mission actuelle, lui expliquant sa motivation.

    « Je comprends bien. Et votre détermination vous honore. »

    Bao lui sourit doucement avant de l'inviter à rester ici le temps qu'elle le souhaitait, s'inclinant avant de se relever pour prendre congé et la laisser se reposer, lui proposant quand même d'aider les sœurs si jamais cela pouvait l'intéresser. Ce qu'elle accepta sans contrainte par ailleurs, ce qu'apprécia du coup la brune qui lui offrit un sourire éblouissant de chaleur et de reconnaissance.

    « Vous pouvez le laisser ici : personne ne vole dans cette pagode. Et vous trouverez tout ce dont vous avez besoin avec vos armes, ici. Ne vous inquiétez pas. »

    Bao continua de lui sourire avant de lui montrer le chemin jusqu'aux jardins, lui expliquant le fonctionnement et comment il fallait être délicate pour les jeunes pousses avant de prendre un seau d'eau et un bol peu profond pour mesurer la quantité et la délicatesse de l'arrosage. La plupart des plantes de ce jardin était pour les soins mais leur fragilité et leur finesse exigeait un labeur beaucoup plus éprouvant que pour le potager qui se trouvait un peu plus haut. Mais aucun labeur n'était trop dur face à la récompense qu'ils avaient au final : le plaisir de voir la santé des malheureux retrouvée.

    « Dites-moi, vous avez toujours voulu devenir ce que vous êtes ? Ou vous vous êtes cherchée avant de choisir cette voie ? »

    « Hua Bao, arrosez s'il vous plaît. Et laissez notre invitée en paix. »

    « Oui ma sœur. »

    Un sourire d'excuse aux lèvres, elle s'inclina face à la sœur plus âgée avant de jeter un regard pétillant de malice à la jeune femme, la curiosité toujours au bord des lèvres.


    Mei Kaïri
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    Mer 26 Juil - 19:58


           


           — Vous pouvez Le laisser ici : personne ne vole dans cette pagode. Et vous trouverez tout ce dont vous avez besoin avec vos armes, ici. Ne vous inquiétez pas.

           Mei lui offrit un large sourire. Ça faisait quelques temps déjà qu’elle dormait à la belle étoile, seule, et elle n’était presque plus habituée aux contacts sociaux, et à la civilisation en général. Ça lui manquait presque d’ailleurs. Elle suivit donc son interlocutrice aux jardins tout en écoutant ses explications précises sur comment bien prendre soin des plantes afin qu’elles puissent être récoltées et aider des malades à recouvrer la santé. C’était intéressant de rencontrer quelqu’un de passionné par son travail de la sorte et dans le cas présent totalement dédié au bonheur d’autrui. Mei écoutait patiemment les explications en approchant des jardins. Elle arriva au milieu des sœurs qui travaillaient en ligne et se mit à côté d’Hua Bao. Cette dernière semblait intéressée par Mei et lui posa une question :

           — Dites-moi, vous avez toujours voulu devenir ce que vous êtes ? Ou vous vous êtes cherchée avant de choisir cette voie ?

           Une sœur plus âgée semblait trouver cette curiosité déplacée et Le fit remarquer :

           — Hua Bao, arrosez s’il vous plaît. Et laissez notre invitée en paix.

           En revanche ça ne dérangeait pas vraiment Mei, cela faisait au contraire longtemps qu’elle n’avait pas parlé. Hua Bao s’écrasa quand même devant la remarque.

           — Oui ma sœur.

           Mei prenait rapidement le coup de main, c’était un peu difficile au début mais avec un peu d’entraînement cela se maîtrisait vite, elle n’avait pas forcément besoin de beaucoup de concentration. C’est comme affûter un sabre : la première fois on ne maîtrise pas le mouvement, on tient mal la pierre, et puis au bout de quelques minutes on peut le faire les yeux fermés.

           — Ne vous en faites pas, elle ne me dérange pas du tout.

           Mei se tourna vers Hua Bao.

           —  Eh bien cette voie m’a toujours attiré en effet. Ma mère est prêtresse et nous a donc largement montré cette voie à moi et mes sœurs. Mais ce qui m’intéressait plus c’était les lames que fabriquait mon père qui est forgeron. C’est d’ailleurs lui qui a forgé la lame que je porte. J’ai donc décidé de faire ma formation militaire et j’ai connu la guerre. J’en ai d’ailleurs gardé ma cicatrice.

           Cette cicatrice qui était souvent ce que l’on remarquait en premier vu son emplacement. C’était marqué sur son visage qu’elle avait fait la guerre. Littéralement. Mais elle ne regrettait rien pour autant. L’ivresse d’un combat, la danse folle et passionnée de deux lames qui se tournent autour jusqu’au baiser mortel, c’était incomparable. C’était à la fois beau et terrifiant, comme un pyromane qui aime les flammes autant qu’il les craint.


       


    Hua Bao Xia
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    Ven 11 Aoû - 23:48

    Son sourire lui fit chaud au cœur et Bao lui sourit de plus belle avant de lui montrer le chemin jusqu'au jardin des plantes fragiles pour lui expliquer ce qu'il fallait faire. Malgré son air un peu distant et peu avenant, la brune était vraiment une personne des plus serviables et des plus agréable. Et même de se faire reprendre par ses sœurs plus âgées ne semblait pas l'offusquer, préférant en rire alors qu'elle s'accroupissait auprès de l'invité pour lui montrer comment arroser correctement les plantes si délicates.

    « Je vois... Cela a dû surprendre votre famille que vous n'ayez pas choisis la même voie que votre mère. Vos sœurs suivent aussi la même voie que la vôtre ou ont-elles préféré le chemin de leur mère ? »

    Bao lui sourit doucement alors qu'elle retira avec précaution les mauvaises herbes pour en remplir un panier.

    « Mon histoire ressemble un peu à la vôtre... Avant la naissance de ma jeune sœur, j'étais l'héritière d'une famille de guerrière et de soldat. Mais les choses ont changé et j'ai préféré continuer ma vie en tant que prêtresse. Ce dont je me félicite puisque je suis épanouie et heureuse en cette vie. »

    Elle lui fit un bref clin d’œil avant d'arroser les pieds des jeunes pousses avec délicatesse.

    « Êtes-vous heureuse à présent que vous avez pu goûter à la guerre et à la vie militaire ? Maintenant que vous connaissez la voie que vous avez choisit, n'avez-vous jamais émis quelques regrets ? »

    « Bao ? »

    « … Oui sœur Eiko ? »

    « Vôtre bavardage vont faire fuir la guerrière et les bourgeons. Alors parlez avec humilité et continuez de travailler avec diligence et soin. »

    « Oui sœur Eiko... »

    Une moue contrite aux lèvres, Bao baissa les yeux avant de faire un clin d’œil malicieux à la jeune femme à ses côtés. La guerrière ne semblait pas déranger par les questions de la jeune prêtresse... Elle semblait même ravie en fait.

    « Qu'est-ce qui vous plaît tant dans ce que vous faites ? »

    Il s'agissait tout de même d'une voie qui ne ressemblait pas à la voie des prêtresses, une voie qu'elle avait failli épouser quand elle était plus jeune... Bien sûr que Bao était quand même curieuse.
    ---

    {hrp: désolée d'avoir mis autant de temps pour répondre... Mais je suis de retour donc je vais pouvoir reprendre un rythme correct!}

    Mei Kaïri
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    Mar 16 Jan - 15:40


           

    {hrp : désolé pour le retard >< Maintenant mon rythme devrait être bon}

           — Je vois... Cela a dû surprendre votre famille que vous n'ayez pas choisis la même voie que votre mère. Vos sœurs suivent aussi la même voie que la vôtre ou ont-elles préféré le chemin de leur mère ?

           Mei réfléchissait à la question. Oui en effet ça n’a pas été facile au début, mais elle était têtue – trop – et comme il était inutile de lui faire changer d’avis ils ont accepté cette façon de servir sa partie. Ils ont été rassurés quand ils ont eu l’occasion de voir qu’elle avait rapidement gravi les échelons et était une guerrière reconnue pour son talent aux arts martiaux. Ils s’étaient grandement inquiétés de la voir revenir avec une cicatrice, mais soulagés de voir qu’elle était sauve malgré tout. Ses proches étaient en réalité partagés par leur fierté que leur fille défende les terres Qiang, et leur peur pour sa survie. Hua Bao enchaina avant que Mei ne réponde :

           — Êtes-vous heureuse à présent que vous avez pu goûter à la guerre et à la vie militaire ? Maintenant que vous connaissez la voie que vous avez choisi, n'avez-vous jamais émis quelques regrets ?

           Décidément cette jeune femme n’était pas vraiment comme Mei, elle parlait assez abondamment et posait de nombreuses questions. La guerrière était plus directe dans sa manière de penser. Mais la sœur était curieuse et cela plaisait à Mei. Cette dernière était également curieuse mais cela se voyait peu. En effet, elle satisfaisait sa curiosité par de l’observation et de la lecture et moins en parlant avec les gens. Ses habitudes de mercenaire lui permettaient par exemple de déceler où se situait une arme cachée dans la tenue de quelqu’un, dès l’instant où la tenue n’était pas spécifique à cette arme ni trop ample. Pour l’instant elle allait attendre que Hua Bao ait fini ses questions avant de répondre.

           —Bao ?

           —… Oui sœur Eiko ?

           — Vôtre bavardage va faire fuir la guerrière et les bourgeons. Alors parlez avec humilité et continuez de travailler avec diligence et soin.

           —Oui sœur Eiko...

           Mei sourit. C’était la deuxième remarque de sa sœur sur son bavardage, mais elle se doutait que cela n’arrêterait pas Hua Bao. Ce comportement ne risquait pas de faire fuir Mei, au contraire, cet exercice social l’amusait.

           — Qu'est-ce qui vous plaît tant dans ce que vous faites ?

           Dans le mille. Et pour une fois, une réponse courte ne suffirait pas. Mei inspira l’air frais. Expira doucement. Perdit son regard au loin, vers la cime des arbres.

           — La guerre… Le combat… Ce sont à mon avis des arts, et leurs meilleurs pratiquants sont de grands artistes. Non pas que la mort soit quelque chose de joyeux, mais la guerre sera toujours présente et l’a toujours été, elle ne meurt jamais. La guerre et le combat, ce n’est pas seulement ôter la vie d’autres gens, mais aussi se battre pour protéger son peuple, sa culture, pour des valeurs auxquelles on croit. Savoir se jeter au-devant des traits ennemis pour repousser l’envahisseur, se remplir d’une extrême concentration pour vaincre un adversaire en combat singulier, c’est beau et c'est un plaisir pour moi. Le moment de la mort de l’adversaire est triste car il signe la fin du combat qui l’a précédé, la fin du défi, la fin de l’art. Non pas que j’aime tuer mais j’estime que ma nation a besoin de moi et de mes talents, et c’est ma manière d’honorer ma culture. C’est ma conviction personnelle et je n’ai aucun regret. Ma famille à certes eu du mal au début, et c’est surtout mon père qui m’a soutenu dans mes choix. Mais ils ont fini par accepter que je ne voudrais rien faire d’autre et que je servirais au mieux notre peuple ainsi.

           C’était bien rare que Mei parle pendant aussi longtemps sans interruption. Elle lança un regard profond à Hua Bao, qui exprimait au moins autant la passion qu’elle avait à combattre que la longue réponse qui avait précédé, sinon plus. Elle se repencha ensuite sur son travail. Elle esquissa un sourire intérieur en se demandant quel serait la prochaine question de la sœur curieuse.


       


    Hua Bao Xia
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    Lun 23 Juil - 1:17

    {hrp: un temps de réponse si long... Désolée... Normalement je suis enfin de retour donc je pourrais de nouveau m'investir ici mais je comprendrais que, le temps passant, tu souhaiterais arrêter ce rp ^^' }

    ---

    Tout aux soins procurés aux plantes, Hua Bao n'hésitait pas à garder un œil sur l'invité de la pagode, sur la jeune femme qui avait accepté d'aider ses sœurs à s'occuper de leurs plantes le temps que l'on pourvoyait à ses besoins. S'ébrouant légèrement pour reprendre possession de ses esprits, la brune regarda brièvement ses mains, les pliant avant de relever les yeux vers elle. La pagode était un endroit sacré et sécuritaire, personne ne risquait rien en venant demander asile ici, lieu de tolérance et de respect, d'aide. C'était le cas pour Mei Kaïri. Et elle était une personne d'aventure, qui connaissait le monde extérieur et qui faisait naître tellement de questions sur la langue agile de la jeune prêtresse.

    Bien qu'elle eut droit à une remontrance dans les règles par une sœur plus âgée, cela ne l'empêcherait pas de poser ses questions à la jeune guerrière. Qui semblait toujours autant ravi d'avoir un bon public. Mais de là à dire que la guerre est un art... Tout ces morts... Le combat était un art oui. Mais pas la guerre... La stratégie oui. Mais pas les victimes qui en découlaient. En tout cas elle semblait passionnée et enflammée, l'on sentait que c'était son domaine, qu'elle aimait ce qu'elle était.

    « C'est une conception de la vie que j'ai des difficultés à comprendre et que je ne comprends plus puisque je ne suis plus une guerrière. Cependant je respecte cela. »

    Lui souriant gentiment, Hua Bao continua de s'occuper du jardin.

    « Vous avez au moins la liberté de pouvoir explorer le monde... »

    Un filet de voix triste aux lèvres, elle enviait quelque peu la mercenaire bien que cela n'était pas du tout un sentiment acceptable. Mais, rien qu'à la perspective d'aimer autrui, d'apporter soin, réconfort, chaleur et paix à tant de gens dans le besoin... Quel dommage qu'on la jugeait encore si jeune pour se permettre une telle liberté. Soupirant doucement, la brunette lui offrit un nouveau sourire avant de se lever, une aspirante venant les trouver.

    « Vos provisions sont prêtes ! »

    « Merci. Tu peux retourner à tes corvées. »

    Hua Bao la regarda sautiller en s'éloignant en souriant. Avoir des aspirantes dans une pagode c'était comme si le printemps soufflait sa douce chaleur sur les bourgeons qui ne demandaient qu'à s'épanouir dans ce monde.

    « Retournons près de votre monture. »

    La brune lui sourit et la guida jusqu'à l'entrée de la pagode, silencieuse et pensive alors que son regard se perdait vers la sortie de leur demeure.

    « Dites... N'avez-vous jamais regretté ce choix qui est le vôtre ? »

    Et elle ? N'avait-elle jamais regretté d'avoir laissé sa sœur prendre sa place pour être prêtresse ? Le regrettait-elle seulement... Non. Elle était heureuse d'être ce qu'elle était même si son cœur murmurait pour avoir plus... La liberté. Juste sa canne, son livre de prière et son sac. Partant découvrir ce monde si vaste. Un jour...


    Mei Kaïri
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           Mei se recentra sur les plantes après son discours passionné, réfléchissant à ses propres paroles. Il fallait reconnaitre qu’elle était fière. Fière de pouvoir défendre sa patrie dans le sang des envahisseurs étrangers. Et il fallait le reconnaitre, elle aimait le combat en lui-même, l’affrontement dans son essence même, le choc des lames, des regards, des volontés. Là était la vraie beauté, le vrai moment de pure intensité. La finalité, le sang versé, n’était pas belle en comparaison de ce qui l’avait précédé.

           — C'est une conception de la vie que j'ai des difficultés à comprendre et que je ne comprends plus puisque je ne suis plus une guerrière. Cependant je respecte cela.

           Mei acquiesça. Elle entendait parfaitement qu’on puisse ne pas comprendre, ça n’était pas vu pareil par tout le monde. Certaines vivaient pour défendre leur pays par les armes, d’autres le défendaient auprès des dieux. D’autres encore assuraient le transport de marchandises, faisaient les récoltes, forgeaient les armes… Toutes étaient utiles. Toutes rendaient service à leur pays tout entier. Chacune choisissait sa voie parmi tout ce qui était proposé.

           — Vous avez au moins la liberté de pouvoir explorer le monde...

           Il était vrai que depuis qu’elle était mercenaire, Mei explorait beaucoup. Mais là n’était pas sa vocation première, même si elle s’était faite à cette vie. En réalité, elle sentait un relent de regret dans la voix de la prêtresse qui ne devait pas beaucoup sortir de la pagode. Avant la fin de la guerre cependant, elle n’avait pas beaucoup exploré, restant souvent dans des forts, entre d’épais murs de pierre. Le cadre de la pagode était plus agréable, même si elle n’avait jamais regretté les forts et leurs francs instants de camaraderie. Quant à l’exploration, rares étaient les endroits qui se distinguaient, et rien ne valait son pays, se savoir chez soi, entourée de ses sœurs, et ne plus avoir le regard de ces rustres qui se pensaient supérieurs alors qu’ils étaient des hommes. Pas étonnant que leur pays semble si sale ou qu’ils n’aient jamais gagnés la guerre.

           — Vos provisions sont prêtes !

           Une aspirante enjouée venait de les rejoindre pour leur donner cette information, et Mei fit un signe de tête pour la remercier en continuant de s’occuper des plantes.

           — Merci. Tu peux retourner à tes corvées.

           Mei continua son travail avec les plantes en compagnie des prêtresses. Il fallait reconnaitre que ça détendait, elle occupait rarement autant ses mains pendant de longues périodes, et au bout d’un moment le geste se faisait tout seul, et l’on venait à laisser son esprit vagabonder au gré des pensées, c’était agréable.

           — Retournons près de votre monture.
           — Si ça ne vous dérange pas, je vous aiderais volontiers jusqu’au soir. Et puis je vais à pied.

           Peut-être les prêtresses ne voulaient pas avoir d’invités pendant une période trop longue, ou pensait-elles que Mei voudrait partir vraiment au plus vite, mais en réalité elle aimait cette atmosphère reposante et le fait de pouvoir laisser sa traque en suspens le temps d’un après-midi. Elle ne dirait pas non à un vrai lit non plus, la paille étant bien plus confortable que le sol humide de la Forêt. Et puis, elle avait déjà du retard par rapport à sa cible, les traces qui pourraient éventuellement s’effacer le seraient déjà, elle n’y perdrait rien.

           — Dites... N'avez-vous jamais regretté ce choix qui est le vôtre ?

           Cette question la fit interrompre son geste et réfléchir un peu plus. Non, pas qu’elle ne le sache. C’était dans son caractère, le combat la stimulait et servir son pays en repoussant ces envahisseurs males qui n’avaient pas encore comprit leur infériorité était un honneur. Elle avait eu le choix en vérité, et elle avait choisi le katana. Elle pensait justement au katana que son père avait fait pour elle sur-mesure, parfaitement équilibré à son bras. Ce n’était plus une arme ou un outil mais une extension de son bras, une partie d’elle-même. Elle reprit son travail en répondant :

           — Non, jamais. Ça n’a pas forcément été toujours facile, et mon visage peut en témoigner, mais je suis fière de servir mon pays ainsi. J’aime ce que je fais, et d’autant plus que je le fais pour protéger tout le monde. J’apprécie d’avoir contribué à ne pas laisser ces hommes qui osent se prétendre supérieurs nous envahir.

           Elle pensait à sa cicatrice, à ce maudit carreau d’arbalète qui avait manqué de la tuer. En soit, son visage sonnait maintenant comme un avertissement, elle savait se battre puisqu’elle en avait été marquée, et même si sa féminité en avait d’autant été entaillée, cela n’avait pas de sens chez les qiangs où les femmes n’avaient pas à paraitre douces. Et puis ça avait un certain charisme. Mais bon, assez parlé d’elle-même, il semblait que son interlocutrice était un puit sans fin de questions – il fallait dire qu’elle ne devait pas sortir souvent de la pagode – et maintenant c’était au tour de Mei d’en poser.

           — Et quant à toi ? Es-tu heureuse ? Ne regrettes-tu rien ? Parle-moi un peu de la vie de prêtresse que je n’ai pas été si loin de connaitre.

           Il est vrai que ça pouvait faire beaucoup de questions d’un coup, mais Mei ne s’embêtait pas à interrompre son discours tout le temps, et les accompagnait d’un sourire qui avec sa balafre semblait carnassier, alors qu’il était bienveillant. Ça avait été un reflexe de sourire en cet instant, bien qu’en général elle évitait, on lui avait déjà dit que son sourire inspirait la peur.

       


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    Tout à son jardinage avec les autres sœurs, Hua Bao n’arrêtait pas de lui poser des questions afin de comprendre ce qu’elle était et pourquoi elle était ce qu’elle était, tout en vivant à travers elle les folles aventures qu’elle devait vivre au quotidien. C’était un de ses regrets d’être ici dans la pagode : ne pas pouvoir sortir et voyager à travers le monde pour apporter soin et réconfort comme le prônait les dieux. C’était dur de devoir attendre d’être suffisamment mature et âgée pour que les Aînées acceptent de la laisser s’en aller comme les autres sœurs voyageuses…

    Alors que l’heure de la séparation s’approchait pour les deux femmes, Hua Bao eut la surprise de voir que la mercenaire préférait rester encore un peu ici pour les aider.

    « Il n’y a aucun souci. Vous pouvez continuer à partager notre temps et notre labeur. Ce sera un vrai plaisir que de vous garder encore un peu avec nous. »

    La brune en était touché et elle sourit doucement à leur invité avant de reprendre la tâche, posant de nouveaux des questions, une en particulier : regrettait-elle d’avoir choisi cette voie qui était la sienne aujourd’hui ? Une question qu’elle aurait pu s’appliquer à elle-même par ailleurs. Et quand Mei Kaïri répondit, la prêtresse l’écouta avec attention en hochant la tête, comprenant son avis.

    « Si les choses étaient si faciles, il n’y aurait eu aucun intérêt à continuer à vivre dans cette voie-là. C’est parce que c’est difficile que l’on se rend de nos capacités, de notre personnalité et de nos limites. »

    Et les marques sur le visage de la guerrière ne pouvait que témoigner pour cela. Ce n’était pas ce genre de détails qui ferait fuir Hua Bao, mais elle comprenait qu’un choix comportait des risques et qu’on se devait de les assumer.

    Avant de relancer le débat, la jeune prêtresse se fit couper l’herbe sous le pieds par leur invité, la faisant cligner des yeux de surprise avant de rire doucement.

    « Il est vrai que je vous abreuve de questions en vous laissant à peine le temps de me répondre. »

    Amusé, souriante, elle se tortilla légèrement pour se remettre en position avant de recommencer sa tâche en réfléchissant à ce qu’elle pouvait bien lui répondre.

    « Aujourd’hui je suis heureuse et je ne regrette rien. Être prêtresse m’a permis de m’épanouir et de découvrir vraiment ma nature. Rien service aux gens, les soulager et les soigner, les aider à résoudre leurs problèmes, converser avec les dieux et leur rendre hommage pour les immenses cadeaux qu’ils nous font chaque jour. C’est ce que je suis, moi. »

    Riant légèrement, la jeune femme souffla sur une mèche rebelle qui lui chatouillait le bout du nez.

    « Avant d’être prêtresse, j’ai été élevé comme une guerrière. L’aînée de ma famille, destinée à reprendre le flambeau familial, j’étais éduqué à être une combattante aussi souple que le roseau et aussi implacable que le diamant. Mais… Ma petite sœur est venue au monde… Et elle a finit par devenir cette guerrière qu’ils désiraient tant. Les choses se sont dégradées… J’ai dû partir et je suis arrivée ici. »

    Si son visage s’était assombri par la détresse, Hua Bao retrouva un léger sourire nostalgique alors que son regard affectueux passa sur les autres prêtresses.

    « J’étais en colère, en haine contre le monde entier. Et elles m’ont aidée. Elles m’ont permise de me retrouver alors que je m’étais perdue. Elles m’ont sauvée et m’ont montrée une autre voie que j’ai fini par adopter tout naturellement. »

    Hua Bao se tourna vers la jeune femme, souriant davantage.

    « Prêtresse est loin d’être aussi facile que l’on pourrait le croire. On ne fait pas que du jardinage, assise sur le sol pour prier les dieux… Nous avons une vraie mission émotionnelle, mentale et spirituelle envers notre peuple. Et ce fut très dur à mes débuts. Mais j’ai réussi et c’est mon choix, je ne le changerai pour rien au monde. »

    Son regard étincelait tant elle était fière de ce qu’elle était, malgré les épreuves qu’elle avait traversées.


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           La prêtresse semblait un peu surprise que Mei propose de rester, peut-être avait-elle semblée pressée ? Elle avait déjà plusieurs jours de retard sur sa cible donc elle n’était plus à ça près. Et puis elle connaissait la Forêt assez bien et savait donc déjà vers où elle devait aller. Dans tous les cas ça ne sembla pas gêner Hua Bao pour autant :

           — Il n’y a aucun souci. Vous pouvez continuer à partager notre temps et notre labeur. Ce serait un vrai plaisir que de vous garder encore un peu avec nous.

           Mei sourit, ce sourire déformant le trait de sa balafre, la rendant plus inquiétante qu’autre chose même s’il était sincère. En réalité elle avait remarqué que la prêtresse semblait apprécier leur discussion et n’avait donc pas douté que cette dernière la laisserait rester. Elle-même appréciait ce moment de partage. Son interlocutrice semblait particulièrement curieuse, et la guerrière n’avait pas vraiment pour habitude de partager ce qu’elle faisait et ressentait, parce qu’en général ça n’intéressait personne et aussi parce qu’elle n’avait pas souvent de gens avec qui partager ce genre de choses. Elle côtoyait surtout d’autres guerrières et dans ce cas il y avait rarement beaucoup de choses à partager. Elles se faisaient confiance mais ne partageaient que rarement leurs ressentis. D’autant qu’en réalité Mei était assez respectée voir crainte, toutes savaient qu’elle avait fait la guerre, et bien qu’elle n’était pas la seule, sa balafre, le récit qui s’était propagé parmi les guerrières de la rage folle dont elle avait fait preuve ce jour-là, tourbillon de colère au visage couvert de sang, abattant les hommes en armure les uns après les autres dans des mouvements rapides, précis et imprévisibles pour ce sexe inférieur dont en plus la grande majorité ne savait qu’à peine manier une lame – du point de vue d’une Qiang qui avait passé sa vie à parfaire son art en combat.

           Elle répondit avec passion à la question d’Hua Bao, et cette dernière écouta avec attention.

           — Si les choses étaient si faciles, il n’y aurait eu aucun intérêt à continuer à vivre dans cette voie-là. C’est parce que c’est difficile que l’on se rend compte de no capacités, de notre personnalité et de nos limites.

           Elle ne pouvait être que d’accord. C’est là qu’elle se mit elle aussi à poser une question, bien que ce fut quelque chose qu’elle faisait d’ordinaire assez peu. Hua Bao parut d’ailleurs surprise, peut-être pensait-elle qu’elle allait mener le débat de but en blanc mais puisque Mei partageait de leur temps elle en profitait également pour rendre cette discussion moins unilatérale. Pourquoi ne pas être deux à partager leurs ressentis.

           — Il est vrai que je vous abreuve de questions en vous laissant à peine le temps de répondre.

           Elle se replaça pour se remettre à la tâche, et Mei se concentra aussi un instant sur ce qu’elle faisait, bien que s’occuper des plantes devenait vite automatique, et on pouvait se laisser aller à discuter ou à réfléchir en même temps sans que ça ne soit gênant.

           — Aujourd’hui je suis heureuse et je ne regrette rien. Être prêtresse m’a permis de m’épanouir et de découvrir vraiment ma nature. Rendre service aux gens, les soulager et les soigner, les aider à résoudre leurs problèmes, converser avec les dieux et leur rendre hommage pour les immenses cadeaux qu’ils nous font chaque jour. C’est ce que je suis, moi.

           C’était une bonne façon de voir les choses, bien que la guerrière ne vive pas exactement selon les mêmes principes. Mais c’était une bonne façon de voir les choses. La prêtresse riait légèrement après avoir dit ça, mais ce rire semblait assez peu joyeux en réalité, c’était étrange. Mei n’étant pas vraiment portée sur la conversation en général se doutait que quelque chose n’allait pas vraiment mais n’aurait pas su dire pourquoi ou dans quelle mesure.

           — Avant d’être prêtresse, j’ai été élevée comme une guerrière. L’aînée de ma famille, destinée à reprendre le flambeau familial, j’étais éduqué à être une combattante aussi souple que le roseau et aussi implacable que le diamant. Mais… ma petite sœur est venue au monde… Et elle a finit par devenir cette guerrière qu’ils désiraient tant. Les choses se sont dégradées… J’ai dû partir et je suis arrivée ici.

           C’était donc ça, le problème. Hua Bao aurait dû être une guerrière comme Mei mais le destin en avait décidé autrement. Bien qu’elle se dise aujourd’hui heureuse de sa condition, on pouvait tout de même sentir qu’elle avait un certain regret vis-à-vis de ce qui lui avait été promis puis retiré. Le rire qui avait déjà semblé un peu faux, ou nerveux, la guerrière ne savait pas trop, s’était effacé de son visage comme le soleil qui s’efface le soir, privant le monde de ses rayons de joie. Elle afficha à nouveau un sourire mais celui-ci était profondément emplit de ce regret qui semblait toujours l’habiter. Son regard se tourna alors vers les autres prêtresses et elle semblait leur porter une grande affection.

           — J’étais en colère, en haine contre le monde entier. Et elles m’ont aidée. Elles m’ont permise de me retrouver alors que je m’étais perdue. Elles m’ont sauvée et m’ont montrée une autre voie que j’ai fini par adopter tout naturellement.

           Ce récit laissait Mei sans voix, et elle laissa donc le silence s’installer, seulement troublé par le bruit des jeunes femmes qui faisaient du jardinage. En réalité elle attendait que son interlocutrice dise quelque chose, car elle ne savait pas quoi dire dans ces cas-là. Elle n’était pas forte quand il s’agissait de discuter et c’était pourquoi elle le faisait d’ordinaire si peu.

           — Prêtresse est loin d’être aussi facile que l’on pourrait le croire. On ne fait pas que du jardinage, assises sur le sol pour prier les dieux… Nous avons une vraie mission émotionnelle, mentale et spirituelle envers notre peuple. Et ce fut très dur à mes débuts. Mais j’ai réussi et c’est mon choix, je ne le changerai pour rien au monde.

           Cette fois-ci, une vraie joie semblait habiter la prêtresse, et c’était plus rassurant pour Mei qui ne savait pas comment s’y prendre pour consoler les gens. Elle se tourna vers Hua Bao dans un sourire qui se voulait compatissant.

           — J’imagine qu’effectivement ça ne doit pas être facile. D’autant plus de mon point de vue puisque ces aspects sont assez difficiles pour moi. Mais je pense que le destin fait bien les choses, aujourd’hui tu semble heureuse de ta vocation. Pour ma part j’étais destinée à être prêtresse, mais c’est à force de détermination que j’en suis là aujourd’hui. Non pas que je n’aime pas votre vocation, mais ce n’est pas ce que j’avais envie de faire. Ça n’a pas été facile pour autant, mon père qui travaille dans une forge m’a toujours soutenu mais ma mère a mis plus de temps à l’accepter. Elle a tout de même fini par le faire et aujourd’hui mes deux parents sont heureux de ce que je suis, et mon père m’a même offert le katana que je porte quand j’ai eu fini ma formation et que j’ai dû partir faire la guerre. Il l’a fait sur-mesure pour moi.

           Elle souriait largement, également fière de ce qu’elle était et aussi de ce katana qui ne la quittait jamais car il avait été forgé avec attention pour elle et n’était pas seulement une extension de son bras quand elle combattait, c’était un membre à part entière qu’elle pouvait manier avec force et précision, et également avec une grande souplesse lui donnant un avantage non négligeable en combat. Elle ne savait pas si cette fierté pouvait affecter Hua Bao qui avait très visiblement des regrets quant à la façon dont sa vie s’était déroulée. C’était pourquoi elle en avait parlé. Après, peut-être que les regrets de la prêtresse étaient seulement dus au conflit qu’elle avait eu avec ses parents. Tout ceci était tellement compliqué. Beaucoup plus que de faire danser une lame entre soi et un adversaire, du moins c’était l’avis de Mei. Bon, il fallait trouver un moyen de s’excuser, aussi compliqué que ce puisse être.

           — Cela étant, je pense que tu ne manque rien en n’ayant pas suivi la même voie que moi. Parfaire son art en combat est quelque chose de très excitant et que j’adore, mais la guerre n’a vraiment rien d’attirant. L’intérêt d’un combat, c’est le combat en lui-même, pas la vie que l’on prend lorsqu’il se termine. Et lors de la guerre, les Ivrians avaient beaucoup de soldats, mais ils étaient peu formés. Déjà que ce sont des hommes… Et prendre la vie d’un gamin qui sait à peine tenir sa lame ou sa lance, mais qui pourrait te transpercer le ventre avec si on le laissait faire, ça n’est absolument pas plaisant.

           Peut-être que ce point de vue aiderait la prêtresse à effacer ses regrets, bien que ce soit surement maladroit. C’était aussi pour ça que Mei parlait rarement. Quand elle le faisait, il était souvent difficile d’exprimer ce qu’elle souhaitait, et pire parfois elle blessait les gens sans le faire exprès. On lui avait souvent dit qu’avec des mots, elle était aussi rugueuse qu’une lame émoussée mais heureusement pour elle le même commentaire ne pouvait pas s’appliquer lorsqu’elle avait une lame en main. En tout cas en ce moment elle se rendait compte qu’elle était maladroite et s’arrêta là pour ne pas faire plus de dégâts qu’elle n’en avait peut-être déjà fait et attendit que son interlocutrice réponde.

       


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    Toujours aux côtés de la jeune guerrière, Hua Bao continuait de discuter sereinement avec elle. La brune n’avait aucun secret à cacher et expliquer son parcours lui convenait très bien, enfin quand elle accepta de se taire pour lui laisser l’opportunité de poser des questions. C’est fou ce qu’elle pouvait être bavarde quand même… Les genoux dans la terre et les mains s’occupant des plants délicats, la jeune prêtresse continua son dur labeur à ses côtés, lui racontant son histoire et la revivant à travers son récit. Une histoire qui ne cessait de la hanter… Depuis qu’elle les avait quittés, elle n’avait jamais eu de nouvelles ou d’échos de ce qu’il devenait, de ce que devenait sa sœur défigurée par sa colère et sa détresse… Certains jours, elle se disait qu’elle enverrait un message pour leur dire tout. Puis elle redescendait sur terre et abandonnait l’idée comme elle avait abandonné sa propre famille. La mélancolie et la tristesse froissait son visage mais elle se para rapidement d’un nouveau sourire. Bien que les regrets et les blessures soient toujours présentes, oui, elle ne regrettait pas d’être ici dans cette pagode. C’était sa vie ici et c’était ce qu’elle était, elle le sentait au plus profond de son être.

    « Il est toujours bon de se sentir accepté et encouragé dans la voie que nous pensons être la nôtre. »

    Hua Bao était heureuse pour la guerrière, un bref pincement au cœur lui rappelant que seules les sœurs étaient heureuses de sa venue parmi elles… Hm. Qu’elle cesse de se morfondre à la fin, elle était très bien où elle était aujourd’hui et parler du passé ne changerait en rien son avenir. Et puis, de sentir toute la joie et tout l’amour de cette guerrière pour sa famille, c’était beau… Elle en était vraiment heureuse oui, de la voir et de l’écouter ainsi.

    « Je n’ai pas pu être assez longtemps guerrière pour avoir mon arme mais je peux comprendre votre attachement à celle-ci. Pour ma part, mon bâton de prêtresse remplit le même rôle et ne cesse de me soutenir les années durant. »

    La brune rit doucement. Un bâton de marche et de défense, polit avec soin et parfaitement adapté à sa prise en main pour ne pas être gênant, fabriqué rien que pour elle.

    Mei rouvrit de nouveau la bouche et Hua Bao écarquilla les yeux avant de lui sourire avec gratitude et reconnaissance, hochant doucement la tête en posa sa petite main sur son poignet qu’elle pressa gentiment. Elle était sensible à ses paroles, comme si elle voulait la rassurer.

    « Merci. Je ne regrette pas d’être ici, encore moins maintenant que je suis une prêtresse à part entière. Peut-être aurais-je été une très bonne guerrière, mais je suis une excellente prêtresse et c’est tout ce qui me va parce que je peux aider et protéger d’une autre façon mais tout aussi efficacement, sans prendre la vie mais en la bénissant. »

    C’était vraiment très charmant de sa part, très touchée par son attention… Frottant ses mains sur ses genoux, elle se releva et l’invita à faire de même, se dirigeant vers la cuisine pour commencer à préparer les plats de nourriture.

    « Je n’ai peut-être pas pensé à vous demander mais avez-vous vu d’autres contrées ? Croisé d’autres cultures et personnes ? »

    Plus calme, moins sautillante de curiosité, la brune continuait pourtant de l’abreuver de questions en se lavant les mains pour être un peu plus propre avant d’entrer en cuisine.


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           — Il est toujours bon de se sentir accepté et encouragé dans la voie que nous pensons être la nôtre.

           Mei ne put qu’acquiescer, il était bien vrai que se sentir soutenue était de loin ce qu’on pouvait avoir de mieux, d’autant plus par nos proches. Ça générait un sentiment agréable, d’être une fierté par ceux qui nous avaient voulus, fait exister. Si la vie avait un sens, peut-être serait-ce celui-là.

           — Je n’ai pas pu être assez longtemps guerrière pour avoir mon arme mais je peux comprendre votre attachement à celle-ci. Pour ma part, mon bâton de prêtresse remplit le même rôle et ne cesse de me soutenir les années durant.

           La guerrière sourit, chacune avait son outil de prédilection, son objet en quelque sorte fétiche qui l’accompagnait dans la vie. En réalité, leurs vies semblaient les éloigner, mais tout les rapprochait. C’est dingue de se voir tel dans un miroir en quelqu’un d’autre.

           — Merci. Je ne regrette pas d’être ici, encore moins maintenant que je suis une prêtresse à part entière. Peut-être aurais-je été une très bonne guerrière, mais je suis une excellente prêtresse et c’est tout ce qui me va parce que je peux aider et protéger d’une autre façon mais tout aussi efficacement, sans prendre la vie mais en la bénissant.

           Hua Bao avait posé sa main sur le poignet de Mei, signifiant ainsi qu’elle était particulièrement réceptive à cette tentative de la rassurer. Cela faisait toujours plaisir de voir qu’elle pouvait user de ses mots pour agir également, et de manière efficace. Son hôtesse se leva et l’invita à la suivre, le soleil descendant les invitant à se diriger vers les cuisines pour y préparer le repas. Mei suivit la jeune femme pour l’accompagner dans sa tâche. Elle ne savait trop quoi répondre, et se contentait donc de suivre pour l’instant. La fatigue se faisait sentir, commençant à engourdir ses membres. Elle sentait qu’elle n’allait plus pouvoir aider bien longtemps avant d’aller quérir un endroit où dormir. Sa journée avait été fatigante et même pour des tâches aisées, ses muscles commençaient à protester.

           — Je n’ai peut-être pas pensé à vous demander mais avez-vous vu d’autres contrées ? Croisé d’autres cultures et personnes ?

           Mei lui sourit avant de répondre alors qu’elles se dirigeaient vers les bâtiments. La fatigue se sentait un peu dans sa voix.

           — Effectivement, j’ai eu l’occasion de visiter l’Empire Ivria.

           Elle n’avait pas vraiment de commentaire à faire sur le sujet, les Ivrians étant… différents. Elle ne pouvait pas comprendre que les hommes puissent être supérieurs et cela faisait manquer à leur empire d’une certaine grâce et d’une attention envers leurs vies. Les femmes étaient bien mieux faites pour diriger, leur discernement permettant de donner à une nation une vraie grandeur. Dans tous les cas, la fatigue avait largement rattrapé Mei qui manquait conséquemment d’envie de débattre de ce genre de choses.

           — Je suis désolée mais je commence à être fatiguée. Serait-il possible de m’indiquer un endroit où dormir ? Je me passerais de repas pour ce soir, je suis trop fatiguée.

           Demain serait un autre jour où elle pourrait sans peine repartir, mais pour l’instant, sa priorité était d’aller trouver le sommeil.

       


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    Pensive, Hua Bao répondait à ses propos en réfléchissant, marchant calmement à ses côtés, mains sagement croisées sur son ventre. Il lui arrivait parfois que cette voie de guerrière lui manque, les échanges avec ses parents, même sa petite sœur... Mais alors elle se mettait à regarder autour d'elle, à admirer la pagode et ses sœurs, les paysages et la nature, la reconnaissance et les sourires de ceux qui venaient solliciter son aide et son écoute. Seulement à ce moment-là, elle se rendait compte de la chance qu'elle avait et du bonheur qu'elle ressentait à vivre cette existence qui était la sienne.

    Non, elle ne regrettait définitivement rien du tout.

    Se tournant vers elle, Hua Bao lui offrit un sourire éblouissant.

    « J'espère avoir la même chance que vous et pouvoir avoir la possibilité d'aller toujours plus loin. »

    La brune lui fit un clin d'oeil avant de regarder autour d'elles.

    « Oui suivez-moi. Nous vous apporterons votre repas quand il sera prêt. »

    Douce et chaleureuse, la jeune prêtresse la conduisit dans les quartiers des visiteurs, lui présentant une paillasse confortable et chaude, une couverture épaisse et douce. Elle lui montra où accrocher ses vêtements et où se trouvait le nécessaire de toilette avant la saluer.

    « Reposez-vous bien et merci d'avoir répondu à toutes mes questions. »

    Elle lui offrit un sourire éblouissant et un signe de la main avant de la laisser tranquille, prenant le chemin des cuisines pour aider à préparer le repas du soir. C'était décidément une bien belle rencontre...


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